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Une politique de relance est-elle aujourd'hui souhaitable en France ?

Par   •  10 Février 2018  •  1 778 Mots (8 Pages)  •  1 008 Vues

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Tout cela montre qu'une politique de relance est donc souhaitable en France afin de relancer l'économie dans le pays et dans le but d'atteindre un carré parfait dans le système du carré magique de Kaldor. Cependant, il existe des limites a cette politique.

II- Les limites de cette politique

En effet, il coexiste quelques défauts à l'utilisation d'une politique de relance. Le cercle vertueux, vu dans la première partie, ne peut exister uniquement si la masse monétaire en circulation dans le territoire ne s'échappe pas. Cependant, comme le dit Laurie Senegas, grande économiste, « l'euro fuit » et ce déplace dans la zone euro. En effet, l'argent se déplace grâce aux importation et aux exportations entre tous les pays du monde. Donc le cercle ne peut avoir lieux si la masse monétaire fuit.

De plus la politique monétaire n'est pas gérée par les États mais par la Banque Centrale Européenne, c'est elle qui fixe les taux d’intérêts. « Depuis la mise en place de l'euro, la politique monétaire et la politique de change ne sont plus du ressort des États mais de celui de la BCE » (Document 4 ligne 3). Si la BCE baisse ses taux d’intérêts, la masse monétaire en circulation va augmenté ce qui va donc faire baisser les agrégats ; au contraire si la BCE décide d'augmenté les taux d’intérêts la masse monétaire en circulation va diminuer.

Les pays, ne dirigeant que la politique budgétaire n'ont pas d'autre moyen pour faire baissé l'inflation de leur pays que de prendre au sérieux les taux d'intérêts fixé par la BCE : « Chacun, surtout s'il s'agit d'un petit pays, considère les taux d'intérêts comme donnés, puisque sa politique budgétaire n'a que peu d'impact sur la demande, et donc sur l'inflation de la zone euro » (Document 3 ligne 12 à 18).

De plus, avec les accord de Maastricht (1992) la France et tout les pays de la zone euro doivent respecter la limite de 3 % du PIB de déficit (lorsque les dépenses sont plus importantes que les recettes) et 60 % du PIB de la dette publique (accumulation du déficit sur plusieurs années). Si les taux d'intérêts augmente, les déficit et la dette publique augmente aussi, alors l'Etat a du mal à rembourser si sa compétitivité est en baisse. La seul solution que l'Etat a est de baisser les salaires. « En cas de dégradation de sa compétitivité, il ne peut plus dévaluer ; il doit avoir recours à la baisse de salaires. » (Document 4 ligne 11 à 14).

c'est pour ces raisons que si un État choisit de pratiquer une politique de relance, ce qui signifie qu'il va injecter de l'argent dans le pays, il ne sera pas en mesure de rembourser et même de respecter les critères de Maastricht. La Banque Centrale Européenne va donc prendre les mesures nécessaire afin que l'Etat n’empreint plus de l’argent et va donc augmenter les taux d'intérêts, ce qui signifie que les autres pays de la zone euro auront eux aussi du mal a emprunter de l'argent et a rembourser leurs dettes. « Si plusieurs pays font cavaliers seuls et laissent déraper simultanément leurs finances publiques, le risque est grand de voir le taux d’intérêt s’élever partout, affectant aussi les pays demeurés 'vertueux' ». (Document 3 ligne 19 à 25)

Il y a donc le problème de coordination entre les pays, par exemple l'Allemagne partique une politique d'austérité et limites au maximum toute ses dépenses, alors qu'au contraire la Grece veut pratiquer une politique de relance. C'est pour cela que les pays doivent se coordonner : « L'existence d'externalités entre les politiques budgétauire nationales et la politique monétaire plaide pour une coordination des politqiues budgétaire des Etats membres et pour une définition simultanée de la bonne combinaison de politique budgétaire et de politique monétaire, ce qu'on appelle la 'policy mix' » (Document 3 dernier paragraphe). Dans ces conditions une politique de relance est envisageable pour toute l'Union Européenne, mais il est indispensable que tout les pays soit coordonnée car ce sera un processus long. « D'où la dernière condition : la relance doit être coordonnée. Sinon, on risque de favoriser les stratégies de « passager clandestin » : des pays peuvent avoir intérêts à ne rien faire pour bénéficier des relances effectuées par les autres via leurs exportations, sans avoir à payer le prix d'une dette supplémentaire. (Document 5 ligne 24 à 33).

conclusion

En conclusion, une politique budgétaire de relance s'appuie sur la théorie keynésienne qui veut que les entreprises embauchent en fonction des besoins et non en fonctions de la variation du prix de la main d’œuvre. Cette politique a donc pour but la baisse du chômage et l'augmentation des salaire ce qui créer par la suite un cercle vertueux.

Cependant des obstacles persistent, tels que les critères de Maastricht qui limite la dette publique à 60 % du PIB et le déficit à 3 %, mais aussi la BCE qui s'occupe de la politique monétaire donc qui prend en charge l'augmentation ou la baisse des taux d’intérêts. Néanmoins une politique de relance est uniquement possible si tout les pays de la zone euro sont coordonnée et sans qu'il n'y est de passager clandestin.

Aujourd'hui la crise commence à exaspérer les citoyens, ce qui se traduit par la monter des partis d’extreme, notamment en janvier 2015,en Grèce, le ras le bol grec qui s'est exprimé dans les urnes lors des dernières élections législatives. La victoire du parti de la nouvelle gauche radicale trahit d'abord l'exaspération des Grecs face à l'austérité et à ses conséquences économiques. Le nouveau Premier ministre Alexis Tsipras en est parfaitement conscient.

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