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Adaptation des grandes entreprises dans l'économie

Par   •  6 Octobre 2017  •  2 018 Mots (9 Pages)  •  690 Vues

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Enfin, une grande entreprise, si elle veut survivre se doit de s’attaquer au marché mondial pour gagner des parts de marché car la demande intérieure s’essouffle, et est de plus en plus demandeuse de différenciation. Une grande entreprise peut donc être amenée à se délocaliser pour minimiser ses coûts le long de la chaîne de valeur, c’est la Division Internationale du Processus Productif (DIPP). C’est l’image de la délocalisation lorsque le pays d’origine n’offre plus les facteurs de production dont ont besoin les firmes, à cause d’un coût trop élevé de la main d’œuvre par exemple. Une entreprise pourra également être amenée à investir sur les marchés étrangers pour mieux le satisfaire et y gagner des parts de marché.

Ainsi, dans cette internationalisation des économies une entreprise si elle veut survivre et continuer à faire des profits doit envisager le marché à l’échelle mondiale. Pour cela différentes stratégies sont envisageables comme les Investissements Directs à l’Etranger (IDE), l’association avec des firmes étrangères, la concentration par la fusion acquisition comme ce fut le cas pour Daimler et Chrysler par exemple ou encore par des délocalisations craintes aujourd’hui dans les pays industrialisés.

- Cependant, la « firme globale » chère à Robert Reich reste tout de même à relativiser, d’autant que FMN et PME sont très complémentaires aujourd’hui. Les PME restent des acteurs incontournables.

En effet, le fameux « Small is beautiful » de Schumacher dans les années 1970 montre un regain d’intérêt pour les petites entreprises très dynamiques qui sont complémentaires aux FMN, souvent employées comme sous traitantes par ces grandes firmes. Elles sont dynamiques et nombreuses d’entre elles sont innovantes (les start up de la Silicon Valley). Et il ne faut pas oublier qu’elles réalisent le tiers des investissements industriels en France et la plus grande partie de l’emploi total. Les PME sont plus flexibles répondent mieux à la demande s’est diversifiée depuis la fin des « trente glorieuses » et du fordisme. De nos jours la concurrence est forte, surtout entre les pays avancés, Chamberlin parle d’une concurrence «monopolistique», les gains de productivité liés à la grande taille se sont ralentis, les PME ne sont donc pas hors course. Cependant, dans les années 1990, c’est par contre le retour de nombreuses fusions acquisitions pour préparer l’entrée dans le marché unique européen : « Big is wonderful ».

Par ailleurs, il faut noter que seulement 0.3% des FMN réalisent 75% du chiffre d’affaires total des FMN. Autant dire que la « firme globale » ou la firme réseau reste rare et à relativiser. Les pays où les firmes sont les plus multinationalisées sont les petits pays (comme les Pays Bas ou la Suisse) et ces firmes sont elle-même généralement pas les plus grandes. La première firme américaine arrive au 27ème rang de l’indice de transnationalisation de l’ONU et Ford apparaît au 80ème rang des firmes les plus internationalisées. La firme globale reste donc largement un mythe, d’autant qu’elle reste attachée à son pays d’origine : Etat nation et FMN sont en bien des sens complémentaires. Par exemple, la plus grande part de la recherche développement des FMN américaines se fait sur le territoire américain. De même, un staff polyglotte qui parlerait seulement anglais est rare, et, seulement 2% des cadres supérieurs des FMN américaines sont des étrangers, même si à terme on devra bien tendre vers cette firme globale car comment penser le marché asiatique quand on est américain ?

Enfin, le retour de l’actionnaire comme diktat des grandes entreprises capitalistes est à relativiser car la globalisation actuelle la pression exercée sur les grands patrons est relative en effet les asymétries d’informations (mises en évidence par Stiglitz) sont non négligeables et permettent à ces derniers de maîtriser certains paramètres. Témoin de celles-ci la flambée des rémunérations des PDG des grandes entreprises cotées qui sont aux Etats-Unis en moyenne 400 fois supérieures à celle d’un salarié moyen américain, cet écart n’a cessé de se creuser des vingt dernières années.

Ainsi, face au ralentissement de la croissance dans les pays occidentaux depuis les années 1990, et face à l’internationalisation croissante des «économie, les grandes entreprises capitalistes typiques des trente glorieuses ont dû procéder à de nombreux changements tant au plan interne qu’au niveau de leur stratégie de croissance pour accéder à une internationalisation du processus de production et des débouchés. Néanmoins, les très grandes firmes mondiales sont plutôt rares et la plupart des entreprises aujourd’hui dans le monde restent des PME qui savent être très dynamiques et profiter des opportunités du marché.

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