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L'intégration économique comme méthode de développement.

Par   •  2 Juillet 2018  •  1 902 Mots (8 Pages)  •  383 Vues

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relations techniques et économiques d’interdépendance structurelle, à effets d’entrainement positifs sur les revenus ». Mais ce dernier a malheureusement connu de multiples obstacles, découlant de la structuration de l’économie africaine. Souaré nous énumère ainsi quatre principaux facteurs, qui sont les appartenances multiples de plusieurs États africains à des différentes communautés économiques régionales (CERs) et aux différents « partenaires bilatéraux spéciaux » en dehors de l’Afrique, les questions de paix et de sécurité ; la question de la gouvernance politique ainsi que les questions de financement.

En effet, un obstacle à l’intégration sur le continent est la diversité des pôles d’allégeance des états africains à plusieurs différents CERs, en dehors de l’Afrique et leur attachement aux différents « partenaires bilatéraux spéciaux ». Il existe ainsi deux concepts idéologiques de l’intégration africaine : une qui prône la consolidation de l’unité politique africaine (ceux dits du groupe de Casablanca), et l’autre qui met en avant la coopération entre états souverains (ceux dit du groupe de Monrovia) dont la conception aurait abouti a la création de l’Organisation de l’Union Africaine (OUA). L’objectif de toutes les initiatives d’intégration africaine était de transformer l’OUA en l’Union Africaine (UA) avec des changements radicaux de vision et de stratégie. Par exemple, le Nigeria, qui fait partie des pays a la tête de l’économie des pays d’Afrique est présenté comme une menace à la souveraineté des autres États d’Afrique occidentale, ce qui découle d’une propagande française sans un veritable soutient de ses voisins africains. L’instabilité politique est un autre obstacle principal aux projets d’intégration en Afrique, de même que la mauvaise gouvernance qui est la cause première de la plupart des guerres civiles et des mouvements rebelles sur le continent. Enfin, un autre défi de l’intégration régionale africaine est le problème de financement, qui est la principale cause de l’incapacité ou du refus de certains pays de payer leurs cotisations; piétinant le processus d’intégration en Afrique.

Ensuite, les explications au retard de l’intégration africaine selon l’auteur Kalilou Sylla reposent en majeur partie les méthodes de gouvernance des chefs d’états des pays africains et sur les rapports de pouvoir entre les gouvernements et les peuples, en s’appuyant sur le public choice, à savoir l’intégration de la population dans le processus de décision du pays. L’intégration est en fait un espace de libre échange entre deux pays voisins, qui leur permet d’échanger des flux de marchandises et de personnes, en mettant en place un tarif douanier unique et diffèrent du reste monde. Sylla pense que, dans le contexte africain la question des traces colonisatrices se pose et que l’organisation en Afrique découle des institutions colonisatrices et africaines, mais ce à un niveau moins élevé. C’est le cas des groupes régionaux comme l’Union Economique Monetaire Ouest Africaine (UEMOA) ou de la SADC . En effet, tout porte à croire qu’ il ne peut y avoir d’avancée en matière d’intégration tant que les États ne changerons pas leur gouvernance politique et ne fonctionnerons non pas selon le sentimentalisme politique (c’est-à-dire selon leurs propres intérêts et ceux de leurs familles), mais selon l’intérêt du peuple. Les difficultés liées à l’intégration et les raisons de son échec sont donc de nature économique, sociales mais surtout politiques de par la rétention fiscale qu’exercent les chefs d’État africains dans le but d’attirer les bailleurs de fond et de s’enrichir des aides pour servir leurs campagnes. Il ne peut y avoir de politique économique sans politique, et le fonctionnement du marché politique africain est un monopole désorganisé, qui favorise la corruption, la pauvreté ainsi que la création d’un secteur informel. Selon Sylla, vu la dynamique mondiale actuelle, l’Afrique n’as pas le choix que de s’intégrer. Pour cela les gouvernements doivent reconstruire l’intégration avec l’inclusion du capital social dans le commerce régional. Ils devraient aussi ( aussi bien la population que les dirigeants politiques) être conscient de leur besoin de liberté dans le but d’améliorer leur destin commun, et de s’entre aider pour constituer une force unie.

Les projets d’intégration africains répondent ainsi à une double ambition : d’une part, ils sont l’expression d’une volonté de surmonter les démarcations coloniales artificielles entre les différents territoires africains. Et d’autre part, ils sont considérés comme une stratégie nécessaire pour non seulement se protéger contre les effets pervers de la mondialisation, mais aussi comme les moyens pour que le continent soit agent actif participant au façonnement du système mondial dans le but ultime de se développer. Le problème que connais le continent africain, qui, après avoir été colonisé et occupé par les forces occidentales, est qu’ils se retrouve à devoir faire face à une économie de marche mondiale avancée, avec pour outil une structure étatique faible qui est la cause de nombreux conflits. Considéré comme le continent le plus pauvre du monde, l’Afrique fait face à des enjeux qui lui sont propres quant à la nature de son développement. De nombreux projets pour les aider à se moderniser et à se développer, comme l’octroi d’aides par les pays du Nord, des investissements.. furent menés, mais ils ont reçus au fil du temps une réputation d’aide inefficace car soi trop occidentales soi trop chères, pas assez suivies, ou trop quantitative. Ainsi, dans un courant alter mondialiste de recherches de nouvelles solutions effectives et « africaines» aux mouvances mondiales, des alternatives sont proposés afin d’aider le continent a avancer, d’où notamment le modèle d’intégration régionale. Mais l’analyse critique de l’intégration économique sur le continent indique que malgré les efforts considérables a cet égard, l’intégration régionale n’a pas produit les résultats auxquels on s’attendait. Les problèmes ayant été les principaux obstacles à ces projets structurels dans l’immédiate postindépendance en Afrique, qui persistent encore aujourd’hui.

Aicha

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