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Expérience George Simmel

Par   •  10 Octobre 2017  •  1 589 Mots (7 Pages)  •  504 Vues

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des sans filtres

E : C’est pas grave, ça me suffira pour l’après-midi (en plaisantant)

H : Tenez ! (Il sort la cigarette du paquet et me la tend)

E : Au revoir bonne journée, merci

H : Merci, également au revoir

• Un homme d’une trentaine d’années assis derrière un grillage dans son entreprise :

E : Bonjour, excusez-moi, vous auriez une cigarette s’il vous plaît ?

L : Oui (il prend son paquet en entre-sort une cigarette puis me le tend)

E : Merci, c’est cool, ciao

L : De rien bonne journée

III. Analyse

Lorsque nous sommes arrivés à Vevey, nous avions décidé de longer le bord du lac et étonnement nous n’avons trouvé des fumeurs que lorsque nous sommes retournés près des centres commerciaux. Il n’y a que deux personnes sur quatre qui m’ont répondues lorsque je leur ai dit au revoir, et les deux seules réponses étaient plutôt sèches ce qui montre que le rythme de la vie en ville est bien plus rapide. Ces personnes n’ont pas de temps à perdre avec cette situation, ni le temps de se poser la question si elles étaient à l’aise moralement de donner une cigarette à une fille qui n’en a peut-être pas l’âge. Le but étant de passer à autre chose le plus rapidement possible. Ceci démontre à quel point la société a besoin d’avoir un horaire et un certain cadre. Cela nous permet d’être ponctuel et de prévoir les actions futures. Une personne venant nous aborder inopinément est, si on peut le dire, considérée comme un obstacle au bon déroulement de notre journée car elle nous prendra une partie de notre temps.

Nous avons bien ressenti dans la ville cet « organe de protection » dont faisaient preuve les citadins comme par exemple les gens qui ont fait parti de notre expérience étaient beaucoup moins bavards, étaient très distants, l’on ressentait presque comme un mur ou encore une limite établie entre l’individu dont il était question et nous-même dont on n’a réalisé la présence qu’après avoir fait l’expérience dans le village.

Lors du dialogue avec monsieur V, nous avons noté que c’était non seulement l’unique personne qui avait demandé l’âge de la demanderesse, mais également que cette question était au final totalement égoïste. Comme dit Simmel « L’esprit moderne est devenu de plus en plus calculateur » ; cet homme a directement pensé à l’argent qu’il devrait payer en cas de problème plutôt que de s’intéresser au fait qu’elle fume et qu’elle soit mineure. C’est un exemple qui démontre que les personnes des grandes villes auront tendance à réduire les valeurs qualitatives en valeurs quantitatives, dans ce cas-là donner une cigarette à une mineure reviendrait à prendre le risque de payer CHF 200.00.

Il est vrai que les villageois ne m’ont montré que très peu d’intérêt comme à Vevey, mais le rythme de la vie étant plus lent et les gens moins stressés,

Une grande différence s’est faite ressentir avec les villageois où les gens étaient plus ouverts et plus souriants, comme si un lien d’amitié s’était déjà créé sans pour autant qu’on ne se connaisse. Les échanges ont donc été plus chaleureux et plus particulièrement avec monsieur H. Cet homme était la personne la plus âgée et celle qui correspondait le plus au profil déterminé par notre expert. Cet exemple démontre également que les théories élaborées par G. Simmel sont propres à leur époque. Il est clair que ces elles ne sont pas fausses mais il faudrait y rajouter des détails et les adapter au nouveau mode de vie des personnes du monde contemporain.

Les dialogues étaient plus longs que dans la ville de Vevey. L’homme est stimulé par la différence entre les choses et il est clair que dans le milieu rural les personnes sont beaucoup plus réactives lorsqu’on va les aborder car avoir une discussion avec une personne inconnue est une sorte de stimulation qui est plus forte que pour les gens de la grande ville. Cela nous a rappelé cet aspect « mécanisé » des citadins dont nous parle Simmel, comme si tout était vide de sentiment, de sensibilité et d’affectivité et que leurs gestes n’étaient que pure réflexe comme par exemple le paquet de cigarettes qu’on nous tend.

IV. Conclusion

Une des constatations la plus flagrante est que les individus ne se souciaient pas du tout d’Elisa. Les dialogues étaient tous plutôt courts et simples, surtouts dans la ville. A cela s’ajoute notamment l’air blasé dont nous on fait part les citadins au niveau du langage, ils avaient la voie plate, beaucoup moins chaleureuse et donnaient une impression d’indifférence.

Nous avons eu, bien sûr, des exceptions à la règle mais pour la grande majorité des gens qui ont participé à notre expérience, ils correspondaient à la façon dont Simmel décrit ces gens dans son discours.

Au début de notre travail nous doutions de l’expérience qui paraissait à nos yeux manquante de matière mais nous avons constaté par la suite qu’il y avait bien plus à en dire et à en tirer sur le simple fait de demander une cigarette à quelqu’un.

Nous avons rencontré beaucoup de difficultés durant notre travail. L’expérience de demander des cigarettes aux gens nous a non seulement pris beaucoup de temps à tout retranscrire et nous avons passé beaucoup de temps à Roche à trouver des gens qui fumaient dans la rue étant donné le nombre d’habitants

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