Essays.club - Dissertations, travaux de recherche, examens, fiches de lecture, BAC, notes de recherche et mémoires
Recherche

Annalyse de pratique SSPI

Par   •  24 Octobre 2018  •  2 061 Mots (9 Pages)  •  523 Vues

Page 1 sur 9

...

Questionnement :

- Peut-on porter un jugement sur la douleur ressentie par une personne ?

- Quelle échelle est la plus fiable pour mesurer la douleur dans ce cas ?

- Que faire en cas d’incohérence entre l’évaluation de la douleur et ce qui est observé chez cette personne ?

La douleur est une expérience subjective c’est-à-dire qu’elle peut être perçue différemment d’une personne à l’autre selon sa personnalité et sa sensibilité à la douleur. De plus tout le monde ne l’exprime pas de la même façon selon son éducation ou sa culture… Par exemple dans la culture asiatique, exprimer ses émotions est quelque de mal vu, cela fait partie de leur culture. Donc une personne de culture asiatique aura tendance à sous-estimer sa douleur. On ne peut donc pas porter de jugement à la douleur de quelqu’un même si dans ce cas tout me laissait penser que la patiente n’avait pas ou peu mal, je me doit de prendre en compte la douleur que cette dernière exprimait. J’ai malgré tout eu du mal à faire abstraction de mon sentiment que cette patiente sur évaluait sa douleur par rapport à ce que j’avais pu voir chez d’autre personne au cours de ce stage. Mais malgré cela j’ai écouté cette dame et j’ai pris en compte sa douleur ainsi que prévenu l’anesthésiste. Je ne pense donc pas que ce que j’ai ressenti a influencé ma prise en charge.

Mais ce doute m’a poussé à utiliser une autre échelle qui n’a fait que renforcer mon incompréhension face à cette situation puisque la patiente note sa douleur à 7 sur une échelle de 0 à 10 alors que lorsqu’elle indique le visage sur l’échelle des visages la douleur se trouve à 4 sur une échelle de 0 à 10. Le choix de l’échelle doit être fait en fonction de l’âge du patient et de ses capacité intellectuelle afin d’être la plus fiable possible, il existe beaucoup d’échelles différentes adaptées aux nouveaux née, aux enfants, aux personnes handicapées, aux personnes non communicantes, etc. Cette patiente possédant toute ses facultés, l’échelle des visages ne semble pas plus indiquée que l’échelle numérique, elle est en capacité de comprendre et d’utiliser ses deux échelles. Plusieurs hypothèse se forme alors, peut-être simplement que pour elle la douleur ne s’exprime pas extérieurement et donc une forte douleur ne correspond pas à un faciès crispé, des larmes ou des cris. Une autre hypothèse peut être qu’elle n’arrive pas à noter correctement sa douleur sur une échelle de 0 à 10 car ses chiffres ne représentent pas grand-chose de concret pour elle. Ces d’ailleurs quelque chose que nous rapportent souvent les patients, ils ont du mal à retranscrire leur douleur par un chiffre. On peut aussi avancer l’hypothèse que la patiente « gonfle » le chiffre de la douleur car elle a peur que celle-ci ne soit pas prise en charge ou qu’elle augmente trop vite, c’est quelque chose dont les infirmières m’ont parlé et elles y sont parfois confrontées.

Enfin, on peut se demander que faire face à une différence entre l’expression de la douleur sur l’échelle numérique, l’échelle des visages et ce que l’on observe chez la personne. Je pense que le plus important est d’écouter le patient, si celui-ci dit que la douleur est insoutenable même si une échelle montre une douleur faible à moyenne, celle-ci doit être prise ne charge rapidement car c’est toujours le ressenti de la personne qui prime afin de la soulager et qu’elle puisse retrouver un confort. On peut aussi demander à la personne de préciser la douleur, par exemple comment elle la ressent, tiraillement, coup, point, etc. on peut aussi lui demander si la douleur est continue ou par épisode, si elle est supportable pour elle. Il faut aussi observer son patient notamment chez les personnes qui sous-estime leurs douleurs, pour exemple souvent les hommes ont tendance à sous-estimer leur douleur car ils ont été élevé avec l’idée qu’un homme doit être fort et ne pas avoir mal ou du moins ne pas le montrer. Il est donc important d’observer son patient dans sa globalité. Et si besoin, demander conseil à l’anesthésie qui peut ausculter le patient et affirmer nos observations avant de prescrire un antalgique. Ici la patiente se plaint d’une douleur intense donc peu importe les chiffres que nous donnent les échelles cette douleur doit être prise en considération et soulagée.

En conclusion, je continuerai à l’avenir à prendre en compte le patient dans sa globalité et à prendre en compte sa douleur peu importe la façon dont moi je perçois les choses. Il est difficile de ne pas porter un jugement, c’est quelque chose que l’on fait en permanence inconsciemment à travers notre esprit critique mais ce jugement qu’il soit positif ou négatif ne doit pas intervertir avec la prise en charge du patient. Cette situation m’a permis de comprendre que la douleur est complexe et ne respecte pas de norme définie et unique dans sa façon de se manifester ou d’être exprimée. Il est indispensable d’être à l’écoute du patient avant tout et de concerter l’équipe pluridisciplinaire en cas de difficultés face à l’appréciation de la douleur. Dans ma vie professionnelle, je porterais une attention particulière à la douleur des personnes et aux différentes formes d’expressions de celle-ci afin de ne jamais laisser un patient avec une douleur en m’arrêtant uniquement à l’utilisation d’une échelle ou à l’absence de manifestation extérieur de la douleur.

...

Télécharger :   txt (12.7 Kb)   pdf (51.5 Kb)   docx (15 Kb)  
Voir 8 pages de plus »
Uniquement disponible sur Essays.club