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Etat et Capitalisem

Par   •  5 Novembre 2017  •  3 064 Mots (13 Pages)  •  376 Vues

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Ainsi, l’Etat comme pour le capital, rompre avec l’autre est difficile et risqué. Si l’Etat s’en prend au capital privé, cela peut déboucher sur une situation où les travailleurs commencent à remettre en cause non seulement le capital privé mais l’accumulation elle-même et, du coup, les dirigeants de l’Etat. Si le capital rompt avec « son » Etat, il risque de se retrouver seul dans un monde hostile.

Par conséquent, Il n’y a donc ni une voie toute tracée vers le capitalisme d’Etat, ni des possibilités illimitées pour le capital de se déplacer d’une zone à une autre.

- II - Le nouvel Etat capitaliste

En étudiant l’évolution historique de l’existence du capitalisme, nous pouvons constater à maintes reprises que le capital et l’Etat constituait et constituent toujours deux acteurs essentiels dans le capitalisme d’aujourd’hui. Le capitalisme étant un système permettant l’accumulation de richesse dans le cadre duquel le processus de production nécessite la réunion de plusieurs facteurs, en allant des ressources humaines, les matières premières et les moyens de production pour arriver au réseau de distribution de la production, bien sur en passant par la mobilisation des ressources de financement nécessaires. Tout cela ne peut être concrétisé sans l’appui parfois inévitable de l’Etat, car il ne faut pas oublier qu’une relation d’un capitaliste à l’Etat est certes une relation entre deux sphères du système capitaliste, mais aussi une relation entre Homme, entre politiciens et dirigeants d’entreprise, entre homme d’Etat et actionnaires bref, il s’agit d’une relation sociale très complexe dans le cadre de laquelle le système évolue. Cependant, à travers l’histoire nous pouvons observer des cas particuliers dans lesquelles la relation Etat et capitalisme a été arrêtée, à titre d’exemple, l’Etat nazi en Allemagne.

Cette relation entre capitalisme et Etat que nous avons préalablement esquissée avec plus de détail (dans la première section), peut être justifiée par l’existence d’une compétition et d’une concurrence au niveau national mais aussi au niveau international. Cette compétition fait que les petits capitalistes d’un pays forment à travers des fusions, une seule force capitaliste qui vient se positionner avec l’aide de l’Etat pour constituer l’Etat capitaliste. Ce dernier peut agir en se basant sur sa force militaire mais aussi sur le régime d’accumulation lui permettant d’influencer et delà de bâtir des empires assurant la survie des capitalistes (l’impérialisme).

Cette survie peut se manifester notamment à travers les opérations du commerce extérieur (exportation-importation) entre les différents pays faisant partie de la zone d’influence, mettant ainsi les fondements de base et les fondements d’une internationalisation de la production durant la période allant du 1950 aux années 80.

Cette étape mise à part l’augmentation du niveau du commerce entre pays, la taille des entreprises qui opère dans le cadre de ce commerce a augmenté pour devenir des firmes multinationales, maitrisant non seulement le commerce mondial mais aussi la production internationale (exemple de Coca-cola, ITT, Ford).

Suite à cette métamorphose profonde du capitalisme d’Etat, faisant apparaitre un nouveau mode de production basé sur des firmes multinationales et sur la division international du processus de production. Le capitalisme d’Etat donna lieu à un nouveau système d’accumulation cette fois-ci constitué de grandes firmes multinationales issues de plusieurs opérations de spécialisation via des fusions acquisitions opérées au niveau international entre les firmes existantes. Nous pouvons donner l’exemple de La construction navale coréenne qui a oblige ses concurrents à fermer des sites et réduire leurs activités. Cette tendance d’oligopolisation internationale des industries, donna lieu par nécessité à une déréglementation des marchés financiers visant ainsi à faciliter les transactions entre maison mère et filiale mais aussi et surtout, à un autre processus d’évolution du capitalisme qui entre dans une phase de globalisation financière depuis les années 80.

Dans ce nouvel cadre de l’évolution du capitalisme et surtout dans cette phase de déréglementation rapide des marchés financiers mondiaux, nous pouvons conclure que le capitalisme (argent en référence à la sphère financière), contrairement au capitalisme économique a été moins profondément enraciné dans l’Etat. Cette situation donna lieu à une série de crises financières et de krach boursier depuis les années 80, ce qui peut prouver que le capitalisme argent est beaucoup plus dépendant de l’Etat comme c’est le cas du capitalisme économique ou de production. A titre d’exemple, L’intervention de l’Etat, en particulier aux Etats-Unis ou l’Etat a injecte des dizaines de milliards de dollars dans le système financier, a été d’une grande importance pour empêcher la crise financière de se transformer en une crise de tout le système.

- Les enjeux géopolitiques

Dans ce contexte de mondialisation avancée et d’un monde géopolitiquement perturbé, que le fameux capitalisme subit pas mal de changements et de mutations pour devenir le pivot des affaires publiques nationales et internationales des puissances mondiales. C’est là, où le concept a pris beaucoup d’ampleur comportant même à foison des vulnérabilités très critiques.

Dès sa naissance jusqu’à nos jours, sa dynamique de transformation n’a cessé de prendre assez de formes et d’apparences. Après 1980, on parle déjà d’une ère de financiarisation mondiale très intense suite à la dissolution de l’union soviétique et l’inclination de la chine au libéralisme. Peu après, pour parler d’un capitalisme dérégulé, financiarisé et mondialisé.

Le capitalisme d’aujourd’hui est excessivement dérégulé, mondialisé et financiarisé, il recèle des incitations et des opportunités aux fraudes d’une intensité nouvelle. Pour qu’on puisse parler actuellement et finalement d’un capitalisme criminogène.

C’est à titre d’exemple, qu’on trouve récemment la crise financière de 2007, qui s’est déclenchée aux Etats-Unis à partir du marché de l’immobilier hypothécaire. La bulle immobilière a subi de gonflement des bulles par des pratiques de crédit frauduleuses et des agences de notation malhonnête. C’est sous le prétexte des politiques de déréglementation au niveau des marchés financiers que le capitalisme a créé la fameuse crise de

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