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Les chefferies en Océanie

Par   •  15 Mai 2018  •  1 753 Mots (8 Pages)  •  428 Vues

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II- L'influence de la colonisation sur les chefferies océaniennes

À partir du XIXe siècle, lorsque les influences européennes se développent en Océanie, le retournement de situation est radical car il s'agit pour les Océaniens d'absorber les influences européennes extérieures. Les conversions religieuses rapides et massives en Océanie furent d’après Bambridge comprises comme un accroissement du pouvoir (mana) par les chefs en s'alliant à une nouvelle religion supposée plus forte que la leur. Les Polynésiens seraient donc plus fort et pourrait gagner plus de batailles. Dans toute l'Océanie, l'influence religieuse chrétienne va profondément transformer les sociétés. Les chefferies doivent s'adapter à la nouvelle venu « d’étrangers » et ainsi se créer « l'étranger-roi » . Ce concept est une valorisation de la nouveauté et de la diversité selon Naepels. Alban Bensa étudie en détail ce phénomène. C'est une logique d'accueil où l'on cède la chefferie à l'étranger, on lui cède un nom, les terres. Pour l’aire paicî, (étudiée par Alban Bensa) la «fabrique du chef» en ancêtre local de son vivant se fait par l'ingestion d'un des membre de la famille. Connu de tous, le sacrifice avait lieu en public devant l’allée du chef , l’acte anthropophage proprement dit se pratiquait à l’écart du groupe. Le chef mangeait son sujet à l’abri des regards, dans sa demeure. Il semble que cette ingestion ait été considérée «comme une médication chargée de développer la puissance du chef». Le foie et le cœur étaient déposés sur un lieu sacré «d’où le chef tirait des ancêtres la force et la réussite des siens dans les combats». Mais cet acte de cannibalisme aurait surtout permis de «faire du chef un ancêtre parmi les hommes». De cette anthropophagie, les sujets ne devaient plus faire mention, à moins qu’ils ne veuillent délibérément jeter le discrédit sur le chef en contestant son ancienneté.

Le rite à été transformé après la colonisation, le chef doit manger de la chair de poisson qui est présentée comme un substitut de la chair humaine ( nouvelle pratique relevée par C.Demmer) Guiart considère comme des plus curieuses la tendance à faire de l'immigrant un chef, ce qu'il explique ainsi : le chef n'ayant pas normalement le contrôle de la terre, « un étranger peut apparaître moins gênant au sommet de la pyramide, où il contrôle peu de chose et dépend de tout le monde, qu'à la base, où il conviendrait de lui accorder des terres en suffisance ».

Les chefferies Kanak (Naepels) sont aujourd'hui assignées à des lieux, dans des réserves qui sont divisées en districts. Mais les anciennes frontières n'ont pas été respecté par les nouvelles lois, il y a donc des conflits entre des chefs qui se trouvent maintenant sur un même territoire, la généalogie est remise en cause. Il y a par conséquent une différenciation entre les « vrais chefs » et les « chefferies administratives ». L'état colonial devient une composante de la chefferie, les chefs sont en concurrence pour obtenir la reconnaissance du pouvoir colonial.

Veuillez m'excuser pour ce dossier incomplet, j'ai mal géré mon temps entre les différents dossiers à rendre et mon enquête ethnographique. J'avais lu chaque article et l'ouvrage de Jean Guiard en faisant des fiches de lecture mais je m'y suis pris beaucoup trop tard pour commencer la rédaction du dossier, j'ai essayé de faire ressortir les points importants tout en étant consciente que cela ne suffit pas.

Bibliographie :

Ouvrage:

Jean Guiart, Structure de la chefferie en Mélanésie du Sud, Institut d'Ethnologie, Musée de l'Homme, Paris, 1963, 688 pages

Articles Francophone:

Faivre Jean-Paul, 1948, « Une économie polynésienne primitive : Tikopia », Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 3e année, N. 1, p. 93-98.

Naepels Michel, 2010 « Le devenir colonial d'une chefferie kanake (Houaïlou, Nouvelle-Calédonie) », Annales. Histoire, Sciences Sociales, p. 913-943.

Godelier Maurice, 1980, « Hiérarchies sociales chez les Baruya de Nouvelle-Guinée. » , Journal de la Société des océanistes. N°69, Tome 36, p. 239-259.

Bambridge Tamatoa., 2004, « Mobilité et territorialité en Océanie », L'information géographique, Volume 68 n°3,. p. 195-211.

Demmer Christine, 2009, « Secrets et organisation politique kanake », L'Homme, n° 190, p. 79-79.

Articles Anglophone:

Marshall D. Sahlins, 1963, "Poor Man, Rich Man, Big Man, Chief: Political Types inMelanesia and Polynesia", Comparatives studies in Society and History, Vol 5, No 3, page 285-303.

Raymond Firth,1940, "The analysis of Mana: an empirical approach", The journal of the polynésian socity, Volume 49, No. 196, p. 482-510.

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