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L'Evolution des villes

Par   •  25 Août 2018  •  3 476 Mots (14 Pages)  •  454 Vues

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Section 2 : Les formes d’émancipation urbaine

Elles sont variées et dépendent des rapports de force qui ont présidés au cours des discutions et parfois des oppositions entre les habitants et leurs représentant et les seigneurs.

Paragraphe 1 : Les postures des seigneurs

- L’hostilité

Dans un premier temps, la plupart des seigneurs réagissent violemment considérant que les revendications des habitants de ces villages étaient inacceptables. Les seigneurs répriment ces velléité d’indépendance. Les réactions les plus hostiles sont le fait des seigneurs ecclésiastiques car ils sont sans doute imprégnés de la vision hiérarchisée de la société en trois ordres. Chacun doit tenir sa place, et accorder des prérogatives aux habitants des villes, n’entrent pas de ce schéma catégoriel. On a de nombreux exemples de massacres, de guerres très sanglantes où une partie de la population est éliminée. Les seigneurs non ecclésiastiques, les nobles, les militaires sont des seigneuries qui semblent avoir initiés le dialogue avec les représentants des villes dans l’objectif de tirer profit de cette situation. Pendant la même période on a des seigneuries ecclésiastiques qui gèrent avec plus de respect, d’humanité, leurs habitants, leurs serfs et paradoxalement, dans les mêmes seigneuries si des habitants de petits bourg se regroupent et essaient de trouver des solutions pour améliorer leurs sorts, ces seigneuries réagissent très mal avec notamment la répression alors que d’autre chercher des arrangements pour que ces villes obtiennent des statuts particuliers.

- L’exploitation du rapport de force en faveur des seigneurs

Lorsqu’un seigneur est saisit d’une demande de la collectivité urbaine, il engage le dialogue en essayant de faire preuve de pragmatisme. Il voit dans le conflit une opportunité pour remplir ses caisses. Dans le cadre de ces conflits entre la collectivité et les seigneurs, ce dernier fait généralement payer à la communauté l’octroi de certaines concessions, c’est généralement un somme d’argent importante qui est donnée au seigneur et ce dernier obtient une redevance annuelle qui est le prix du renouvellement de ces libertés qu’il accorde. On est dans situations où les habitants de ces villes et notamment l’élites habituées à régler des conflits, réussissent parfois à endorment le seigneur afin d’obtenir des avantages supplémentaires pour rendre la ville plus attractives sur la qualité de vie. On est dans un sorte de cercle vertueux qui s’est renforcer eu XIII qui redonne une nouvelle image à la carte urbaine.

- L’initiative des seigneurs

Parce que la multiplication des villes est un facteur de développement, les seigneurs non seulement reconnaissent l’existence de liberté aux collectivités urbaines mais ils vont même jusqu'à encourager ce type d’organisation. Les seigneurs multiplient la création de villes neuves au XIIème.

Paragraphe 2 : Les communistes (nord) et les consulats (sud)

Le fondement de l’organisation communale est un serment de fidélité, de la part des élites de la ville, prêté par les bourgeois de la ville, ce serment est appelé « la conjuration ». Elle se réalise avant le contrat, avant la charte qui elle est signé avec le seigneur qui permet d’obtenir un statut privilégié. Dans la plupart des cas, le processus qui mène vers la charte est le fait des bourgeois. Mais dans 2 cas sur 10 se sont les seigneurs qui ont l’initiative de ces chartes. Avant que la charte, l’accord entre les représentants et le seigneur soit signé, un certain temps se passe, c’est le temps de la maturation des éléments qui vont constituent les points sur lesquels les habitants essaient d’obtenir des avantages. On retrouve ce processus dans les archives communales. Et dans les termes de ces documents, on retrouve des mots clés.

Les villes réussissent à trouver une unité, et un véritable pouvoir de puissance publique sur le territoire. C’est parfois la communauté qui exerce ces prérogatives et qui se réunit pour prendre des décisions important mais parfois elle délègue ce pouvoir a ces administrateurs : les consuls, les échevins dans le nord, le maire, le terme de magistrats arrivera plus tard. La ville détient un sceau qui permet d’officialiser les actes de autorités. Le conseil de la ville possède aussi un coffre qui accueille l’argent récolté par les imports indirects et par les contributions directes. Le conseil de la ville se rassemble au son d’une cloche qui n’est pas celle de l’église, elle se situe soit au dessus de la halle, une cloche municipale (dans le sud), soit au dessus du beffroi, le lieu qui réunit les élus municipaux (dans le nord).

Au XIIIème, les villes fortifiées se multiplient, on a pas mal de citer qui se construisent (Carcassonne). Dans le sud ce sont des consuls qui mènent ces associations de villes et progressivement les chartes qui sont adoptées et bien vont servir de modèle pour d’autres villes, d’autres seigneurs qui décident de donner un pouvoir particulier aux villes de leur territoire. Généralement les villes qui ont obtenus ces affranchissements sont dotés d’une grande autonomie.

Paragraphe 3 : Les villes de franchises et les villes de prévôtés

Sur les territoires urbains qui n’ont pas réussit à se constituer en villes de communes ou de consulat, malgré tout les habitants s’efforcent de défendre leur droit et organisent un système de participation au pouvoir dont les modalités sont extrêmement variable. Ainsi, on peut voir certaines villes, dans lesquelles le seigneur à conserver son pouvoir de ban et fait exercer ce pouvoir par un agent déléguer : le prévôt. Ce représentant qui travaille avec le prévôt est un syndique ou des prud’hommes qui défendre les intérêts de la collectivité. Quelque soit l’organisation politique adoptée, les textes concédés par le seigneur à la ville servent de loi, définissent les libertés et les privilèges accordés. On est dans un cadre où le seigneur concède des franchises, des droits, des prérogatives tout en maintenant le pouvoir de ban, et une autorité politique sur ce territoire. Les chartes de franchisent s’organise autour de 4 axes :

- Du point de vue civil : les habitants obtiennent l’abolition des contraintes inhérentes au servage, et domine l’idée selon laquelle l’air de la ville rend libre c’est à dire qu’au bout d’une

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