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CRITIQUE SUR LE MODELE DE GRAVITE

Par   •  29 Novembre 2017  •  2 601 Mots (11 Pages)  •  675 Vues

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être obtenues en remplaçant les indices de résistance multilatérale par des « variables indicatrices » importateur et exportateur. Ces « variables indicatrices » pays vont capturer toutes les caractéristiques propres à chaque pays et vont contrôler le niveau global des importations/exportations d’un pays.

Partis d’une fonction d’utilité présentant les préférences des régions et leurs consommations, les auteurs qui s’inspirent bien évidemment du modèle d’Anderson de 1979 ont pu établir que l’équation de gravité nous montre que, en tenant compte de leurs poids (dans le commerce), le commerce entre deux régions dépend de barrières commerciales qui peuvent exister entre eux. Certaines implications ressortent de cette théorie :

• Les barrières tarifaires réduisent le commerce entre deux grands pays, plus que ne le sont des petites économies

• Les frais commerciales rehaussent le niveau de commerce de deux petits pays, mais réduisent le commerce de deux grands pays.

Ce qu’il faut retenir c’est qu’en comparant le volume de commerce d’une région avec deux régions de même taille et à même distance, l’une appartenant au pays et l’autre étant située en dehors de frontières nationales, on peut estimer l’impact des frontières sur le volume de commerce. Les résultats sont conséquents, montrant un degré de fragmentation important des pays et même des régions.

Les équations obtenues de cette théorie ont permis d’estimer de considérer deux différents contextes : Un contexte bilatéral (à deux pays dont le Canada et les Etats-Unis) et un autre plurilatéral (entre pays développés). L’estimation permet non seulement de capter l’effet frontière entre le Canada et quelques Etats représentatifs des USA mais surtout entre des pays industrialisés, donc de pratiquement la même taille.

Les spécifications à retenir pour le Canada et les Etats-Unis sont les mêmes que celles de McCallum de 1995. 30 Etats et 10 provinces. Les auteurs ont laissé les 21 autres Etats en le considérant comme région à part entière, puis en considérant un proxy de type Wei(1996) pour tenir compte du fait que les résultats ne sont pas sensibles à la convergence.

En ce qui concerne les Etats industrialisés, avec un modèle à multi pays, les auteurs ont retenu 22 pays. En tout ils se trouvent avec 61 régions : 30 provinces canadiens, 10 Etats USA de l’échantillon, 21 Etats considérés comme hors échantillon et comme région à part. Les 20 Etats seront considérés comme reste du monde. Bien évidemment, les effets frontières se différeront d’un cas à un autre : pris deux à deux et entre eux-mêmes. Pour la consistance des méthodes dans le cas précédent et celui plurilatéral, les auteurs appliqueront les méthodes des moindres carrés généralisés comme dans le cas bilatéral. C’est à dire minimiser la somme des carrés des résidus des 30 Etats et 10 provinces. La différence sera juste une question de paramètres de plus. Ici, 3 paramètres de plus pour capter l’effet des variables multilatérales de référence des Etats et des provinces.

III RESULTATS

Les résultats obtenus par les auteurs ont un triple intérêt.

 Un premier est le report des résultats en estimant un modèle de gravité théorique. Les résultats sont identiques pour le cas bilatéral comme multilatéral.

Les barrières entre les Etats-Unis et le Canada sont légèrement faibles que celles des Etats-Unis avec les 20 pays industrialisés (-0.05<-0.04), qui commercent beaucoup plus avec l’union Européen.

 Un deuxième est de capter l’impact de frontières nationales dans les flux commerciaux. Encore une fois, l’effet frontière montre ses forces car on trouve que les provinces Canadiens commercent bien entre eux par rapport à leurs commerces aves les Etats proches des Etats-Unis. Les résultats montrent aussi que l’implication énoncés ci-haut est vérifié. En effet, les petites provinces commercent 6 fois plus entre eux qu’entre deux grands Etas qui n’ont que 25% d’échange. Les résultats montrent aussi une réduction de 44% des échanges dues à la frontière.

 Et enfin le troisième qui consiste à estimer les paramètres des effets frontières. C’est ce dernier qui va illustrer le rôle des variables de résistance multilatéraux avec leur force à générer des paramètres d’effet frontière faibles aux Etats –Unis et élevés au Canada ; comme il a été démontré dans le cas du biais d’omission de variables de McCallum. Les résultats montrent évidemment qu’il s’agit d’une combinaison linéaire entre l’omission de variables et la petitesse de la taille de l’économie canadienne à comparer avec les USA. Le modèle considéré pour différents pays montre ainsi que les frontières tendent à inciter les pays à commercer à l’intérieur de leurs provinces 10.7 fois plus, plutôt que de se lancer dans le marché international.

CONCLUSION

Nous avons présenté le modèle de gravité. Ce modèle qui a tant suscité de débats et qui, grâce à lui, plusieurs études ont été élaborés. Le cas de celle-ci a permis de résoudre l’énigme de l’effet frontière. Et cela n’a été possible qu’en se basant objectivement de la théorie. Les résultats ont montré que les frontières réduisent le commerce avec le reste du monde et que les variables omises peuvent baisent les résultats des estimations puis les petites économies sont celles qui montrent une large significativité de l’effet frontière.

La plus importante leçon a retenir est que le modèle de gravité sert à expliquer beaucoup des problèmes socio-économiques.

OUVERTURE

Bien qu’il soit un bon modèle de référence pour beaucoup des études, comme le précisent les auteurs du document de travail, le modèle de gravité présente des imperfections. Une des reproches que l’on pourrait faire est cette attitude des auteurs à ne travailler que sur la même étude de Canada-USA. L’intégration économique fait disposer plusieurs pays de données leur permettant eux aussi à ce que de telles études leurs soient consacrées. Et pourtant ils ne font que tourner sur le même cas.

Aussi, un des auteurs de l’article(Anderson) est le même Anderson qui a proposé le modèle théorique. Ce qui n’est toujours pas fiable car c’est son modèle .Si le modèle théorique qu’il a établi n’est vraiment pas capable de servir de référence, ce ne sera pas lui qui allait le dire.

Enfin,

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