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Amtimondialisme cas

Par   •  7 Novembre 2017  •  1 362 Mots (6 Pages)  •  472 Vues

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avec par exemple la marche « ça suffit comme ça » contre le G7 organisé à Paris en juillet 1989, ou encore la manifestation à l’occasion du 50ème anniversaire du FMI en 1994 à Madrid, c’est au « N30 » de Seattle que le mouvement collectif de protestation d’au moins 40 000 personnes acquiert sa visibilité dans l’espace public. En effet, c’est dans la médiatisation de la « bataille de Seattle », des combats contre les forces de l’ordre et leur arsenal, que l’antimondialisation acquiert de la consistance et de la reconnaissance. A partir de là, une dynamique événementielle est mise en place par la sphère militante, qui s’empare de l’attention médiatique dans les rassemblements suivants : en 2000 et en 2002 à Washington contre les réunions du FMI et de la Banque Mondiale, ou encore à l’occasion du 27ème G8 de Genoa en 2001. Les manifestations sont de tous genres, par exemple à Prague en septembre 2000, les manifestants convergent vers le centre de conférence dans 3 groupes distincts, un groupe qui se livre à des formes de désobéissance civile, un autre à une marche frivole (dance, costumes, musique) et le dernier qui entre en confrontation violente avec les forces de l’ordre.

A cette diversité des modes d’action, s’ajoute une organisation en différents groupes selon les affinités et ainsi regrouper les principes et valeurs de chacun d’eux qui cherchent à unifier leur lutte sous une même bannière. Ainsi l’aspect organisationnel des manifestations est privilégié devant les objectifs politiques du long terme, c’est pour cela que lors des sommets des corporations, le but principal des activistes est surtout de bloquer l’avancement des réunions. Ainsi, bien que la plupart du temps, les sommets en sont simplement retardés ou légèrement gênés, cela leur donne un objectif visible à court terme et de la motivation pour les prochaines mobilisations.

En conséquence, l’événement auparavant perçu comme exceptionnel prend petit à petit des allures de routine, et à cela s’ajoute la publicité médiatique du mouvement. En dépit de répercussions politiques très faibles et de victoires uniquement à court terme, les mouvements antimondialisation se répandent rapidement et sont de plus en plus ancrés dans les esprits.

Grâce à ce paradigme de l’événement, la presse contribue à la définition de la symbolique d’un conflit politique représenté par les affrontements sommets/contre-sommets, et assure ainsi la pérennité de l’antimondialisation. Comme le note Danny Trom dans un de ses articles datant de 2001, « une entité collective agissante peut être saisie comme un enchaînement spatio-temporel de performances empiriquement observables ». Ainsi, le mouvement acquiert à travers cette symbolique une identité et un récit.

A cela s’ajoute au niveau l’apparition du label « automondialisation », utilisé par les médias pour désigner toute personne, événement, organisation, idée, discours, ayant un lien plus ou moins fort avec l’idée de dénonciation des effets néfastes de la mondialisation. Cela inclut les écologistes, environnementalistes, activistes anti-guerres, et autres selon les aspects spécifiques de la mondialisation à dénoncer. Le label renforce ainsi la dénomination du mouvement à travers la diversité des valeurs.

Ainsi les mouvements antimondialisation représentent une réaction prévisible aux erreurs associées à la mondialisation car le contexte mondial est celui d’une lutte de pouvoir et d’influence, on observe un effet miroir dans la polysémie des termes « mondialisation » et « antimondialisation », la complexité des définitions et la difficulté de cerner les limites de chaque domaine.

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