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L’article : « Culture et gestion en Angleterre : Un idéal de mesure. »

Par   •  19 Janvier 2018  •  17 972 Mots (72 Pages)  •  501 Vues

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L’incidence des spécificités culturelles sur les modes de gestion :

Le travail est influencé par l’autonomie et l’individualisme. Pour qu’il y est succès d’une entreprise en Angleterre ; il faudra une attitude pragmatique, une attitude qui privilégie l’action où la vérité se trouve dans l’expérience humaine, dans la réussite et l’utilité d’une action.

La tâche prime sur les relations avec les autres. Il y a donc une différence forte avec la France puisque les français socialisent au travail alors que les anglais socialisent en dehors du travail lors d’un afterworks par exemple. Pour les anglais, quand on est au travail il faut juste penser au travail et non pas aux rapports de socialisation qu’il pourrait y avoir.

Se consacrer à sa tâche signifie optimiser son temps de travail, les anglais trouveront plus judicieux de ne pas avoir de coupure prolongée le midi par exemple, alors que les français estiment que c’est a ce moment là qu’il peut y avoir socialisation. En Angleterre, il est considéré que si quelqu’un reste jusqu’à 9h du soir au travail (comme le ferait un français) c’est qu’il n’a pas su gérer son temps.

Pour les anglais, l’optimisation du temps de travail doit conduire à une répartition précise des tâches, chacun a une tâche qui lui est attribué. Les anglais auront donc du mal avec un système où les individus sont « multi-tâches ». Un anglais ne comprendra pas pourquoi on pourra lui demander de faire une tâche qui n’a pas été précise lors de son embauche, ni par exemple qu’on lui reproche de vouloir s’arrêter de travailler à l’heure qui était prévue. De plus, les français auraient tendance à avoir plusieurs facettes et donc pouvant effectuer plusieurs tâches en passant par différentes personnes, ce qui ne plaira pas aux anglais. Ils ne veulent pas qu’on empiète sur leur travail. Les anglais estimeront que les français sont trop décontractés et pas assez précis dans leur tâche, quant aux français, ils trouveront les anglais paresseux, et non appliqués pour avoir refusé certains travaux.

Les anglais mettent autant en avant les diplômes que les expériences, et ne comprennent pas pourquoi les français sont capables de refuser un poste à une personne qui n’a pas les diplômes mais qui aurait les capacités et l’expérience pour.

En Angleterre, on favorise la mobilité professionnelle plutôt que la fidélité à l’entreprise comparée à la France. Ce n’est pas perçu comme une faute puisque cela montre une expérience pertinente et valorise un CV.

Les anglais valorisent et favorisent le client alors que les français moins, ces derniers voient sur le long terme alors qu’en Angleterre, la vision est plutôt dans l’immédiat. Et dans ce dernier, l’important est de vendre un produit à un client et de rendre satisfait un client qui par conséquent reviendra acheter chez nous par exemple. Les anglais perçoivent les français trop conformistes et peu adaptables puisque leurs décisions et processus, une fois engagés ne changent pas. Alors qu’un directeur anglais pourra, trois semaines après avoir lancé une procédure, changer la stratégie sans que ca pose aucun problème.

En Angleterre, il est important de faire reconnaître sa réussite professionnelle et financière alors qu’en France, parler d’argent reste tabou. La réussite au travail est donc très important pour les anglais (surtout de le montrer), permettant d’avoir par exemple la voiture de fonction haut de gamme. Cependant, si un employé ou manager n’obtient pas les résultats escomptés, il peut être licencié. Les anglais ne comprennent donc pas pourquoi les directeurs, de l’autre côté de la Manche, sont trop protecteurs envers leurs salariés incompétents. Ceux-ci sont capables de rester dans une entreprise alors même qu’ils font perdre de l’argent à leur entreprise et qu’ils en coûtent aussi.

En Angleterre, le travail bien fait est beaucoup plus reconnu en France, où les éloges seront moins grands.

Les anglais se voient comme compréhensif et capables de faire des compromis alors que selon eux les français dépensent beaucoup d’énergie à débattre et convaincre l’autre sans trouver un avis à mi-chemin. Les français, quant- à eux, estiment qu’il y a un manque d’efficacité, car la prise de décision tarde et que les anglais n’arrivent pas à avoir un peu d’autorité pour conclure.

Pour un anglais, privilégier une attitude de compromis revient à une certaine politesse. Il ne faut surtout pas blesser son interlocuteur. Ils ne comprennent donc pas les français qui sont obstinés selon eux et qui peuvent se bagarrer pendant des heures puisqu’une personne n’est pas du même avis que vous. L’anglais pourra au bout d’un moment être découragé et épuisé ; et finira donc pas se taire, et ce, même lors d’une négociation ou réunion. Lors d’une réunion par exemple, chacun doit pouvoir prendre la parole et émettre ses opinions même si les autres ne partagent pas les mêmes, avoir du tact, une ouverture d’esprit. Voilà ce qui qualifie les modes opératoires des anglais. Les français voient ça comme une force pour les anglais, une certaine diplomatie, une ouverture vers l’autre et ses opinions. Ils sont donc fair-play, cela leur permet au final d’obtenir d’avantage des résultats tandis que le tempérament très typé émettra de la mauvaise énergie de la part des français.

Au travail, les anglais ont un but, des horaires, des points à évoquer lors d’une réunion, tout doit se dérouler comme il était prévu. L’absence de discipline et les heures que passent les français à défendre leur point de vue irritent les anglais.

Ces derniers ont tendance à émettre des décisions raisonnées, à mi-chemin entre le oui et le non plutôt que des décisions extrêmes.

Les anglais se tiennent à une certaine distance pour éviter de toucher l’autre. La poignée de main n’est donc pas un fait habituel. Elle sera réservée à la première rencontre et à la présentation officielle de deux individus. (Question rituelle à ce moment la « How do you do ? » et qui implique une réponse identique : « How do you do ? »). La mise à distance physique va de pair avec la mise à distance des émotions. Un français pourra notamment penser que son collègue anglais n’est pas franc du fait qu’il ne montre pas ses humeurs, ses émotions, ses sentiments.

De plus, une intrusion dans leur vie privée sera perçue de manière irritante et non respectueuse pour un anglais.

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