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Horaires des ouvriers maçons

Par   •  19 Avril 2018  •  3 330 Mots (14 Pages)  •  408 Vues

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Si nous restons dans le symbolisme, cela signifie donc que l’espace temps symbolique temple/rituel nous conduit à une « conscience symbolique ou symbolisée ». Ceci n’a finalement rien d’étonnant puisque la démarche initiatique est essentiellement un travail de modification de l’état de conscience. C’est un travail sur la lumière qui représente l’intensité, le niveau de notre conscience d’homme, pour la faire évoluer. Et ce travail s’opère dans la matrice qu’est notre monde intérieur.

Reflétées dans notre monde intérieur, les phases du rituel ont des échos d’une nature toute particulière puisqu’ils sont alors d’ordre émotionnel, mental ou spirituel.

- Que faisons-nous quand on rentre en tenue ? On dépose les métaux. On se prépare psychologiquement à se mettre dans un état de conscience sacré, en opposition à profane, c'est-à-dire à l’image du temple – espace Intérieur, en opposition au monde extérieur. On se prépare à entrer en nous-mêmes, vers ce point où il n’y a plus ni égo ni alter, ni bien ni mal.

- Nous nous positionnons ensuite dans le silence. Symbolique ce silence peut être tournée vers ce qui est en haut ; l’extérieure, et vers ce qui est en bas ; l’intérieur. C’est ce calme intérieur qui est important à ce moment du rituel. Dans cet état, on prend conscience du chaos intellectuel dans lequel nous baignons en permanence et, petit à petit, ce chaos se calme, pour nous amener dans l’ici et maintenant, dans l’espace du temple et le temps du rituel, hors de l’espace et du temps profane où la présence à soi n’est pas du tout automatique.

Alors, seulement, peut venir le temps de l’ouverture des travaux. La conscience objet de notre travail maçonnique est donc une « conscience du Soi », point centrale de l’être. Le maçon, avec ses outils symbolique (son intelligence et son cœur) va dégrossir la pierre brute; sa conscience d’homme. Dans cette présence à soi ici et maintenant, il va pouvoir ôter les défauts grossiers de cette conscience, passer le Viel homme, l’égo, au VITRIOL puisqu’il est à l’intérieur de lui-même. En rectifiant, il va pouvoir trouver la pierre cachée, sublimer son être de plan humain à un plan de compréhension plus vaste.

Nous venons d’approcher l’ensemble « Temple, rituel, travail maçonnique » et tout cela se tient. Revenons donc à la question qui nous préoccupe à cette heure, quelque part entre midi et minuit et tentons, ensemble de comprendre pourquoi ce travail initiatique, cette modification de conscience doit-il se faire pendant cette phase. Pour cela, je vous invite méditer ensemble sur le processus et les cycles de la manifestation.

2 – CYCLE DE LA MANIFESTATION (espace-temps non lineraire)

Il est nécessaire pour comprendre cela de se rappeler qu’avant toute manifestation, il n’y a rien. Puis, un événement se produit. Cela signifie que le « rien » contient à l’état latent toutes les manifestations possibles. Rien et tout sont donc les deux pôles d’une même réalité. Dans le non manifesté, elles sont une seule et même chose, il y a unicité. Lorsqu’il y a manifestation, il y a différenciation ; le tout se sépare du rien. Ce faisant, il y laisse son complémentaire, son négatif. L’arbre de vie donne naissance à l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Dans un flux et reflux incessant, les forces de la nature vont ensuite agir pour rassembler ce qui a été séparé ; gravité, électromagnétisme, désir, aspiration spirituelle sont autant de déclinaisons de cette force vitale, de cette Amour. Alors le tout rejoint le rien dans une Unité sans dimension ni durée. La boucle en bouclé et on comprend ainsi pourquoi tout phénomène, toute manifestation fonctionne inéluctablement suivant un cycle. Je vous propose donc de méditer le fonctionnement cyclique en le déclinant depuis ce qui est en haut jusqu’à ce qui est en bas ; .du cycle de la création jusqu’au cycle de l’homme en passant par celui des années (saints jean) et des jours.

Cycle de la création (énergie - masse)

Nous sommes au moment du Big Bang que les physicien appellent le mur de Planck, il est minuit, nous sommes sur le seuil de la porte des dieux, l’univers mesure 10-33 m et sa densité est 1094 celle de l’eau Il n’est qu’’énergie, 1019 giga e.v., une énergie concentrée en un point, une énergie non manifestée, il a 1 dimension, il n’est rien et pourtant, il contient tout. Le Big Bang manifeste le tout contenu dans ce rien, il transforme cette énergie en masse. Alors, les galaxies, les systèmes solaires, les soleils, les planètes la vie sur les planètes et la conscience apparaissent. On observe une phase d’expansion qui nous conduit à midi, à la porte des hommes. Ce faisant, l’énergie créatrice manifestée en masse crée son complémentaire ; une énergie « potentielle ». Après plusieurs milliards d’année, les forces engendrées par cette énergie vont ramener la masse colossale de l’univers manifesté à son état initial d’énergie non manifestée dans une multitude de point singulier où il n’y a rien, même pas de lumière ; les trous noirs qui se regrouperont à la fin des temps dans un trou noir titanesque. C’est la phase de constriction qui nous ramène à un point singulier, unité sans dimension, d’où tout peut recommencer.

Cycle de l’année (graine – plante)

Nous sommes maintenant à la saint-Jean d’hiver, il est minuit et nous passons la porte des dieux. Les jours rallongent, le soleil dispense de plus en plus l’énergie qui permet à la vie de se manifester sur notre terre. A la surface du sol, il n’y a rien. La graine invisible sous terre semble morte. Et, petit à petit, l’énergie de notre étoile (qui apparaît toujours à l’orient) va faire naitre la vie et transformer ce rien en plante. Le rien n’était qu’apparent, il contient tout. Nous assistons à la pousse, la floraison, florilège de manifestation, la force vitale est centrifuge. Nous nous dirigeons alors vers la porte des hommes, les fleurs se transforment en fruits, les fruits tombent, pourrissent. La vie semblent avoir disparu de la surface, Pourtant, les graines mises à nues s’enfoncent dans le froid et l’humide de l’humus pour entamer cette période de germination, de maturation intérieure. La force vitale est centripète et il est minuit.

Cycle du jour (réalité - apparence)

Dans le symbolisme de notre temple, il est midi et le soleil est visible à travers le toit du temple inachevé, il éclaire le monde manifesté

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