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La police dans la société moderne

Par   •  17 Novembre 2017  •  3 565 Mots (15 Pages)  •  508 Vues

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de la police. Cette amélioration justifie alors que le public doit avoir confiance dans le nouveau système du « combattant du crime ».

Le décalage entre cette image professionnelle et la réalité des pratiques dans les fonctions municipales est immense lorsqu’on l’étudie. La réalité de la police est un vrai écran de fumée. « Par contre, elle demeure une image professionnelle à laquelle sont attachés nombre de policiers d’expérience malgré son décalage avec la réalité des pratiques de la majorité des policiers dans les fonctions municipales. » (p.69) En premier lieu, il y a l’importance du port de l’arme. La loi n’oblige pas le port de l’arme en tout temps et en tout lieu. L’argument principal du port de l’arme en tout temps et tout lieu est que les criminels sont partout dangereux et ils doivent se sentir protéger en tout temps. (p.71) Par contre, il y a des moments où les policiers n’ont pas besoin de leur arme. Par exemple, lorsque le « combattant du crime » fait des présentations sur la prévention dans les écoles devant une foule de jeunes enfants et d’adolescents.

Comme deuxième argument, l’arme est une provocation qui dégénère des situations non-violentes. (Savage, p.71) La communication serait alors un outil favorable dans des situations non-violentes et le port d’arme serait préférablement mis de coté. Selon des études, lorsque un policier est armé, il y des incidents qui aurait pu être évité où des citoyens ont été blessés ou tués puisqu’il y avait le port de l’arme. (Savage, p.71) Une autre raison qui indique que le port de l’arme n’est pas toujours aussi efficace.

Troisièmement, la nécessité du port de l’arme est remis en question. « Dans plusieurs pays où les policiers de première ligne ne sont pas armés, le nombre de policiers tués et de personnes tués par la police est plus bas, même si le taux de criminalité est aussi élevé qu’au Canada. » (Arcand, p.73) Donc, les policiers de première ligne ne devraient être armé pour la simple raison de sécurité. Par contre, il devrait avoir une escouade armée qui est disponible sur appel lorsque les situations dangereuses se dégénèrent. « Ainsi, l’uniforme militaire avec le port de l’arme est encore partie intégrante de l’image que les policiers se font de leur fonction, peu importe la réalité des pratiques ou la proximité d’autres policiers en milieu urbain. » (p.74) Les policiers tiennent à l’image militaire compte tenu de quelques raisons. D’abord protéger leur physique, éviter des blessures. Ensuite, il y a la justification de l’utilisation de l’arme à feu et enfin, les raisons morales où les policiers ne veulent utiliser l’arme tout simplement pour l’utiliser. (p.77) Les policiers pensent plus à l’image du paramilitaire qu’à l’utilisation de l’arme à feu.

La « mort au combat », le mythe de cette dangerosité un exemple parfait pour la différence entre l’image professionnelle et la réalité des pratiques. La mort d’agent de police dans des situations dangereuses est très rare car le nombre de situations dangereuses est très minime. Par exemple, selon Parent (1993), les accidents de circulation, les conditions climatiques, les accidents dus aux armes utilisées soit au cours de l’entraînement ou du nettoyage font parties des causes de lésions professionnelles propres au travail de policier. (p.78) « Même si la mortalité des policiers au travail est plus rare que dans plusieurs autres professions, ces morts, contrairement aux autres professions, reçoivent une grande publicité et sont présentées comme des « morts au combat ». » (p.79) Ce dernier est un exemple parfait de la différence entre l’image professionnelle et de la réalité des pratiques.

Le décalage entre l’image de dangerosité de la profession et la réalité des pratiques est basée sur quatre phases dans la carrière du policier. « D’abord, il y a la phase d’alarme (0 à 5 ans de service) où le policier est préparé à voir du danger partout. Ensuite, il y a la phase de désillusion (6 à 13 ans de service), où la frustration s’installe et la profession perd de son intérêt. Par la suite il y a la phase de personnalisation (14 à 20 ans de service), où le policier se concentre plus sur sa famille. Enfin, il y a la phase d’introspection (20 ans et plus de service), où les policiers pensent à la retraite et ce qu’ils feront après leur carrière. » (p.80-81) Ces phases de la carrière du policier nous démontre vraiment la réalité derrière cet écran de fumée.

B) Problèmes constatés par les chercheurs dans les années 70/80

L’arrivée du combattant du crime a semé plusieurs changements dans les rôles et les fonctions de la police. Ces changements ont ainsi amené autant de nouveaux problèmes, car lorsqu’il y a une nouveauté, il y a toujours un ennui. Durant les années 1970/1980, des chercheurs ont trouvés des problèmes dans le système policier. D’abord, il y a la gestion policière. Une recherche a été faite à la fin des années 1980 sur les fonctions des corps policiers au Canada par Bailey (1991). (p.92) Avant tout, Bailey reconnaît que « l’argument des gestionnaires de la police pour refuser continuellement d’effectuer certains changements, au motif qu’ils manquent de ressources, se révèle faux. » (p.92) C’est-à-dire, avec cette information, Bailey remarque que la police n’a pas besoin d’augmentation de ressource car il n’y a pas assez de criminalité reportée pour confirmer l’utilisation de ressources additionnelles. Alors, ces études démontrent que la surcharge de travail ne vient pas du taux de criminalité mais vient de l’organisation du travail à l’intérieur des services de police. (p.93)

Pour revenir sur l’utilisation des médias, la police utilise son rôle dominant pour avoir ce qu’ils veulent. « Pour camoufler cet état de fait et justifier qu’il leur faut toujours plus de ressources, les gestionnaires utilisent leur complicité avec les médias pour alimenter la peur du crime dans la population. » (Bailey, p.93) Alors, la bonne utilisation de ressources policières est essentielle contre la criminalité et autant pour la confiance du public. Selon l’étude de Bailey, « le principal changement à effectuer par les gestionnaires est d’orienter les services de police vers l’atteinte d’objectifs pratiques clairs qui permettront par la suite d’évaluer l’efficience des moyens mis en oeuvre pour les atteindre et les résultats obtenus. » (Bailey, p.94) Avec une mission claire et précise, les objectifs peuvent enfin être atteignables.

Un autre problème capté par Bailey est le gaspillage de ressources dans les endroits plus calmes

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