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Suis-je celui que je crois être?

Par   •  23 Septembre 2018  •  2 571 Mots (11 Pages)  •  562 Vues

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bouger, d’accomplir des actes, de ressentir des choses, alors que nous dormons ; en effet, être convaincu de faire quelque chose ne prouve pas que nous sommes réellement entrain d’agir, la puissance du sentiment intérieur ne garantit pas la réalité.

Pour pouvoir se définir soi-même, l’introspection est incontournable, mais l’introspection de notre conscience et les efforts conscients restent malgré tout insuffisants. Effectivement, le sujet s’échappe à lui-même car il ne se réduit pas à sa conscience. Selon Schopenhauer « Ce qui connait tout le reste, sans être soi-même connu, c’est le sujet », il serait donc capable de tout connaître sauf lui-même, il serait aveugle à lui-même. En effet, l’homme est un sujet de connaissance, il utilise ses perceptions et fait un travail sur la réalité. Quelque chose qui n’est pas dans son champ de conscience n’existe pas pour lui, ainsi comme l’œil qui ne peut se voir lui-même, le sujet est opaque à lui-même et ne peut connaître sa propre conscience ; il lui manque des causes permettant d’expliquer certains de ses faits conscients. Tout d’abord, nous n’avons pas une conscience claire, à chaque instant de nos souvenirs, il faut, pour cela, faire un travail de remémoration. Tout ce que nous sentons, ce qui nous affecte, ce que l’on vit, est enregistré dans notre cerveau sans que nous nous en rendions forcément compte, ce sont les perceptions inconscientes. L’inconscient c’est tout ce dont nous ne sommes pas conscient, il désigne une part de notre psychisme, c’est l’ensemble des phénomènes psychiques auxquels la conscience n’a pas accès mais qui ont une forte influence sur elle. En effet, on se cache à soi-même, sans le savoir, certaines dimensions de notre personnalité ou certains de nos agissements que l’on trouve condamnables moralement. L’inconscient suppose de ce fait des valeurs, des normes, une culture et inclut le mécanisme du refoulement. Lorsque nos pulsions et nos désirs se heurtent au principe de réalité et ne correspond pas aux valeurs et normes que nous et notre société avons, l’inconscient a un impact direct sur notre corps. Pour Freud, il y a des expressions déguisées des conflits intérieurs et inconscients entre nos désirs et notre moral; les conflits entre le « ça » et le « sur moi » que l’on appelle des névroses et qui se manifestant par des angoisses, des rêves, des actes manqués, des maladie psychosomatiques, voire même des hystéries qui produisent des troubles physique graves comme de la cécité, de l’aphasie, de la paralysie(…) mais qui n’ont pas de causes physiologiques. L’analyse de notre inconscient est donc primordiale dans la quête d’une définition de nous étant donné que celui-ci renferme une partie du sujet. Cependant, nous devons également à autrui une meilleure connaissance de nous-même. Selon Sartre, l’autre me chosifie lorsqu’il me regarde et me qualifie par un jugement qui ne dépend pas de moi mais de ses normes et valeurs à lui, mais ma vision de moi-même et de mes actes dépend et change en fonction du regard d’autrui sur moi et mes actes. En effet l’expérience de la honte nous montre que le regard d’autrui joue un rôle crucial dans la manière dont nous nous définissons « je reconnais que je suis comme autrui me voit ». C’est donc en percevant autrui que la signification dont il est porteur de sens m’apparaît : il suscite en moi l’accès à la première exigence éthique et concourt ainsi à la définition de ma propre humanité.

En conclusion, la conscience de soi est possible mais limitée, la quête de sa propre connaissance se heurte à des obstacles et cela expose que je connais une partie de moi-même mais que je ne me connais pas dans mon entièreté. In fine, revenons à l’âme, et à sa quatrième propriété ; l’intellective. Celle-ci, sert à penser, à raisonner ; la pensée est un attribut certain du sujet qui fait en sorte qu’il s’exprime, qu’il affirme, qu’il nie, qu’il imagine, qu’il se trompe ou non. Même si on ne peut pas être certains de nos actes ou de qui nous sommes vraiment et réellement, on peut être sûr que l’esprit permet la pensée « je ne suis qu’une chose qui pense », mon existence ne tient qu’à l’acte de penser et renvoi au Cogito ergo sum de Descarte « je pense donc je suis ».

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