Si sa cruauté n'est plus à démontrer, l’État islamique est-il vraiment un État ?

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d’épuration ethno-religieuse a réduite à une composante arabe et sunnite. Cette population soutient l’État islamique.

B- Un pouvoir organisé

Cette notion renvoie à la distinction de l’État et la population. Il est nécessaire pour qu’un État existe, un gouvernement, des dirigeants, des institutions.. En effet, il n’y a pas d’État sans des institutions ou organes spécifiques ayant un pouvoir juridique effectif. Le pouvoir de l’État, pouvoir souverain, est différent des autres pouvoirs, car il est suprême et indivisible. Le gouvernement doit alors avoir un pouvoir de contrainte c’est à dire qu’il faut une autorité publique qui s’exerce sur la population vivant sur le territoire de l’État. Il s’agit de normes obligatoires qui contraint les citoyens. L’État est aussi la seul organisation qui détient le monopole de l’usage de la force. Cela permet d’assurer son autorité. L’EIIL a placé à sa tête un calife qui est entouré de généraux, de conseillers et de deux députés. Ce gouvernement paye les fonctionnaires et assure quelques services publics de base. Les djihadistes contrôlent effectivement le territoire qu’ils occupent. Ils ont la capacité de l’administrer de façon efficace grâce aux institutions publics. Ils ont aussi imposé leurs tribunaux, où est appliquée une interprétation stricte de la charia et soignent les services publics comme la fourniture d’électricité. On y trouve aussi une police, une monnaie, des provinces et même un code de la route. L’État islamique crée de jours un jours un gouvernement et donc un pouvoir organisé. On peut alors affirmer que l’État islamique respecte bien cette caractéristique.

II L’Etat islamique, une organisation terroriste

Malgré que l’État islamique respecte les caractéristique de la définition classique de la notion d’État, il n’est pour autant en aucun un État. Nous allons donc évoquer les raisons pour laquelle cet «État» reste une organisation terroriste.

A- Une remise en cause de ces caractéristiques

Tout d’abord, le territoire controlé par l’EIIL n’est pas conforme à la notion actuelle de ce qu’est un État. En effet, il s’agit de parties de territoires qui sont sous contrôle et non un territoire en continu. Par ailleurs, il ne s’agit pas de frontière mais de lignes de front car ses frontières sont mouvantes dû aux nombreuses guerres. Il faut donc faire la distinction entre contrôler et occuper un territoire. De plus, il faut une population stable ce qui n’est pas le cas de cette organisation terroriste. On remarque beaucoup de migrations internes, externes et de réfugiés. La population fuit les zones de conflits. De même, les combattants de Daesh sont étrangers, ils ne peuvent pas être qualifiés de population de l’État islamique car il n’y a pas de nationalité de l’État islamique. Enfin, le territoire de l’État islamique n’est pas organisé. La structure que certains considèrent comme étant celle d’un gouvernement est en fait celle d’une organisation terroriste. Il n’y a aucune structure juridique alors que le principe d’un État est l’existence de normes précises. Les droits de l’Hommes et du citoyens ne sont pas respectés.

B- Un État non reconnu officiellement

Comme on l’a vu précédemment, l’organisation contrôle le territoire et les populations qui y vivent. Elle établit également un gouvernement, au travers d’Abou Bakr al-Baghdadi, devenu le Calife Ibrahim. Dans le cas de l’État islamique, nous nous trouvons avec une organisation contrôlant des territoires appartenant à d’autres États, sans reconnaissance par une autre puissance, sans normes internes permettant la gestion d’un territoire.

De plus, cette dernière caractéristique pose problème quant à la reconnaissance du gouvernement. En effet, celui ci n’est pas reconnu comme par les autres acteurs du système international tel que l’ONU, le Conseil de l’Europe… Il est classe comme une organisation terroriste. Cette classification est dû au fait qu’une partie de la population est soumise à un régime de terreur et qu’aucune élection n’a été légalement organisée. C’est la légitimité de cette organisation et du monopole de violence qui est questionnée par les organisations internationales.

C’est pour ces raisons que la communauté internationale ne reconnaît pas l’existence d’un Etat, mais plutôt d’une organisation terroriste.

On peut conclure en disant que l’État islamique n’est pas un État. Il est considéré depuis 2014 comme un proto-état de type totalitaire. Un proto-état sert à évoquer une structure ne pouvant être qualifiée d’État car trop primitive. Celui-ci dispose d’un certain nombre de caractéristiques propres aux États modernes

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