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Analyse de situation: la mort d'un proche.

Par   •  4 Mai 2018  •  1 559 Mots (7 Pages)  •  1 184 Vues

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En matière d’annonce de décès, il nous semble donc préférable que le médecin s’en charge, même s’il ne s’agit pas d’une obligation légale, sauf indisponibilité, auquel cas l’infirmier pourrait exceptionnellement réaliser cette annonce.

Les premiers gestes après la mort du patient :

Suite au constat du décès par le médecin, le certificat de décès est rempli et le décès est inscrit dans un registre spécifique.

Dans un document de juillet 2015, la FHP[5] liste les soins à prodigué au défunt:

Premièrement, la toilette mortuaire est, sauf contre indications culturelles ou religieuses, réalisée par l'infirmière assistée de l'aide-soignante et comprend plusieurs étapes : Le corps est déshabillé et lavé entièrement à l'eau et au savon. Le matériel invasif (sonde, cathéter,...) est ôté et placé dans un sac à déchets. Les bijoux sont placés dans une enveloppe et porté à l'inventaire. La toilette intime est réalisée. Les prothèses dentaires sont laissées en place pour laisser au visage sa forme habituelle. Les cheveux sont coiffés. Le nettoyage du visage termine la toilette. Pendant la préparation du corps, la famille, si elle est présente dans l'unité de soins, est invitée à s'installer dans une salle de repos accompagnée par un membre de l'unité.

Les soins de conservation sont exclusivement réalisés, à la demande des familles, par un thanatopracteur habilité par le préfet du département. Le personnel hospitalier n'est pas autorisé à pratiquer ces soins.

Dès le décès du malade, l'inventaire des biens qu'il avait déposés ou qu'il détenait auprès de lui (bijoux, argent en numéraire, papiers, tenue vestimentaire, objets personnels, clés ...) est réalisé par deux personnes : soit deux agents de l'établissement (dont un infirmier ou un cadre infirmier) soit un infirmier (ou cadre infirmier) et un membre de la famille. Cet inventaire est inscrit sur un registre spécial et paginé. Il est signé par les deux personnes qui l'ont établi. Afin d'éviter tout litige, il sera rédigé de façon la plus détaillée possible.

Les biens du malade sont remis au directeur de l'établissement. En aucun cas, ils ne peuvent être remis directement par le personnel aux ayants-droit de la personne décédée.

L’accompagnement des familles endeuillées :

L’article R.4311-5[6] impose aux infirmiers, d’aider et de soutenir psychologiquement le patient et son entourage, selon son rôle propre. L’infirmière a donc le devoir légal d’accompagner et de soutenir une famille endeuillée. Mais quelle formation l’infirmier reçoit-il pour assurer cette mission.

Dans son projet de formation 2015-2016[7], l’IFSI Marseille Sud écrit « L’étudiant développe des ressources en savoirs théoriques et méthodologiques, en habiletés gestuelles et en capacités relationnelles. » Lors des trois années d’études, l’étudiant apprend de nombreuses pathologies et les soins infirmiers qui s’y associent, mais il développe également des capacités telles que l’écoute active, l’empathie, l’aide, le soutien, l’accompagnement.

Autant de compétences, indispensables afin d’assurer l’accompagnement et le soutien d’une famille endeuillée.

Afin d’assurer ce soutien, il est important d’avoir une approche conceptuelle de la mort. Ce concept sera surement abordé dans l’UE 4.7.

Cependant cette UE ne représente que 30 heures d’enseignement sur l’ensemble de la formation. Il semble donc, que dans la formation initiale, il y ait peu de préparation, même conceptuelle, à la confrontation de la mort.

Mais l’infirmier pourra surtout s’appuyer sur l’UE 4.2, et notamment la relation d’aide.

La relation d’aide repose sur le postulat de Carl Rogers selon lequel :

« Tout individu possède un potentiel suffisant pour gérer tous les aspects de sa vie. »[8]

Rogers a une approche positive de l’homme, il pense que l’individu est capable de se diriger lui-même.

Pour lui, les malades ou leurs proches qui ne peuvent pas y arriver, ne savent pas qu’ils en ont la capacité. Le rôle du soignant est de les aider à trouver cette capacité. L’aide à apporter se centre donc sur le potentiel de l’individu et va permettre de faire émerger une capacité existante.

Conclusion :

Les questions que je me posais suite à cette situation semblent trouver un début de réponse dans ce travail. Comme l’a dit l’infirmière il semble qu’il n’y ait pas de conduite type devant les familles endeuillées. Car premièrement chaque situation est différente, ensuite chaque soignant aura une approche différente face à la mort.

Pour conclure je pense qu’en plus des savoirs théoriques que je vais recevoir à l’IFSI, c’est face à la récurrence de ce genre de situation que je développerai la posture la plus adéquate possible.

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