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Titre de l’ouvrage : « Un merveilleux malheur »

Par   •  22 Janvier 2018  •  1 762 Mots (8 Pages)  •  480 Vues

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Pour Boris CYRULNIK, ces ressources individuelles sont soumises à l’environnement:

→L’environnement précédant le traumatisme: l’empreinte affective parentale mise en place lors des trois premiers mois de la vie permet de garder un souvenir positif et agréable qui aidera le traumatisé à se reconstruire.

→L’environnement suivant le traumatisme: l’énergie libérée par un traumatisme, pour être utilisée à bon escient, doit être canalisée, d’où l’importance des structures d’accueil et des soutiens (éducateur, instituteur) des traumatisés en particulier pour les enfants. Les soutiens sont essentiels et doivent être étayants et prouver à l’enfant qu’il vaut quelque chose. Il est primordial que les structures ne croient pas que la résilience est quelque chose d’impossible.

L’auteur met en évidence que la résilience existe ou n’existe pas au travers du regard des autres. La théorie générale veut que les victimes de traumatismes ne s’en remettent pas, on parle toujours de la récidive sans jamais citer l’exemple de ceux qui s’en sortent ; comment ont-ils fait pour survivre alors que tous les autres sont morts, il existe une suspicion malsaine de l’opinion publique qui préfère les victimes aux héros.

L’auteur utilise l’image du maillage d’un tricot qui se fait et se défait avec ses imperfections, il décrit la résilience comme un processus qui se tricote en fonction de son milieu écologique, affectif et verbal. L’homme serait en construction permanente et le résilient serait influencé dans ses choix professionnels, affectifs et sociaux, par le souvenir de son traumatisme passé et ses rencontres (étayantes ou non). Ses choix pouvant lui permettrent de poursuivre ou non sur le chemin de la résilience.

- ANALYSE

J’ai apprécié lire ce livre car j’adhère au principe du concept de résilience. Pour moi, il est important de pouvoir me dire que même si un jour je subis un traumatisme, il est possible de m’en relever, que tout n’est pas écrit à l’avance en suivant une théorie défaitiste. Je regrette par contre que l’auteur ait concentré ses recherches sur des traumatismes liés aux guerres, j’aurais aimé avoir son point de vue sur la résilience suite à de plus petits traumatismes plus courants dans notre société comme le divorce ou le licenciement.

Il est dommage qu’il ne prenne pas le temps de parler de ceux qui ne deviennent pas résilients et les raisons de cet échec. Alors qu’il reproche à la société d’ignorer ceux qui s’en sortent, lui ignore ceux qui ne s’en sortent pas.

Dans son livre, Boris CYRULNIK nous parle beaucoup d’enfants dont les parents ont été déportés, d’orphelins, de placements dans des structures d’accueil plus ou moins appropriées; tous ces traumatismes, l’auteur les a vécu dans son enfance, ce qui me pousse à me demander quelle partie de ce livre est autobiographique et quels ressentis sont les siens.

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Dés les premières pages, l’auteur met en garde le lecteur contre le fait d’oublier qu’aucun malheur n’est merveilleux et que même si une victime devient résiliente cela n’enlève rien à la culpabilité de son agresseur. Malgré cette précaution, Olivier MAUREL (membre d’associations de protection de l’enfance) s’inquiète de l’importance que prend la résilience, pour lui ce concept permettrait aux parents mal traitants de se justifier[3], car pour devenir un adulte résilient, il faut être passé par des épreuves.

Je suis en accord avec l’auteur lorsqu’il parle d’une société qui a tendance à refaire l’histoire et qui n’aime pas être dérangée dans son confort par des discours non-conformistes. Il m’a également permis de comprendre le rôle essentiel des soutiens dans la prise en charge des personnes traumatisées, je pense que les infirmiers font partie de ces soutiens qui se doivent d’être étayants.

- CONCLUSION

Le concept de résilience défendu par l’auteur est un concept récent dont l’initiatrice est une psychologue américaine Emmy Werner[4]. En France, il faut attendre les années 1990 et Boris CYRULNIK pour que ce concept commence à être connu du grand public. Dans son livre Un merveilleux malheur, au travers de témoignages et d’études, il défend l’existence de ce concept et en introduit un second, celui d’oxymoron. Au sein des soins d’infirmiers, le concept de résilience me parait très important dans la prise en charge des personnes traumatisées, il donne aux soignants des axes de soins pouvant les aider à guider les traumatisés vers le chemin de la résilience. De plus, il donne aux soignants un espoir et un but dans la réalisation des soins. Cet espoir s’oppose à la résignation entraînée par le principe de récidive ou de reproduction.

- BIBLIOGRAPHIE

Le petit Larousse illustré, résilience, Paris : Larousse, 2008, 1814 pages.

CAMPION, Patrick. Boris CYRULNIK, l’éthologie au service de l’homme [en ligne]. Néoplanète. 2009. [Page consultée le 11 novembre 2013].

http://www.neo-planete.com/2009/04/03/boris-CYRULNIK-l%E2%80%99ethologie-au-service-de-l%E2%80%99homme>

La mère de la résilience [en ligne]. [Page consultée le 12 novembre 2013].

MAUREL, Olivier. La Résilience - une notion réconfortante [en ligne]. 2001. [Page consultée le 15 novembre 2013].

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