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Analyse d'encadrement IFSI (2eme année)

Par   •  14 Novembre 2017  •  2 230 Mots (9 Pages)  •  5 542 Vues

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par l’accueil qui doit être complet, professionnel et bienveillant : Il est à la base de l’instauration d’une relation de confiance, nécessaire selon moi, pour construire un travail et un encadrement de qualité.

L’élève infirmière et moi-même, avons établie une relation saine. Bien qu’étant en 3eme année, elle a accepté cette séquence d’encadrement sans réticences. Il n’y a pas eu de notions de supériorité de sa part (qui aurait pu être induite par sa position d’élève ayant plus d’expérience sur le terrain que moi), ni de mon coté de part ma posture d’encadrante, de « tutrice ».

J’ai préparé ma séquence d’encadrement en me mettant dans la peau d’une professionnelle.

Je voulais qu’elle ne sente pas jugée, mais soutenue en adoptant moi-même une posture bienveillante.

Cependant l’étudiante s’est sentie stressée à un moment, et j’ai pu mesurer l’écart entre la posture bienveillante que je souhaitais laisser paraître (par un ton doux, non directif, le sourire) et le ressenti de l’étudiante. Probablement, parce que en en la poussant à raisonner à voix haute (ce qui n’était pas forcément naturel pour elle), j’étais peut être trop intrusive et je la déconcentrai. J’ai donc adapté mon comportement aux réactions de l’étudiante, en la laissant « agir », avec l’idée de débriefer le soin à la fin de la séquence d’encadrement.

Peut être aussi, aurai je du renforcer le briefing en amont de cet encadrement. J’avais bien précisé à l’étudiante que c’était moi qui étais évaluée et que tout ce que nous allions vivre ensemble serait confidentiel. Cependant, je me suis rendue compte que si la posture d’encadrante nécessite bien que l’autre soit en confiance, il faut mettre en mot de façon plus claire ce qui va se passer. J’aurai du m’assurer avec attention que l’étudiante comprenne bien que cet encadrement devait être vécu en terme d’apprentissage, qu’il n’y avait ni jugement ni sanctions et que l’erreur était bien sur possible.

J’ai préparée une grille d’évaluation critériée qui me servirai de support pour évaluer l’étudiante. J’ai choisi de m’appuyer sur la grille de préparation de perfusion, que nous avons utilisé lors de notre 1ère année. J’ai joué le « jeu » du tutorat honnêtement, consciencieusement pour pouvoir faire évoluer mes compétences d’encadrement. En effet, cette situation de formation d’un professionnel de santé fait partie intégrante de notre rôle propre infirmier. (cf. Article R4311-15 du CSP et R4312-31)

Il s’agissait donc pour moi de me confronter le plus professionnellement possible à cette situation qui sera amené à se reproduire tout au long de ma carrière.

M’appuyant sur la théorie socioconstructiviste (développée par Lev Vigotsky ), j’ai tenu à partir de ce que l’élève savait en échangeant avec elle. Elle était en 3eme année, elle avait donc des connaissances théoriques et pratiques : des savoirs, des savoirs faire et bien sur un savoir être. Il s’agissait donc pour moi de coconstruire avec elle ce soin (injection retard intramusculaire), en la faisant raisonner à voix haute et en échangeant avec elle (y compris durant le soin). Lorsque j’ai mis l’accent, sur ses axes d’améliorations concernant l’asepsie et l’hygiène, mon objectif était de confronter l’étudiante à la réalité, et il faut reconnaître que c’était plus simple pour moi, puisque j’avais une grille d’évaluation sous les yeux. D’autre part la position d’observateur et non d’acteur, permet de prendre du recul. Dans l’action il y a parfois moins de réflexion.

Néanmoins, c’est bien dans l’action et en pratiquant, que l’on acquière et construit son expérience professionnelle.

Le retour réflexif sur le vécu de l’action lors de l’entretien d’explicitation, après le soin, a permis à l’étudiante d’analyser sa pratique.

Grâce au raisonnement a voix haute, que j’avais demandé à l’élève de pratiquer, elle a pu prendre conscience de ce qui était fait par habitude, sans réfléchir, et prendre conscience aussi, que ce que l’on pense être acquis, nécessite parfois d’être remis en question. Par l’échange et la parole, nous avons pu revenir sur ce qui pouvait être source d’erreur, notamment, dans le contexte, « l’hygiène et l’asepsie ».

Pour conclure, cette expérience a été enrichissante à plusieurs égards.

Elle m’a projetée dans ma future pratique infirmière et j’ai pu mesurer l’importance de la préparation d’un encadrement de qualité. Il doit être pensé en amont, organisé avec et à partir de l’étudiant. L’encadrement est au cœur de notre profession et il nous engage puisque nous sommes amené à être au cœur de la formation d’un étudiant infirmier.

Nous avons une responsabilité et un rôle majeur, dans la progression des savoirs, savoirs être mais aussi des avoirs faire d’un apprenant.

De plus, j’ai pris conscience que la transmission des savoirs ne s’improvise pas, des modèles sont à privilégier selon la personne que nous aurons à former (constructivisme en réalisant des apprentissages par la résolution de problèmes ouverts, socio constructivisme modèle sur lequel je me suis appuyé, et parfois behavioriste avec une personne qui pourrait douter de ses capacités à certains moments ou qui serait en difficulté).

4- Bibliographie

> CM et TD de l’UE 3.5 S4 : Encadrement des professionnels de soins, par Mme Paulien, Mr Imbert, cadres formateurs

> gric.univ-lyon2.fr/, « différentes approches de l’enseignement et de l’apprentissage », PPT, consulté le 20 mai 2016

> www.infirmiers.com/pdf/tfe-maxime-perrodet.pdf, « l’encadrement par l’apprentissage en stage », paru en 2012, consulté le 15 mai 2016

> https://fr.wikipedia.org/wiki/Apprentissage, consulté le 20 mai 2016

> www.larousse.fr/dictionnaires/francais/apprentissage, consulté le 15 mai 2016

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