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Cours de criminologie

Par   •  23 Octobre 2018  •  20 966 Mots (84 Pages)  •  432 Vues

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Il va écrire une Théodicée, cad une défense du comportement de dieu et va essayer d’expliquer le problème du mal en introduisant la notion de « monde possible ».

Pour Leibniz Dieu a le choix entre un certain nombre de monde possible pour nous mais il peut pas choisir un monde impossible, l’omnipotence ne permet pas d’aller au delà de la logique.

Or, dieu tient à ce que nous vivions dans un monde dans lequel on a un libre arbitre, et du moment que nous avons un libre arbitre il n’est pas possible qu’il n’y ait pas de mal dans le monde.

La conclusion de Leibniz (qui sera parodiée par Voltaire dans Candide) c’est que « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles ».

Ce qui est particulièrement important c’est que le problème du mal a été résolu en se référant au libre arbitre des autres.

Or, ce que va faire la criminologie, surtout au début du 19ème siècle, c’est de s’opposer à la notion de libre arbitre.

Ils vont dire que si on devient un criminel ce n’est pas parce qu’on utilise son libre arbitre mais parce qu’on a une tar physiologique etc. qui nous détermine à commettre des crimes.

Le premier auteur des sciences humaines a avoir produit de la « criminologie » est Quételet qui est un statisticien belge de la premiere moitié du 19ème siècle, il a produit des bases de connaissances scientifiques sur de nombreuses choses comme par la notion d’indice de masse corporel (IMC)

Sur les questions pénales, il se demandait s’il y avait des différences statistiques que l’on pouvait voir entre les criminels et les autres personnes et qui pourraient permettre de comprendre quelles sont les forces qui pousse les gens à devenir criminel.

En se posant cette question Quételet ouvre une question qui aujourd’hui encore mobilise une grande partie des recherches sociologique, criminel, psychiatre : Pourquoi devient on criminel ?

Il faut se demander si cette question a vraiment du sens et quels sont les approches alternatives de ce problème

Mais au 19ème siècle il y a d’autres questions qui se posent aussi, et qui semblent plus pertinentes

Il y a 3 alternatives :

- Libre arbitre

La premiere façon de remettre en cause ce que disait Quételet c’était de dire qu’il n’y a pas besoin de se demander pourquoi on devient criminel car il s’agit simplement d’un usage du libre arbitre. C’est la posture dominante face au crime au 18ème et 19ème siècle notamment dans les facultés de droit et elle a été défendue par des auteurs très influençables comme Beccaria et Bentham.

- L’origine de la morale

Au 19ème siècle on aussi des réflexions très importantes dans un autre domaine qui est le domaine de la philosophie morale.

Arthur Schopenhauer, Nietzsche, Ree ← 3 auteurs

Au 19ème siècle si on enlève Dieu de l’équation la question qui va se poser à ce moment là la question qui se pose est celle de l’origine de la morale, cad qu’on observe bien que la plus part du temps les gens se comportent par rapport à leurs intérêts à eux, de façon égoïste, soit parce qu’il cherche la survient, soit il cherche le bonheur (Aristote)

Et donc la question qui se pose est pourquoi à un certain moment les gens adoptent des comportements altruistes, de sacrifices, si cette morale ne vient pas de Dieu d’où elle vient.

La question n’est pas de comprendre pourquoi on devient criminel mais pourquoi ls gens qui veulent le devenir ne le devienne pas.

Le fondement de la morale chez Arthur Schopenhauer ← c’est un philosophe pessimiste, ce qui fait que ses contributions les plus célèbres sont des contributions sombres sur la nature humaine, la vie, comme par ex « le dilemme du hérisson », « l’idée que la vie est un pendule qui oscille entre la souffrance et l’ennuie »

Sur la question de l’origine de la morale il va écrire une dissertation « le fondement de la morale » au milieu du 19ème siècle et son point de départ va etre très pessimiste sur la nature humaine.

Quand on regarde comment se comporte les gens, on voit qu’ils sont principalement animés par des motivations égoïstes.

Et que dans la majorité des cas, quand les gens font soit le bien soit s’abstienne de faire le mal c’est pour des raisons égoïstes : la peur d’une sanction ou la recherche de récompense.

L’idée derrière est que si quelqu’un peut etre sur qu’il y aura aucune conséquence à ses actes il agirait différemment

Mais malgré tout il reste quand même un certain nombre de chose, soit qu’on s’interdit de faire parce qu’on juge que c’est mal, soit qu’on fait parce qu’on juge que c’est bien sans que ces questions de peur et de récompenses n’entrent en compte.

Donc il y a une morale mais d’où elle vient.

Il ouvre la voie à bcp de recherche, notamment en psychiatrie.

Pour Schopenhauer, quand on est rationnel on est égoïste.

Il va défendre que l’origine de la morale c’est une partie irrationnelle de notre esprit qui est l’empathie ou la pitié, cad le fait de ressentir la souffrance de l’autre comme sa propre souffrance, ressentir le bonheur de l’autre comme son propre bonheur.

Cette caractéristique irrationnelle va faire que depuis les temps les plus anciens toutes les règles de morales finissent par avoir la forme de la règle d’or (traite autrui comme toi même).

Avec ces deux séries d’argument, Schopenhauer va jeter les bases de ce qui sera une des questions centrales de la psychiatrie criminelle qui est « qu’est ce qui arrive quand quelqu’un n’a pas d’empathie et qu’il n’a pas peur des sanctions ». les psychiatres appellent cela des psychopathes, personne anti sociale.

Enfin, l’argument de Arthur Schopenhauer peut paraître aller de soi aujourd’hui mais il était plus difficile a défendre au 19ème siècle.

A cette époque, une grande partie des crimes qui étaient réprimés étaient des crimes contre

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