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L'autoritarisme

Par   •  10 Septembre 2018  •  1 563 Mots (7 Pages)  •  332 Vues

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On peut parler de la situation de surconsommation que le régime entretient car elle sert à la fois sa politique sociale et son projet d' « d'a-politisation » du peuple tunisien. Une fiscalité qui permet une plus grande marche de manœuvre pour les négociations entre acteurs économiques et le pouvoir politique ainsi qu'entre les citoyens et le pouvoir politique.

Question 5 : Quelle(s) différence(s) y-a-t-il entre le régime algérien et le régime turc à la lecture de ces deux articles ?

La plus grande différence qu'il y a aujourd'hui entre le régime algérien et le régime turc est que l'un est dirigé par un président (Erdogan en Turquie) et l'autre est réellement dirigé par plusieurs personnes qui aspirent à prendre la succession du président en place qui n'a plus aucun pouvoir (Bouteflika en Algérie).

De plus, les motifs d'actes autoritaires ne sont pas les mêmes et cela peut s'expliquer par le contexte. En Algérie, on a fait arrêter un ancien général de l'armée algérienne car celui-ci ne voulait par rejoindre le clan de l'actuel président. Affaire qui résume assez bien la guerre des clans qu'il y a pour prendre la succession du président Bouteflika à sa mort. En Turquie, on arrête des journalistes car ils ne partagent pas la pensée du régime car Erdogan a peur au plus profond de lui d'un soulèvement populaire.

II- Illustration libre

Pour illustrer la notion d' « autoritarisme », nous pouvons prendre la situation du Nicaragua décrite par un billet de Bernard Guetta sur France Inter réalisé le Mardi 02 Août 2016 et qui s'intitule « Le Nicaragua s'enfonce petit à petit dans l'autoritarisme... ».

La dérive autoritaire du régime Nicaraguayen est un véritable crève-cœur pour tout ceux qui suivent de près l'actualité sud américaine et qui avaient tant mis d'espoir dans la vague des alternances de gauche de la 1ère décennie du XXIème siècle. Une époque au cours de laquelle tous les anciens leaders de la gauche sud américaine, souvent pourchassés, voire torturés par des régimes dictatoriaux ou militaires parvenaient au pouvoir et mettaient en place des programmes sociaux exemplaires.

C'est le cas du Nicaragua où l'ancien leader de l’opposition Daniel Ortega, une figure régionale de la résistance marxiste, a été élu à la loyale à la tête du pays en 2006, après avoir perdu 3 fois la présidentielle.Le problème est venue immédiatement après : une fois installé au pouvoir, Daniel Ortega a commencé un travail de sape consistant à inféoder un à un les pouvoirs judiciaires et législatifs et à imposer une sorte de régime légal de parti unique.

Par exemple, 4 jours avant la diffusion de ce billet, le Conseil national électoral nicaraguayen a destitué les 28 députés de l'opposition. Le parlement est donc entièrement entre les mains du parti d'Ortega. A priori, c'est légal, sauf que le dit « Conseil national électoral » est composé de proches d'Ortega. De la même façon, Daniel Ortega a éliminé la limite de deux mandats présidentiels imposée par la constitution. Il peut être désormais être élu président à vie. Si l'on ajoute à cela des portraits géants du cher leader dans tout le pays et une police chatouilleuse lorsque l'opposition manifeste, on a un pays qui doucement mais sûrement se dirige vers une sorte de dicta-molle – une dictature personnelle à apparence légale.

III- Définition du concept

Définition 1 :Dictionnaire Hachette, édition 2009

1- Caractère arbitraire, autoritaire, du pouvoir politique, administratif...

2- Tendance de quelqu'un à abuser de son autorité

Définition 2 : Larousse.fr

Conception ou pratique autoritaire du pouvoir. (L'autoritarisme se traduit notamment par la primauté de l'exécutif et la restriction des libertés politiques.)

Définition 3 : HERMET Guy, « L’autoritarisme », in GRAWITZ Madeleine et LECA Jean, Traité de science politique, tome 2, PUF, 1985

L’autoritarisme caractérise un mode d’exercice du pouvoir qui interdit l’expression publique du désaccord et, ce faisant, pratique un abus constant d’autorité. De la sorte, l’autoritarisme désigne un rapport entre gouvernants et gouvernés qui repose de manière suffisamment permanente sur la force plutôt que sur la persuasion. Plus perceptiblement, l’autoritarisme pratique un mécanisme de recrutement des dirigeants reposant sur la cooptation et non sur des élections pluralistes. On peut donc parler d’un véritable monopole du pouvoir par les gouvernants, à la nuance près que ceux-ci, contrairement au totalitarisme, n’exigent pas des citoyens qu’ils partagent intimement l’idéologie des gouvernants et peuvent très bien s’accommoder d’un pluralisme qu’ils contrôlent étroitement.

La notion floue d' « autoritarisme » est utilisée couramment pour désigner les régimes non démocratiques où domine la violence de l'arbitraire. Le terme peut désigner des régimes populistes, des dictatures, des tyrannies..., à tel point qu'elle peut paraître trop large. Cette notion a été formé pour des cas ambiguë n'entrant ni dans la catégorie des démocraties (non respect du pluralisme et usage de la force) ni dans celle des totalitarismes (maintien du clivage entre État et société). Par rapport au dirigeant, le régime autoritaire se définit

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