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Les cinq ordres d'Architecture

Par   •  27 Novembre 2018  •  Dissertation  •  1 508 Mots (7 Pages)  •  1 200 Vues

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Les cinq ordres d'Architecture

A.L.G.AD.L.U. Vénérable Maître et vous tous mes Frères en vos grades et qualités.

Le deuxième voyage, munis d’une règle et d’un compas, est terminé !

Sur le pilier force chaque candidat a lu à voix haute le nom des cinq ordres d’architecture : le toscan, le dorique (Force), l’ionique (Sagesse), le corinthien (Beauté) et le composite.

C’est la seconde époque des études du compagnon. Dans son allocution, le V.M. rappelle que l’étude de l’architecture doit faire sentir à chacun le soin nécessaire à la construction et à l’ornement du temple qui solidement appuyé sur la terre, s’élève vers les hauteurs.

Et Il précise : Les outils sont la décoration du temple et le temple c’est l’homme.

Commençons par le second, troisième et quatrième ordre, ordres qui sont associés aux colonnes de soutènement avec des proportions humaines, véritables colonnes vertébrales.

• Le dorique, symbole de la force et de la beauté de l’homme (Wikipédia) – rapport de 6

• L’ionique, est le symbole de la femme (fait pour le temple de Diane) avec volutes et crénelures pour la robe (Wikipédia) – rapport de 8

• Le Corinthien, est le symbole d’une jeune fille donc de la beauté – rapport de 10. Il suffit de regarder le second surveillant pour s’en convaincre.

L’apprenti connaît déjà ces trois symboles qu’il voit depuis ses premières études sous forme des trois colonnettes. Ces 3 ordres d’architectures nous viennent des grecs et l’utilisation dans la symbolique maçonnique pourrait paraitre paradoxale. En effet, pour les grecs, le cosmos, le monde, était la partie essentielle, l’homme n’étant qu’un grain de cosmos sans portée intemporelle. Alors que pour les maçons, le vénérable Maître l’a bien précisé, c’est l’homme la partie essentielle, c’est l’homme le temple.

Ce point est essentiel, et il n’est devenu une évidence dans le monde profane que sous le siècle des lumières. Autant les êtres de la nature ont une évolution limitée à l’adaptation de leur l’espèce bien théorisée par Darwin, autant l’homme a sa propre perfectibilité hors des principes de la nature. Rousseau avait une formule pour cela : « la volonté parle encore quand la nature se tait ».

Cette perfectibilité est nécessaire dans notre démarche, car elle permet de se projeter dans une conception individuelle du chemin initiatique de chaque homme et présuppose la condition de liberté par rapport à la détermination de l’espèce humaine de fait de sa nature animale.

Tempérons néanmoins cette vision individuelle des Lumières en l’accrochant à la vision universelle des grecs : LES temples de chacun intriqués dans LE temple universel.

L’ordre toscan a été introduit par les romains, donc plus tard par rapport à ces trois ordres grecs. Cependant notre rituel nous le présente en premier. Le Toscan, est une simplification du dorique et c’est surement pour cela qu’il vient en premier dans sa forme symbolique : un retour au source avec une proportion de 7.

Mais que peut donc suggérer ce symbole, symbole d’avant le dorique, d’avant la force et la beauté de l’homme. Faut-il associer cet ordre Toscan à la pierre brute du tableau de loge ? y voir la première pierre, brute de fonderie, brute de création du G.A.D.L.U. Le nombre 7 lui étant bibliquement associé, ceci nous renforce dans cette vision.

Faut-il aller chercher l’originalité dans les origines, … regarder derrière nous ? voir d’ou nous venons ?

Peut-être !

Wordsworth, le poète anglais nous apporte une piste. – « l’enfant est père de l’homme » nous a-t-il légué.

Etendons ce vers à notre parcours initiatique : l’apprenti est père du compagnon ?

Cette image est belle car elle nous oblige à réfléchir, nous plus à la continuité entre apprentissage et compagnonnage mais bien à la discontinuité, la rupture voir même le rejet de cet apprenti paternel.

Effectivement, l’apprenti est sage, silencieux comme un ancien, même si ce silence est contraint.

Le compagnon va devoir sortir de ce moule, ruer dans les brancards, sortir du chemin tracé tel un adolescent rejetant son père. Il va devoir faire un pas de coté pour s’écarter du chemin comme nous le suggère le pas rituel du compagnon.

Bien sûr, il n’est pas question que le rituel laisse le compagnon abandonné dans sa crise d’adolescence.

Celui-ci dispose déjà d’une premier garde fou : chaque fois qu’il fera le pas de coté, le delta lumineux, caché dans le chemin rectiligne par la lettre G et l’étoile flamboyante, lui apparaitra à nouveau (ce n’est pas bien toujours probant avec l’installation de notre temple mais il faut savoir se projeter

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