Racisme à l'école

Racisme à l'école

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Racisme à l’école

L'école constitue l’un des espaces sociaux dans lesquels des discours et des pratiques racistes émergent et s’institutionnalisent. Bien qu'ils contiennent des particularités du cadre scolaire, ils pénètrent leur environnement et font partie d'un cadre social plus vaste. L’école n'est pas seulement un agent de socialisation mais aussi un espace de sociabilité. Les étudiants coexistent avec des individus de la même génération avec lesquels ils partagent des expériences et construisent de l’amitié, de l’affinité et de la solidarité, mais cela n'évite pas qu'il y ait des relations conflictuelles.

Périodiquement apparaissent dans les médias des cas de violence scolaire de haut impact qui réveillent la préoccupation de divers acteurs sociaux. Dans ce contexte émerge la figure de l'élève violent comme centre de multiples discours et objet de diverses politiques d'intervention. Tel est le cas d'un étudiant québécois qui a été attrapé dans le réseau de violence et discrimination que vif actuellement l’Amérique du nord.

L'adolescent, âgé de 16 ans au moment des faits, poursuit son ancien collège de l'ouest de Montréal, le Collège Charlemagne, situé dans l'arrondissement de Pierrefonds-Roxboro, parce qu'une employée a rapporté qu'il voulait faire «sauter l'école». Trois témoins et lui assurent qu'il a plutôt fait une blague sur le fait de «sauter» en bas d'une mezzanine du Collège Charlemagne s'il obtenait une mauvaise note. L'établissement a porté plainte à la police et lui a l'expulsé. 36 heures plus tard, le soir du 14 octobre 2015, des policiers sont débarqués au domicile familial pour lui passer les menottes aux poignets, avant qu'il n'ait pu s'expliquer ou que sa mère ait été avisée de la situation. Lui et sa famille sont convaincus d'avoir été victimes de considérations raciales et religieuses discriminatoires de la part de son école. Accusé au criminel pour menace terroriste, l'adolescent a été acquitté en janvier 2016, les tribunaux n'ayant aucune preuve à offrir pour déposer une accusation formelle. La direction de l’école, l'une des écoles secondaires les mieux cotées du Québec, refuse de s'exprimer publiquement sur le dossier. La famille réclame maintenant autour de 75 000 $ au Collège Charlemagne devant la Cour du Québec pour les dommages causés par sa plainte policière infondée.

«Je vous ai fait confiance, je vous ai confié mon fils. Le Collège m'a trahie et a trahi Ahmed. Je crois qu'on méritait un appel», a dit la mère de l’adolescent d'une voix troublée par l'émotion dans une entrevue au nom

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