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Le capitalisme est-il moral

Par   •  24 Janvier 2018  •  4 380 Mots (18 Pages)  •  577 Vues

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Face à des indicateurs en berne (A), il semble nécessaire pour ne pas dire vital, de s’interroger sur la nature même de l’immoralité possible du capitalisme (B).

A. Des indicateurs en berne :

Paradis fiscaux, stocks options, scandale de la société générale, rémunérations des dirigeants d’entreprise…sont autant d’échos à la dichotomie patron - salarié.

L’ensemble des indicateurs économiques, écologiques, sociaux et politiques est désormais le reflet d’un modèle capitaliste en crise.

D’un point de vue économique et, corollaire désormais inévitable, écologique, le constat actuel reflète l’immoralité et la dureté de notre système.

Economiquement, le capitalisme se situe entre exploitation et pauvreté. Le but d'une compagnie, c'est de faire des profits. Pour cela, il faut que les coûts de production soient les moins élevés possible. Les salaires représentent une grande partie de ces coûts de production. C'est pourquoi les compagnies cherchent à payer les gens le moins cher possible pour leur travail. C'est ce qu'on appelle de l'exploitation. Avec le temps, les gens qui contrôlent ces compagnies deviennent de plus en plus riches et les autres de plus en plus pauvres.

Ecologiquement les conséquences sont nombreuses. Gaspillage des ressources : pour faire des profits, les compagnies doivent produire des marchandises sans arrêt. Pour cela, elles ont besoin de matières premières. Malheureusement, on en utilise tellement qu'elles commencent à manquer. C'est ainsi qu'il n'y a presque plus de morues dans l'océan, que le pétrole est en train de disparaître de la planète et qu'on commence à manquer d'arbres au Québec. En quelques années, le capitalisme a détruit des ressources qui étaient là depuis des millions d'années.

Pollution de la planète : La pollution est présente partout sur la planète. L'air est pollué par les voitures et les cheminées des usines. L'eau est polluée par les pluies acides et les déchets des usines. La nourriture est remplie de produits chimiques qui servent à tuer les insectes et les mauvaises herbes.

Pourtant, les techniques existent pour éviter ces problèmes. Pourquoi ne sont-elles pas utilisées? Tout simplement parce qu'elles obligeraient les compagnies à investir de l'argent, donc à baisser leurs profits.

Au niveau social des tensions commencent peu à peu à naître et, crise oblige, ce phénomène est planétaire. Comme durant la période 1929/1936 l’on assise au début des mouvements sociaux de plus en plus persistants face à la crise. En Islande qui a connu par le passé une prospérité inégalée, le Gouvernement a démissionné conséquence directe de la crise économique mondiale suite à la dépréciation de la monnaie nationale et de l’effondrement du système bancaire. La Chine risque une généralisation des émeutes sociales. En Russie, les recettes du pétrole chutent , les effets combinées de la dégradation de l’emploi et du cours du rouble provoquent des mouvements sociaux non connus depuis la crise des années 2000 au moment de l’effondrement du rouble. Les compressions de personnels au Japon ont, selon les observateurs locaux, un « impact d’une brutalité sans précédent » qui déstabilisent la société japonaise, traditionnellement confiante en sa sûreté. Les mêmes effets commencent en Europe (cas de l’importance grève qui a réuni l’ensemble des mouvements syndicaux en France) en rappelant le cas de la Grèce a déjà vu de graves incidents, ainsi qu’en Irlande, en Grande Bretagne qui a connu la désindustrialisation du pays ayant reposé sa puissance sur la City et les services qui ont connu un effondrement expliquant et de la chute de la livre sterling et du bas taux d’intérêt jamais du vu depuis la création de la banque d’Angleterre. Les USA ne sont pas exempts et des mouvements sociaux commencent à se manifester dans plusieurs gouvernorats les plus touchés par la crise, l’élection du nouveau président américain avec les espérances qu’il suscite, jouant transitoirement le rôle de tampon amortisseur. Tous ces mouvements, sont des révélateurs de l’aggravation des malaises des sociétés et de l’inquiétude croissante vis-à-vis de l’avenir face à l’ampleur de la crise mondiale. Mais à la différence de la crise 1929 reposant sur des Etats nations (avec des dévaluations des monnaies nationales) existe une nette volonté de régulation des Etats et l’économie mondiale est en déflation (faible inflation, chômage croissance négative) et non en stagflation (inflation et chômage décroissance).

Enfin, face à l’inefficience des politiques actuelles et urgence de repenser le système économique mondial. Les nouvelles politiques des dépenses publiques dites néo-keynésiennes avec un rôle central à l’Etat régulateur s’avèreront-elles efficaces, le prix Nobel d’économie de 2001 Joseph Stiglitz estimant que ces actions ne sont qu’une solution à court terme le comparant à «une transfusion sanguine massive à une personne souffrant d’une grave hémorragie interne».Il est utile de rappeler que dans les années 1930, les mesures mises en œuvre par Roosevelt lors du New Deal n’ont pas été suivies du rétablissement de l’économie américaine. Après une brève remontée vers le milieu de cette décennie, l’économie américaine a connu un ralentissement marqué en 1937-38, aussi important que ceux qui l’avaient précédé. L’économie américaine a commencé à mieux se porter avec la production pour la guerre et après que la stabilité mondiale eut été rétablie grâce à la reconstruction de l’économie mondiale après la destruction massive de la Deuxième Guerre mondiale. Au début des années 1970, les mesures keynésiennes mises en place ont eu un impact limité pour restreindre le développement de la récession, contribuant à l’apparition de la stagflation ce qui a aidé à créer les conditions politiques du programme du « libre marché » de Reagan et Thatcher et au Japon.

La crise financière de 2007 est une crise systémique, c’est-à-dire quel remet en cause le système capitaliste en entier. Des politiques keynésiennes ne seraient qu’une goutte d’eau versée dans les abîmes de l’océan…

Ainsi, le constat moraliste est désastreux. Un capitaliste sauvage, politiques inefficaces ou de faible portée, crises sociales planétaires, économie d’exploitation et catastrophes écologiques.

Devant de tels résultats, ne serait-il pas pertinent de s’interroger sur l’immoralité

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