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Crise et progrès: l'ubérisation

Par   •  3 Décembre 2017  •  9 237 Mots (37 Pages)  •  455 Vues

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C'est à partir de ce moment-là que la start-up a vraiment percé, en concurrençant les autres plateformes avec des tarifs imbattables au point d'être présent dans 250 villes ! Le nombre de personnes ayant téléchargé cette application approcherait les 500 000 personnes selon les responsables de la filiale française.

En février 2014 alors qu'Uber est en plein développement, ils décident de lancer une autre application nommée UberPop, similaire à celle d'Uber X mais qui contient tout de même des différences comme le fait qu'ils ne paient aucuns impôts et aucune cotisations sociales. UberPop est un service de chauffeur privé exclusivement réservé à Paris et ses banlieues. Les conducteurs sont inscris auprès d'Uber. Ils ne sont pas formés, ne paient aucun impôt ou cotisations sociales, et ne possèdent en aucun cas une licence ce qui est contraire à la législation française. De plus, les conditions pour être un chauffeur d'UberPop sont très simplistes : Il suffit d'avoir plus de 21 ans, de détenir le permis B depuis plus d'un an, avoir un casier judiciaire vierge et enfin de se présenter avec une assurance automobile à son nom.

Les conditions sont peu contraignantes et permettent à des particuliers de s'improviser chauffeurs en conduisant d’autres particuliers sur des trajets plus ou moins longs contre une rémunération. Cette pratique sera très contestée. UberPop sera jugé en situation de concurrence déloyale.

Un peu plus tard après sa mise en forme, UberPop est traité de concurrent déloyal et dès lors de violents affrontements émergent. Des VTC sont vandalisés et des employés mais aussi des clients d’Uber sont agressés. Faisant suite à ces violents événements, François Hollande demanda la dissolution d’UberPop et le 1er janvier 2015 avec l'entrée en vigueur de la loi Thévenoud, UberPop fut interdit car les chauffeurs de cette plate-forme n’étaient pas considérés comme des professionnels du fait du peu de critères nécessaires pour devenir chauffeur pour UberPop.

Après cela, les chauffeurs qui dépendaient d'Uber n'ont eu droit à aucune indemnité et se sont retrouvés alors dans une situation de précarité. L’entreprise fut obligée de payer des frais, soit environ 400 000 euros.

VTC vandalisé et échauffourée à Porte Maillot[pic 2]

Source :http://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/greve-taxi-vtc-vandalise-et-echauffourees-porte-maillot-568786.html

Après la fermeture d’UberPop suite à une fraude à la législation, Uber a été contraint de s'acquitter de 1,2 milliards d’euros d'indemnités, une somme qui devra être versée à l'Union Nationale des Taxis (UNT). Cela a été confirmé le 27 janvier par le tribunal. Uber s'est vu dire à ses employés de pratiquer le maraudage, c'est à dire stationner, s'arrêter ou circuler sur une voie ouverte à la circulation publique en attente d’un client sans être titulaires d'une autorisation réservée aux taxis qui en ont l’exclusivité.

Uber a su s'adapter aux consommateurs d'aujourd'hui. C'est ainsi que, au cours de l'été 2015, l'explosion du phénomène Uber et le conflit qui les a opposés aux compagnies de taxis, en particulier en France, on fait apparaître ce néologisme : l' « ubérisation ». Alors que ce mot n'est pas encore inscrit comme existant dans la langue française, il est souvent utilisé notamment dans les médias pour parler de ce phénomène qui a entre autre changé et bouleversé l'économie.

Ainsi, nous voyons qu’Uber est une start-up au grand potentiel d'évolution, ce qui lui a permis de créer ce que l'on connaît aujourd'hui : l'ubérisation. Mais quelle est ce phénomène dont on ne cesse de vanter les mérites ?

A2/ Modèle économique

L’ubérisation c’est aussi l’utilisation des nouvelles technologies comme les smartphones qui servent de lien entre le client et le chauffeur grâce à l’utilisation de l’application Uber. L’utilisation d’applications mobiles est une révolution aujourd’hui tout comme l’utilisation du haut débit (4G) et de la géolocalisation.

Uber a su s’adapter aux besoins des consommateurs d’aujourd’hui qui veulent avoir plus de choix. Si nous regardons la plateforme de cette entreprise de plus près nous pouvons voir qu’elle propose à son client de choisir une catégorie de véhicules parmi ces trois propositions : économique, premium, accessible. Cela permet de proposer « des courses au quotidien au meilleur prix » et de proposer à leurs clients « de faire une entrée remarquée ».

Cette plateforme propose aussi aux clients des voitures accessibles aux personnes à mobilité réduite, des voitures équipées de sièges enfants et de pouvoir partager sa course et son prix avec d’autres passagers qui se rendent dans la même direction que vous. D’autres services sont aussi disponibles comme le calcul à l’avance du montant de sa course.

Sur ce site nous pouvons aussi trouver une plateforme réservée aux futurs chauffeurs, car n’importe qui suivant quelques critères peut devenir chauffeur. Et le site ne se lasse pas de vanter les mérites et avantages à devenir chauffeur chez Uber. Il y a l’indépendance, le fait de pouvoir travailler quand l’on veut et de choisir quand on est payé que ce soit à la fin de la journée ou à la fin de la course.

Nous allons maintenant étudier le modèle économique d’Uber. Un modèle d'entreprise ou "business model", est la représentation systémique et synthétique de l'origine de la valeur ajoutée d'une entreprise et de son partage entre les différentes parties prenantes, pour un domaine d'activité. On peut aussi parler de modèle économique scalable (passer à l’échelle). Ce modèle différencie les entreprises des start-ups.

Dans le « modèle d’Uber », les conducteurs sont des professionnels indépendants ou des particuliers. Ces chauffeurs doivent répondre à des critères. En effet, ils doivent être titulaires d’un permis de conduire, posséder un véhicule et avoir un casier vierge. De plus leur coût unitaire est plus faible que celui d’un salarié et ils ne sont payés que lorsqu’ils travaillent et ne coûtent rien au client et à la plateforme lorsqu’ils ne travaillent pas. On parle alors de travail à la demande.

[pic 3]

Modèle scalable : exemple

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