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Qu'est ce Ue l'histoire économique

Par   •  19 Octobre 2017  •  4 861 Mots (20 Pages)  •  566 Vues

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de la Grande Bretagne. Puis dans les années 1870, le PNB par habitant est plus élevé aux Etats-Unis qu’en Grande Bretagne. Le déclin britannique va même toucher l’industrie. Par exemple, au milieu du XIX, le Grande Bretagne produisait les 2/3 du charbon mondiale, la moitié du fer, plus de 70% de l’acier et la moitié des tissus de coton. Au début des années 1890, les Etats-Unis et l’Allemagne devancent l’Angleterre, qui ne produit plus que 20% de la production mondiale de l’acier. Le déclin de l’économie anglaise est d’autant patent dans les années 1890. Il a commencé dans les secteurs où le progrès technique et les économies d’échelle étaient prépondérants.

La construction des premières machines-outils eu lieu à Manchester et Birmingham. Ce fut cependant des Etats-Unis que vint l’élan visant à introduire des machines-outils automatiques dans les années 1890. Il faut décliner de même dans le secteur sidérurgique, l’industrie mécanique fut lente à mettre en œuvre les principales innovations techniques, pourtant mises au point en Grande Bretagne. Dans le secteur sidérurgique, la Grande Bretagne est longue à mettre en œuvre, les nouvelles techniques de production et la productivité sont devenues inférieures à celles de l’Allemagne et des Etats-Unis dans les années 1890. Les causes de ce déclin sont les suivantes :

-une fois que l’économie britannique a commencé à décliner dans la société britannique de l’époque, celle-ci est marquée par une société de rentiers dominante, et ainsi ils ne voient pas l’intérêt de faire des efforts.

-la cause est que la concentration du capital et le renouvellement des techniques furent moins rapides en Grande Bretagne qu’en Allemagne et aux Etats-Unis car les méthodes traditionnelles pour dégager du profit n’avaient pas été épuisées, et rien n’incité les entrepreneurs individuels à la modernisation. Exemple : en 1893, les entreprises de charbon, qui exploitent 3000 gisements refusent de se rassembler en trust en Grande Bretagne (trust : accord entre entreprises).donc refus de concentration de capital. Dés lors, il est difficile de conduire un accord de rationalisation de la production dont nul ne sais où ira exactement le bénéfice.

Il y a certes un déclin industriel mais elle reste dominante dans certains secteurs.la monnaie britannique (livre sterling) continue à avoir un rôle dominant. Et le Royaume Uni poursuit ses investissements directs à l’étranger, c’est-à-dire il construit une usine dans un autre pays ou achète dans un autre pays. Par exemple, entre 1870 et 1913, la part des capitaux britanniques dans le stock brut mondial de capitaux passe de 54% à 44%. En 1913, le deuxième pays est la France avec seulement 20% du stock mondial de capitaux à l’étranger (doc.2). La City de Londres demeure le centre mondial de la finance.

C. L’impérialisme britannique

En outre, malgré ce déclin économique, l’empire britannique demeure très important, mais il fait face à l’appétit des autres puissances. L’empire britannique dispose de nombreuses colonies telles que les Indes, l’Australie, le Québec, le Canada….en 1900.

En 1869 est inauguré le Canal de Suez, qui relie la méditerranée à l’Océan Indien : la France est initiatrice du projet et acquiert donc 52% des actions de la société d’exploitation et le khédive détient 43% des actions. Ce canal bouleverse la situation géopolitique. Le Royaume Uni rachète en 1875, les actions détenues par le khédive alors confronté à une grave crise financière (notamment en Egypte). En 1882, les troupes britanniques interviennent en Egypte. La Grande Bretagne veille à conserver la suprématie en Afrique Orientale, non seulement pour contrôler la route des Indes mais aussi parce qu’elle a pour projet de relier par le chemin de fer ses colonies d’Afrique du Sud aux nouvelles positions qu’elle occupe en Egypte (Alexandrie et Le Caire en 1882).

La couronne britannique va signer le traité germano-britannique de 1890, qui prévoit un partage de l’Afrique Orientale en deux sphères d’influence. Les peuples africains ne sont absolument pas mentionnés et le traité témoigne d’une grande ignorance du territoire. Par exemple, l’article 1er de ce traité laisse à l’Angleterre les Monts in figuro, et les anglais ont mis 15 ans à s’apercevoir qu’ils n’existaient pas en juillet en 1890. Ainsi en août 1890, les britanniques signent le traité du même type avec les français. Mais en 1894, le ministre français des colonies commence à préparer une expédition vers le haut-Nil, puisqu’il est particulièrement intéressé par la ville de Fachoda, car il pourrait y installer un barrage sur le Nil. De même, en 1896, les Belges font une expédition du même type car ils ont eu la même idée que les français, donc ils partent du Congo pour Fachoda avec de nombreux tirailleurs.

Les impérialismes britannique et français vont donc se heurter l’un à l’autre. Mais face à l’impérialisme allemand, dont le dynamisme menace les positions économiques et navales de la Grande Bretagne, l’impérialisme britannique va finalement s’allier à la France et à la Russie, c’est ce qu’on appelle la « Triple Entente ».

L’empereur allemand Guillaume II manifeste l’ambition de concurrencer le Royaume Uni sur les mers. Il se lance alors dans la construction d’une puissante flotte de guerre affirmant que « l’avenir de l’Allemagne est sur l’eau ». En 1912, Winston Churchill estime que pour l’Angleterre, la marine est une « nécessité », tandis que pour l’Allemagne, elle apparaît plutôt comme un « luxe ».

II. La France

A. La population française

Lors du recensement de 1911, la population française est de 39,6 millions d’individus. Elle ne représente que 9% de la population européenne. Cette population comprend relativement peu de jeunes : les moins de 20 ans représente 34% (contre 49% en Allemagne). Peu nombreuse ; la population française s’accroît lentement, elle augmente de 9,7% entre 1871 et 1911. Ce taux est de 42,8% en Angleterre et de 57,8% en Allemagne.

D’où vient cette faiblesse de l’accroissement démographique ? Le taux de natalité s’élève à 180/00, mais est le plus faible d’Europe ; et cette faiblesse n’est pas compensée par une situation exceptionnelle favorable en ce qui concerne la mortalité ; avec un taux moyen de mortalité de 18,20/00 entre 1911 et 1913. La France est dans la moyenne européenne. On voit que le taux de natalité était très proche

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