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Réformes du système bancaire

Par   •  23 Octobre 2017  •  15 624 Mots (63 Pages)  •  547 Vues

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Ces étapes successives ont donc mené à de plusieurs changements considérables. Parmi ces changements, on cite le marché financier et le marché monétaire formant désormais tout deux un seul ensemble ; l’activité financière augmente l’ouverture et la réglementation des marchés financiers évolue. Les entreprises ont ainsi accès directement aux marchés à travers un financement par émission de titres de créances qui se développe. A cela vient s’ajouter un progrès considérable des émissions d’actions et d’obligations. L’amélioration financière et la création d’instruments de gestion des risques vont accélérer encore ce mouvement.

Passons maintenant aux crises financières et monétaires qu’a connues le monde et dont les conséquences ont pesé lourdement sur l’économie en générale et sur les banques en particulier. Parmi ces crises, on y trouve le crash de 1929. C’est une crise boursière des plus grandes ; elle s’est déroulée à la Bourse de New York entre le jeudi 24 appelé aussi jeudi noir et le mardi 29 Octobre 1929. En ce jour, ce crash est considéré comme étant la plus grande crise au XXème siècle : un effondrement de la bourse de New York. En une journée, toutes les personnes ayant investi dans la bourse de New York pour divers raisons vont se retrouver quasiment ruinées. A partir de cette situation, un effet de boules de neige va entraîner au niveau mondial des difficultés pour les banques et les entreprises suite à leurs investissements en ce jour du 24 Octobre 1929. Elles auront deux solutions pour faire face à ces difficultés, soit déclarer la faillite, soit procéder au licenciement. A partir de là, on va assister à beaucoup de licenciements au niveau mondial, impliquant une hausse du chômage. De ce fait, une personne en chômage ne peut plus consommer comme auparavant, donc une baisse des ventes. A partir de la, on va tomber dans un cercle vicieux car l’incapacité des gens à acheter va diminuer les ventes des entreprises. On se retrouve ainsi dans un système où on a des difficultés à s’en sortir. La dernière crise qui a marqué le monde aussi est celle de 2007-2009. C’est une crise financière importante et complexe. Jusqu’en 2008, des « subprimes » se sont développés aux Etats-Unis : des prêts hypothécaires à risque qui ont été accordés à des ménages présentant un risque de solvabilité. Pour tenter de limiter les risques de ces crédits, les banquiers ont eu recours à la titrisation. Ils ont transformé ces emprunts en titre sur les marchés boursiers. Les Américains pouvaient alors emprunter ce qu’ils voulaient même si leurs salaires ne sont pas très élevés, mais en revanche, c’est la maison achetée qui sera une garantie. Si la personne en question ne peut pas rembourser, la banque récupérera alors la maison pour la vendre afin de récupérer son prêt. Mais quand les prix de l'immobilier baissent, les banques paniquent, elles perdent leur argent sur la vente. Mais comme les prix de l'immobilier ont baissé, la banque perd de l'argent sur la vente. Ceci va impliquer que toutes les banques ayant recours à ce type de prêt se sont retrouvées dans une situation financière critique. La question que l’on peut se poser légitimement est la suivante : Est-ce que les banques ont une part de responsabilité dans cette crise financière ? Oui, elles sont responsables, sauf qu’elles n’assument pas l’entière responsabilité de la crise financière qui s’est déclenchée en 2007-2008. Les banques ont pris énormément de risque au cours des années 2000 donc dans la période qui a précédé la crise (période où la crise a germé). La meilleure traduction de cela est l’augmentation de la taille des banques. A partir des années 2000 jusqu'à l’enclenchement de la crise, les bilans des banques ont considérablement augmenté. La taille des bilans bancaires a triplé et a même quadruplé pour certaines banques. Cette expansion est due au développement des banques de nouvelles activités et en particulier des activités de marché. Or, traditionnellement, le rôle des banques est essentiellement de collecter des dépôts puis les transformer en crédit d’investissement de plus long terme censé contribuer au financement de l’économie. Elles constituent aussi des capitaux propres pour éponger ses pertes éventuelles. Dans les années 1990 et 2000 les banques se sont éloignées de ces activités de détail, elles ont ajouté à ces activités traditionnelles des activités de marché consistant à acheter des titres sur les marchés financiers. Les banques ont également profité des marchés pour trouver de nouvelles sources de financement. C’est un point important à souligner car cela a considérablement contribué à fragiliser les bilans bancaires. Une question s’impose ; est-ce que la taille des banques est un problème pour l’économie ? Les banques sont très énormes et trop endettées. Cela est gênant car ces établissements de crédit font peser un risque systémique important à savoir que s’ils chutent, ils vont entraîner d’autres dans leur mouvement. Leur importance est telle que les Etats n’ont plus la possibilité à les sauver d’une façon individuelle. C’est bien pour cela que l’union bancaire a été mise en place. Aujourd’hui, un Etat national n’a plus les moyens de venir au secours à ces banques titanesques dont le total des bilans pèse l’équivalent du produit intérieur brut de l’Etat en question. Si ces Etats s’engagent à prêter secours à ces banques endettées et à leur apporter des garanties, mécaniquement cela dégrade ses finances publiques. Il faut noter que les banques obtiennent des financements sur les marchés qui dépendent beaucoup du fonds de la garantie apportée par les pouvoirs publics. On va tomber alors dans un cercle vicieux ; ce qui renforce ce cercle est que les banques détiennent à leurs actifs des titres de dette publique. Donc, lorsque l’Etat s’engage à les sauver, celui-ci rencontre lui-même des difficultés et voit ses finances publiques dégradées. Mécaniquement, il ya rétroaction sur le bilan des banques. Après, on a un formidable cercle vicieux, c'est-à-dire que le risque bancaire que l’Etat a voulu prendre en charge se traduit par un risque souverain, un risque de dégradation des finances publiques important ; ça rétroagit sur le bilan bancaire dont se nourrissent le risque souverain et le risque bancaire. D’où la nécessité d’avoir des fonds de secours.

« Quand un pont s’effondre, l’intérêt se focalise sur le dernier camion qui l’a traversé, alors que le vrai sujet devrait être la fragilité du pont » Nassim Nicholas Taleb.

Supposons l’effondrement d’un pont après une pluie diluvienne. Un nombre de véhicules

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