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Commentaire du texte de Sieyès

Par   •  26 Août 2018  •  1 772 Mots (8 Pages)  •  553 Vues

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ne paient que de faibles impôts mais sont dispensés de la taille. Il s’agit du plus lourd impôt, il prélève près de 53% du revenu du troisième ordre c’est à dire le Tiers-État. Les impôts indirects tels que la gabelle ou la dîme en faveur du clergé suffisent pour accabler les sujets du royaume. De surcroît, l’Église ne paye pas d’impôts, et de nombreux membres du clergé détournent l’argent des fidèles et du royaume pour leur bien personnel alors que celle-ci doit représenter la pauvreté. Ainsi, dans le texte de Sieyès, celui-ci décrit le Tiers-État comme un « homme fort et robuste dont un bras est encore enchainé » ce qui signifie qu’il est toujours sous l’emprise des deux autres ordres : le Clergé et la Noblesse. Il désigne notamment le Tiers-État comme en réalité l’ordre le plus puissant car c’est celui qui est à la base de la construction et qui participe activement à l’élaboration du fonctionnement monarchique. Il l’exprime par une question réponse : « Que serait-il sans l’ordre privilégié ? Tout, mais un tout libre et florissant ». Ainsi, Emmanuel Joseph Sieyès prône la liberté du peuple c’est à dire du troisième ordre : le Tiers-État. Cependant, il critique la Noblesse comme étant un ordre inutile ou avec peu de nécessité : « l’ordre noble n’entre point dans l’organisation sociale ». Enfin Sieyès exprime son désire de Nation et la définie comme étant : « Un corps d’associés vivant sous une loi commune et représentés par la même législature » ce qui est en contradiction avec le régime de l’époque qui posait une très forte inégalité entre les trois ordres avec pour chacun des règles différentes.

À travers la distinction des trois ordres sous l’ancien régime, la société va connaitre un bouleversement vers un esprit de révolution (II).

Un Tiers-État révolutionnaire

II) Un tiers-état révolutionnaire

Fin XVIII° siècle, le peuple du Tiers États va se révolter contre la société tout entière et contre le roi. Ainsi cette révolutions se crée sur un ensemble d’évènements (A) et va faire naître une nouvelle politique : vers un grand changement (B).

A) Les causes de la révolutions

En cette fin de XVIII° siècle, le siècle des lumières, le pays ne peut plus se satisfaire de l’ordre ancien traditionnel. Cet ordre féodal dans lequel le Roi est à la fois le chef militaire, le justicier et le protecteur du pays, cet ordre dans lequel la noblesse défend le pays avec son épée, le clergé de ses prières et le peuple travaille et paie l’impôt. Tous les privilèges sont devenus insupportable pour le Tiers-État. Tous ces avantages, toutes ces inégalités et plus encore l’inégalité devant l’impôt révoltent les paysans et les bourgeois réunis. L’église pour sa part choque et révolte. Non seulement cet ordre est extrêmement riche ne paie pas d’impôt mais il prélève la dîme sur les revenus agricoles. De plus, cette Église si riche des dons fait par les fidèles se fait trop souvent détournée cette fortune par certains membres du clergé qui voient en celle-ci un bien personnel. L’Église étant officiellement le symbole de la pauvreté, ne l’ai plus. De plus, la participation de la France à la guerre d’Amérique qui est de 2 milliards de livres aggrave la dette du Trésor Public et le déficit s’amplifie. Plus encore, la répartition des différents impôts exaspère le Tiers-État. Cela s’appelle « le fardeau des privilèges » qui se représente comme une inégalité de naissance, de condition sociale, devant l’impôt et la justice. La France d’ancien régime accumule sur le dos du Tiers-état de lourdes charges. Une crise entraine également cette danse vers la révolution et vers l’évolution du Tiers-état face à la Noblesse et le Clergé. Dans son discours Sieyès exprime sa définition du Tiers-État et la place réelle qu’il mérite : « Ainsi qu’est ce que le Tiers-État ? Tout mais un tout entravé et opprimé ». Il dénonce les abus des privilèges de la Noblesse et du Clergé : « N’est-il pas trop certain que l’ordre noble a des privilèges, des dispenses, même des droits séparés des droits du grand corps des citoyens ? Il sort par là de l’ordre commun, de la loi commune ».

B) La construction d’une nouvelle vie politique

Sous l’ancien régime, les assemblées des états se tiennent pour délibérer des questions d’intérêt public. Elles se composent des députés envoyés par les trois ordres : Clergé, Noblesse et Tiers-État. A l’annonce de la convocation des États Généraux, chaque ordre se prépare à défendre son point de vue face à la crise qui touche le pays. L’abbé Sieyès est l’un des députés du Tiers État. Il assiste à tous les événements de la Révolution. Peu après l’annonce de l’ouverture des états, Louis XVI annonce des élections régionales pour nommer les députés qui représenteront chaque ordre. Dans le même temps, le roi exprime son vœu de réformer l’état et d’établir l’égalité devant l’impôt. Le peuple manifeste son enthousiasme lorsque Louis XVI annonce que le nombre de députés du Tiers sera doublé pour une représentation plus équitable des trois ordres. Les idées sont telles que le Tiers-État va petit à petit prendre une place plus importante dans le but de venir à un pied d’égalité avec les autres ordres. Ainsi, le rêve de Sieyès était de former une Nation c’est à dire : « Un corps d’associés vivant sous une loi commune et représentés par la même législature ».

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