La validité de la courbe de Phillips au Maroc

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Dans la première partie théorique, nous allons définir la courbe de Phillips dans sa version originelle qui se présente comme une relation négative entre le taux de chômage et le taux de croissance du salaire nominal. Ensuite on va passer à l’autre courbe modifié par les keynésiens et qui ont introduit le concept de ‘taux d’inflation’, ce dernier a remplacé le taux de croissance des salaires nominaux. Enfin, pour conclure cette partie nous allons aborder la courbe de Phillips des monétaristes qui a été augmenter des anticipations et qui a donné naissance aux premières inquiétudes sur la validité de l’arbitrage inflation-chômage. D’après les conclusions des monétaristes à long terme, la courbe de Phillips ne peut plus nous renseigner correctement sur la relation entre le taux de chômage et le taux d’inflation.

Après la définition des plus grandes courbes de Phillips réalisées, nous allons entamer une seconde partie pratique avec la présentation de certains modèles de la courbe de Phillips appliqués dans certains pays.la réalisation de cet étude nous permettra de savoir le meilleur modèle à établir sur les données marocaines et ensuite de vérifier s’il y a une corrélation entre les deux variables constituant la courbe de Phillips en utilisant le logiciel SPSS de modélisation et aussi d’extraire des conclusions pratiques qui seront considérées comme étant des renseignements sur l’économie marocaine qui devra être le champ d’étude des étudiants marocains pour pouvoir la développer de plus en plus.

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Chapitre1

Courbe de Phillips

Dans ce chapitre on va définir la courbe de Phillips et la relation entre le taux de croissance des salaires nominaux et le taux de chômage, la première partie retrace les étapes utilisées par A.W Phillips pour extraire une équation mathématique qui relie ces deux derniers paramètres, ensuite nous citerons les caractéristiques mathématiques de cette courbe et leurs interprétations économiques, à la fin du chapitre nous allons démonter le passage d’une relation qui relie le taux de chômage au taux de croissance des salaires nominaux à une deuxième ou on remplace le taux de croissance des salaires nominaux par le taux d’inflation.

1.1 Introduction :

Alban William Phillips est un économiste néo- zélandais qui a passé une grande partie de sa vie universitaire au London School of Economics , Le fruit de ses études a donné lieu à la révélation de la fameuse « courbe de Phillips ». La courbe a été expliqué dans l’article˂ The Relation Between Unemployment and the Rate of Change of Money Wage Rates in the United Kingdom, 1861-1957 ˃ qui relie empiriquement le taux de variation du salaire nominal et le taux de chômage, cette étude a porté sur des données britanniques couvrant la période 1861-1913.

1.2 Courbe de Phillips originelle:

Phillips a mis en évidence une relation entre le taux de chômage Ut et le taux de variation des salaires nominaux ωt. Cette relation résulte d’ajustements mathématiques

Figure1

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de l’équation de la courbe (figure1) sur des données économiques de la grande

Bretagne.

Ut est le taux de chômage : ô _

ω est le taux de croissance des salaires nominaux (nous utilisons une propriété mathématique simple : le taux de croissance d’une variable y que l’on notera Δy mesuré par le rapport) Δy = yt - yt-1 / yt-1 ou Δy = ln(yt) − ln(yt-1)

Alors : ω = Δw/w ou encore ω=Log(w2) –log(w1 ) Phillips a pu trouver une équation pour la courbe sous la forme suivante :

y a b xc Alors a b tc

d’après les données statistiques il a pu extraire les constantes (a,b,c) Alors l’équation

deviendra sous la forme suivante :

log

Les caractéristiques de cette courbe :

1- elle est décroissante = f(u) Car f ’(u)

2- Non linéaire (la pente est variable dû à la résistance des salariés).

3- Stable (sa forme et sa position dans le plan ne se modifient pas). Interprétation :

Le travail étant considéré comme une marchandise dont le prix est le salaire nominal :

- si la demande de travail est forte (et donc si le chômage est faible), les entrepreneurs ont tendance à augmenter les salaires pour se procurer la main-d’œuvre dont ils ont besoin.

- Inversement, quand le taux de chômage est important, les salariés répugnent à offrir

leurs services à un niveau de rémunération inférieur au niveau de salaire existant. La relation est non-linéaire du fait de cette résistance des salariés.

1.3 Courbe Phillips simplifié:

A fin de simplifier, nous utilisons une approximation linéaire de la courbe de Phillips originelle, cette dernière est une relation entre le taux de croissance des salaires nominaux et le taux de chômage. L’idée latente de cette relation est l’existence d’un

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Figure2

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mécanisme d’ajustement sur le marché du travail car une augmentation de demande de travail fait baisser le chômage, ce qui augmente le pouvoir de négociation des salariés et pousse les salaires à la hausse. La relation de Phillips originelle est souvent présentée comme une relation linéaire entre taux de chômage et taux de croissance des salaires sous la forme suivante :

- Δwt : le taux de croissance des salaires nominaux (approximé

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