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L’émergence de l’économie politique

Par   •  21 Février 2018  •  1 264 Mots (6 Pages)  •  516 Vues

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2] L’émergence d’une pensée économique autonome

1. La coupure entre économie et morale: La fable des abeilles de Mandeville (1714)

Mandeville (1670-17..): médecin hollandais, émigrés à Londres et se fait connaître par des traductions de La Fontaine.

En 1714, il écrit lui-même une fable: La fable des abeilles. L’objectif de Mandeville est de décrire le fonctionnement de la société anglaise, à travers l’exemple d’une ruche. La morale de cette fable est: « Les vices privés font le bonheur publique ».

Il décrit une ruche dans laquelle les abeilles vivent totalement en dehors des vertus morales. Elles sont égoïstes, cupides, avaricieuses, attirés par le luxe, etc. Pourtant, la ruche produit toujours plus de richesse et vit dans l’opulence. Elle produit toujours plus de richesse pour satisfaire les penchants individuels des abeilles. Les vices semblent conduire, par un effet de composition, au bien-être général.

L’égoïsme possède, dans une sphère particulière, une fonction sociale qui permet de transcender son caractère de vice individuel. Cette fonction consiste à soutenir l’activité économique; plus précisément, l’égoïsme est la condition de l’opulence matérielle.

Deux éléments à retenir:

- l’intérêt individuel a des vertus dans le champ spécifique de l’économie et cela permet d’affranchir l’économie de la morale

- Mandeville affirme que la finalité de la société est la recherche de l’enrichissement matériel

Ces deux éléments seront repris par A. Smith qui cherchera à expliquer comment la recherche de l’intérêt individuel conduit à la richesse de la nation.

2. La rupture entre l’économie et le politique: Deuxième traité du gouvernement civil (Locke, 1690)

John Locke (1632-1.…): médecin et philosophe anglais.

Son ouvrage de 1690 a pour but de faire une théorie de la monarchie parlementaire. Il s’interroge sur les conditions d’une société politique (sur quels principes repose une telle société ?).

Il étudie un état de nature qui précède l’entrée en société des hommes. Dans cet état de nature, les hommes jouissent d’un certain nombre de droits. Ces droits naturels doivent être respectés au moment de l’élaboration de la société politique. Le roi doit donc connaître ces droits naturels pour être sur que la monarchie parlementaire les respecte.

Selon Locke, cet état de nature est un monde à trois niveaux hiérarchique:

- Dieu

- les hommes

- les créatures inférieures

Locke souligne l’existence de deux droits:

- dans l’état de nature, il existe une égalité entre les individus

- dans l’état de nature, le caractère légitime de la propriété individuelle et donné par le travail. Chaque homme est propriétaire de sa propre personne, donc propriétaire des produits de son travail et donc de la terre qu’il cultive pour satisfaire ses besoins. Ce droit naturel de propriété privé a des conséquences sur la société politique. Le contrat politique qui unit les hommes doit respecter ce droit de propriété lié à l’activité de production.

La philosophie politique n’a donc pas à se prononcer sur cette activité et sur la notion de propriété privé. Il y a une coupure entre deux domaines:

- l’économique qui va se préoccuper de propriété privé et de production de richesse

- le politique qui entérine ce droit naturel de propriété

Il y a, de plus, antériorité de l’économie sur le politique; il existe, d’après Locke, un fondement économique à tout ordre politique. Le politique doit acter de la répartition des droits de propriété privée liés au travail (objet économique).

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