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Séminaire d'accompagnement à la recherche.

Par   •  21 Novembre 2017  •  7 630 Mots (31 Pages)  •  469 Vues

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Madame X est plutôt satisfaite des avantages apportés par les projets que son équipe développe. Cependant, elle est un peu frustrée que la direction retarde la mise en œuvre d’un « télétravail ». Elle a longuement travaillé pour implanter le télétravail dans l’entreprise : réalisation de rapports, organisation de visite d’une entreprise ayant instauré le télétravail afin d’exposer les avantages aux managers (ils en sont maintenant convaincus), et organisation d’une autre visite pour la direction (mais elle a été reportée ultérieurement). Elle déclare que les projets dépendent de différents acteurs. Ici, la mise en place du projet dépend de l’accord du comité de direction. Parfois, le fruit de son travail est suspendu ou n’aboutit pas si la direction n’est pas d’accord. Elle n’a pas beaucoup l’opportunité d’expliquer et a donc un peu de mal à défendre ses projets.

De plus, certains membres du comité de direction refusent des projets sans raison explicite. « Donc voilà c’est pas facile, faut juste convaincre par des documents mais s’il le lit avec ses lunettes de « non » ben…voilà. Même si dans tout le document on démontre que c’est positif... »

Il faut arriver à convaincre le comité de direction, mais cela semble parfois difficile. « Mais bon…Je fais avec…Je sais que les collègues, les collaborateurs ils sont très contents et me disent, par exemple, « et quoi le télétravail, quand est ce qu’on va l’avoir ? ». Madame X espère que le télétravail sera mis en place le plus vite possible ! Elle estime que tout le monde est demandeur mais le management est frileux, « ils ont peur de perdre le contrôle parce que c’est une autre forme de gestion : il faut faire confiance aux collaborateurs et ici, on est fort dans le contrôle quand même. Donc c’est : comment est-ce que je vais faire pour contrôler que la personne travaille. » Pourtant, Madame X déclare que dans les faits et au regard de situations d’entreprises et des études relatives à ce sujet, il est prouvé que les gens qui sont plus autonomes sont plus performants.

Sans compter que l’installation du télétravail se ferait pour une durée d’un jour, puis de deux jours par semaine maximum, afin de garder la cohésion dans les services et éviter que l’organisme interne n’en pâtisse. En effet, il y a des services où « il ne faut pas que tout le monde se mettent à télétravailler le mercredi car il y a beaucoup de communications et de coups de fil de clients à ce moment-là. » Le télétravail doit s’implanter en fonction du contexte de chaque service. Dans le département RH, il n’y a pas de jour particulier mais dans certaines directions, il y a des jours où les clients téléphonent plus que d’autres et certaines plages horaires servent principalement à la réception d’appels. « Faut pas que les clients soient mis de côté. »

Ses projets sont mis en œuvre pour différentes raisons. Le nouveau logiciel RH a été installé en 2015 pour permettre une homogénéisation des données. Avant, les employés géraient leurs données via de nombreux types de fichier (Excel, Access,…). Il n’y avait donc pas un logiciel qui rassemblait toutes les données concernant les ressources humaines. Ainsi, divers problèmes se présentaient. Par exemple, les données du siège de Hasselt avec celui de Liège ne pouvaient pas se combiner car les bases de données étaient différentes. La réalisation de statistiques, de croisement de données ou de tris étaient donc impossible.

Les divers projets que Madame X met en place sont insérés dans la vie des professionnels. Certaines personnes en sont ravies, d’autres moins, voire pas du tout. Madame X évoque la notion de résistance au changement. Lorsque le projet est implanté, son bon fonctionnement dépend de sa bonne intégration mais aussi de l’intérêt des acteurs qui l’utilisent. Elle est consciente que les projets sont parfois mal instaurés et que les acteurs n’en sont pas satisfaits. « Maintenant ça fait plus ou moins un an que les gens mettent les données dans le nouveau logiciel RH. Et encore ils ne sont pas encore 100% contents parce que l’outil n’est pas très flexible. Vous le verrez quand vous serez… (rire). Il est un peu contraignant. Mais en fait, je pense qu’une partie du problème vient du fait qu’on avait dit au départ qu’en prenant l’outil on allait adapter nos processus à l’outil et là, on a adapté l’outil à nos processus. Et donc on a un peu tordu l’outil. Et donc du coup, parfois, quand on veut faire des choses, ben on ne le sait plus parce que l’outil ne le permet plus. Donc voilà, ce n’est pas la panacée universelle. » Lorsque je demande à Madame X ce qu’elle pense du logiciel, celle-ci ne répond pas à ma question : « Moi je suis utilisateur en tant que manager de deux, trois personnes et en tant que collaborateur donc je peux encoder mes congés mais je ne gère pas l’administration. »

Monsieur Z

Le projet d’implanter un logiciel RH a été présenté lors d’une réunion à laquelle assistait Monsieur Z. « L’idée est depuis 97, on a eu plusieurs fois l’occasion d’y travailler et là ce qui a abouti à ceci a démarré en 2010. On a démarré en 2010 par quelque chose pour lequel on n’était pas acteur mais spectateur. A une réunion on nous a dit « ben voilà on va venir vous mettre tel logiciel » puis il y a eu des réactions en disant « c’est pas ceci qu’il faut, et cetera » donc on s’est engagé dans un processus où on va changer de logiciel mais qu’est-ce qu’on prend ? C’est ça qui nous a conduits à choisir un autre logiciel. Voilà, maintenant ,c’est rentré en route depuis 1 an. Ça fonctionne, ça fonctionne pas, y a des trucs qui ne vont pas. C’était une volonté, non rencontrée, d’essayer de simplifier certains processus, de créer des liens entre la formation, le recrutement et les données administratives, entre autres, là où, avant on était dans des bases de données séparées. »

Même si Monsieur Z n’utilise pas de manière permanente le SIRH, il a toutefois participé à son implémentation, ce qui lui apporte un certain recul face à la situation. Il n’hésite pas à énumérer tous les points qui ont fait que le SIRH n’a pas été bien intégré.

L’avis de Monsieur Z quant à ce logiciel est mitigé : « Je l’utilise mais moi je suis mal placé, ça fait 20 ans que je dis qu’il faut changer de logiciel, je suis un peu associé à cette implémentation là parce que j’ai un petit peu accéléré la mise en œuvre du truc. Je pense que les objectifs qui ont été fixés au moment où on cherchait un nouveau

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