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Les concepts de base de la psychologie freudienne

Par   •  21 Juin 2018  •  8 849 Mots (36 Pages)  •  734 Vues

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Autre concept important le concept de pulsions.

L’étude des pulsions

Le psychisme est constitué de pulsions. L’énergie physique est générée par l’ébullition pulsionnelle interne, contenue dans l’inconscient. Elle est aussi liée et produite par des excitations de l’extérieur qui sont donc issue de l’environnement. Une pulsion est une force biologique et psychique qui agit de façon permanente. Donc, nous sommes aussi des êtres de pulsions. Elle induit un état de tension et oriente le sujet vers un but qui est de réduire la tension par le biais d’un objet spécifique. Pour comprendre l’activité de l’énergie pulsionnelle, il faut la définir comme une excitation. Le seuil de l’énergie est toujours bas, linéaire (cf. schéma 1). Ce niveau linéaire est synonyme de détente, il n’y a pas de tensions. Par contre, l’émergence de désir va se traduire par une production d’énergie donc il y a une augmentation de l’énergie psychique que l’on appelle tension. En d’autre terme, un désir crée une quantité d’énergie qui accroît son niveau initiale (cf. schéma 2). Par exemple, on prend l’exemple de la faim. Quand on a faim ça entraîne une augmentation d’énergie. Cette tension crée une montée d’énergie. Donc cela crée un moment désagréable. Quand on mange, l’énergie revient à son niveau initial. Le passage à l’acte, la décharge entraîne la disparition de la tension (cf. schéma 3).

Les pulsions obéissent à 3 principes : le principe de plaisir, le principe de réalité et le principe de constance.

- En ce qui concerne le principe de plaisir, il s’agit d’une loi régulant le psychisme. Elle est orientée vers la recherche de plaisir. Son objectif est d’éviter la souffrance, le déplaisir et la frustration. Le principe de plaisir va œuvrer à éliminer la décharge de la manière la plus rapide. Toutefois, du fait de la complexité de la nature humaine, les choses sont loin d’être aussi simples. C’est-à-dire que tout désir n’est pas réalisable.

- Cette évidence nous amène au principe de réalité. Si le principe de plaisirs recherche l’apaisement des tensions, le principe de réalité tient compte des exigences et des facteurs extérieurs et/ou intérieurs. Il n’est pas toujours possible de réaliser ses désirs. Par exemple, si vous avez envie de manger un bout de chocolat, vous allez vous diriger vers le placard. Et dans celui-ci il n’y a plus de chocolat. Le principe de réalité assure la capacité de différer, de reporter, de changer ses motivations internes. On tient plus compte de la réalité que du plaisir.

- Et enfin, le principe de constance. Il évoque la volonté de maintenir à un niveau aussi constant que possible l’énergie. Puisque tout désir provoque une tension le but ultime est de maintenir l’énergie à un niveau constant (schéma 4). C’est aussi le principe de Nirvana. Le principe de Nirvana correspond à la suppression totale de la tension. C’est sensiblement la même chose.

Les trois formes pulsionnelles

Il y a les excitations intérieures et extérieures. Les excitations extérieures, l’homme peut donc les éviter, les maîtriser ou les fuir. Les excitations intérieures, elles viennent du dedans, on ne peut donc pas les éviter par la fuite.

La pulsion qui correspond à une excitation intérieure représente une poussée. Elle a un caractère puissant et envahissant. On peut difficilement la négliger, ni s’y soustraire. Elle constitue une véritable force énergétique. Certaines personnes maîtrisent mieux que d’autres cette charge pulsionnelle. La propriété particulière de la pulsion est qu’elle possède un pôle somatique (ventre vide…) et un pôle psychique (envi d’un aliment particulier…). La pulsion n’est pas statique, elle est active. Son destin est de s’investir dans une représentation ou dans un objet spécifique.

Freud définit trois types de pulsions : pulsions du Moi appelées pulsion de conservation, les pulsions sexuelles appelées libido et les pulsions de mort. Par opposition, les pulsions de conservation et sexuelles sont des pulsions de vie.

- Les pulsions de conservation correspondent aux instincts. Elle pousse l’individu à satisfaire ses besoins vitaux. Elle assure la survie de l’individu. Ces pulsions qui sont en fait des exigences vitales sont détachées des notions de désir et de plaisir.

- Autre type de pulsions, les pulsions sexuelles. Il ne s’agit pas de la recherche de l’acte sexuel en lui-même. Elles correspondent au désir et à la recherche de plaisir. Elle ne vise plus la réalisation des besoins vitaux mais se rattachent aux notions de bien être, de jouissance, de bonheur. Elles traduisent une évolution de l’énergie psychique puisqu’il ne s’agit plus ici de vivre ou de survivre mais d’agrémenter son existence. Elles sont représentatives des désirs humains y compris ceux n’ayant aucun trait à la sexualité. Elles incarnent les désirs, les envies, les aspirations qui ne sont pas vitaux en soi. Du moment qu’il y a du plaisir, on est dans la libido (jouer au tennis, manger un gâteau…).

- Les pulsions de mort. Elles arrivent tardivement dans la théorie freudienne et sont contemporaines de la première guerre mondiale. Les pulsions de mort se manifestent dans les attitudes agressives et morbides, dans les tendances sadiques et masochistes. Exemple : le fait de fumer manifeste bien la fusion entre la libido et les pulsions de mort. Il s’agit d’un plaisir pour le fumeur mais qui construit une tendance masochiste.

La structure de la pulsion

La pulsion comporte 3 propriétés relatives à son fonctionnement : une source, un but et un objet. Cette structure tridimensionnelle est valable pour les trois pulsions que l’on vient d’étudier (pulsions de conservation, pulsions sexuelles et pulsions de mort).

- La source concerne l’origine de la pulsion, c’est-à-dire son lieu de naissance (où) et ses facteurs déclenchants (pourquoi). Elle possède un pôle organique et un pôle psychique. La source de la pulsion s’origine en partie dans le corps et en partie dans le mental. Certains désirs ne sont pas perceptibles. Exemple : le désir d’aller au cinéma vient de l’ordre du désir étant relatif à la pulsion mais ce désir ne donne pas de perception organique. C’est pour cela que cette notion de source est à élargir à sa cause. La cause correspond aux facteurs déclencheurs. L’origine de la cause peut être multiple. L’origine

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