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Le choix des investissements

Par   •  18 Novembre 2017  •  7 268 Mots (30 Pages)  •  760 Vues

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d’une part des frais d’établissement (tels que les frais de formation du personnel, les frais d’aménagement du site), et d’autre part, des immobilisations immatérielles (acquisition de concessions, de brevets ou de licences, frais de recherche-développement par exemple) qui sont nécessaires à la mise en œuvre du projet.

- Les immobilisations corporelles : il s’agit de la valeur des actifs, bâtiments, matériels et outillages qui doivent être acquis pour la mise en place de l’appareil de production.

- Les besoins en fonds de roulement de nature durable et permanente : il s’agit des capitaux à investir pour constituer des stocks minimums indispensables de matières premières et de produits finis et pour financer l’octroi d’un délai minimum de paiement aux clients, sous déduction du crédit minimum susceptible d’être obtenu auprès des fournisseurs. Ces besoins sont marginaux (additifs ou supplémentaires) en ce sens qu’ils sont liés au projet d’investissement et sont de ce fait supplémentaires par rapport aux besoins en fonds de roulement qui existent déjà dans l’entreprise.

b) Durée de vie du projet : c’est un concept qui peut s’avérer complexe tant les critères susceptibles de le fixer sont nombreux :

- On peut se référer à la durée de vie physique normale des principaux équipements, mais rien ne dit que cette longévité est économiquement souhaitable.

- On peut se centrer sur le cycle de vie du produit sous-jacent et donc sur la durée de vie économique du projet, mais il n’est guère évident dans la réalité de cerner la viabilité d’une activité.

- Compte tenu de ces limites, il est souvent choisi de s’en remettre à un horizon raisonnable de prévision, c’est-à-dire à une période pour laquelle il est possible d’estimer valablement le niveau des ventes par exemple. Dans cette optique aussi prudente qu’arbitraire, on suppose que tout l’avenir restant de l’investissement sera alors compris dans la valeur résiduelle prévue à ce moment là.

c) Les flux financiers : ces flux de liquidité sont souvent appelés cash-flows dans la littérature sur les choix d’investissement. Il s’agit des liquidités nettes générées par le projet pour une année donnée. On étudie donc la contribution du projet au résultat brut d’exploitation corrigé de l’incidence fiscale de l’investissement. Il convient encore d’insister sur le fait que ces flux nets sont évalués hors charges financières puisqu’on veut évaluer la rentabilité économique de l’investissement indépendamment de la nature de financement du projet.

En pratique, il est difficile mais important d’isoler les cash-flows associés au projet. Il faut raisonner en différentiel en se posant la question de ce que seraient les flux si le projet était repoussé, par rapport à ce qu’ils seraient si l’investissement était retenu.

On ajoute par ailleurs, le terme « net » à ces vocables si les soldes auxquels ils correspondent sont calculés après prise en compte de l’impôt sur les bénéfices. On parlera alors de « cash-flows nets » et de « flux nets de trésorerie ».

Exemple :

Supposons un investissement intégralement réalisé devant apporter au cours d’une année d’exploitation donnée un chiffre d’affaires supplémentaire de 100. Les coûts différentiels donnant lieu à sortie de trésorerie s’élèvent à 60 et les amortissements de l’année sont de 10 pour cet investissement (IS = 50%).

CF = (100 – 60) = 40

CFN = 40 – 15 = 25

Dépenses différentielles

60

Recettes différentielles

100

Amortissement

10

Résultat d’exploitation

30

d) Valeur résiduelle d’un projet : habituellement, la valeur résiduelle d’un investissement n’est considérée qu’à la fin de la durée de vie prévue. C’est un revenu supplémentaire qui s’ajoute aux flux de revenus de la dernière année d’exploitation. Pour l’estimer, on choisit souvent de l’assimiler à une valeur récupérable. On suppose ainsi qu’à la fin de la durée de vie, on arrête purement et simplement l’exploitation de l’investissement.

Dans ces conditions, la valeur résiduelle est formée par le montant que l’on peut finalement récupérer de tout ce que l’on a investi dans l’activité depuis le début. Elle comprend dès lors deux éléments :

- La valeur de revente, après impôt, des immobilisations.

- La récupération des besoins en fonds de roulement (initiaux et supplémentaires) investis dans l’activité.

Exemple :

Un distributeur considère la négociation d’une licence exclusive de distribution au Maroc d’une marque d’un produit peu connue. Le contrat porte sur cinq ans et des prévisions de ventes fiables indiquant un marché de l’ordre de 12 000 unités par an avec un prix de vente de 25 DH. Chaque unité lui est facturée 15 DH.

Le contrat nécessite l’acquisition d’un nouveau camion pour 200 000 DH amortissable sur quatre ans. A la fin de la cinquième année, on pense le revendre pour éviter des pannes trop fréquentes pour environ 60 000 DH en tenant compte de la hausse prévisible des prix des camions.

Le distributeur devra maintenir un mois de stocks. Il règle son fournisseur comptant et les clients règlent à 30 jours. On prévoit une hausse des prix de 10% l’an. Le taux d’imposition est de 50%.

Il convient d’étudier les flux financiers différentiels liés à l’investissement.

Solution

Tableau de détermination des flux financiers

Années 0 1 2 3 4 5

Dépenses

Camion

Variation du BFR

Total

...

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