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Faut-il tout dire?

Par   •  1 Décembre 2017  •  1 480 Mots (6 Pages)  •  675 Vues

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En effet, le langage nous permet de dire la vérité, mais aussi de mentir. C’est là une fonction ambiguë du langage car s’il permet de mettre à jour certaines choses essentielles, il peut faire exister des choses qui ne le sont pas du tout, voire créer des quiproquos ou encore blesser de façon profonde (comme expliqué dans la première partie). Cette fonction du langage est aujourd’hui beaucoup utilisé pour dire tout et son contraire. L’utilisation habile des mots permet autant la libération que l’anarchie politique ou sociale.

Dans ce cas, nous pouvons nous demander si le langage a la légitimité de tout dire, puisqu’il en a visiblement la capacité.

En premier lieu, nous avons vu que le langage peut permettre le mensonge mais cela a aussi un rôle d’ordre moral. Est-ce parce que c’est possible que nous avons le droit de l’utiliser ? En effet, nous pouvons penser que si chaque humain utilisait le langage mensonger, le langage n’aurait plus aucun intérêt et aucune crédibilité. Tout serait faussé et, comme dit plus haut, ce ne serait pas constructif pour l’ensemble de la société. Pourtant, il se révèle parfois d’ordre moral de mentir, comme par exemple pour renseigner sur quelqu’un dans le but de représailles ou, en tout cas dans un but mal intentionné. C’est une autre ambiguïté du langage.

Toujours dans le cadre de la société, la question de la liberté d’expression, de plus en plus d’actualité, se colle au sujet. Jusqu’où avons-nous le droit de commenter et de montrer ce qui nous entoure ? La question a notamment un rapport avec le journalisme. En effet, suite à l’arrivée du direct et des reporters partout dans le monde, les informations sont relayées à une vitesse phénoménale, ce qui donne parfois lieu à des erreurs (la mort de Martin Bouygues par exemple). Au-delà des erreurs qui font suite à des excuses et à des rectifications la plupart du temps, un problème plus important se pose pour moi. La vie privée des gens est souvent mise de côté au profit de l’information. Les reportages filmés vont parfois trop loin, trop dans l’intimité des gens, comme par exemple la présence des caméras à la sortie du Bataclan après les attaques terroristes, où les journalistes posaient des questions dérangeantes comme ‘’comment vous sentez-vous’’, les images tournaient en boucle à la télé et cela donnait quelque chose de presque ridicule. Pour moi, cette ‘’over-information’’ est un côté pervers du langage. Nous ne pouvons pas empêcher les personnes de penser ce qu’elles veulent ‘’à cause’’ de l’aspect immatériel de la pensée mais nous nous devons de limiter le langage (oral ou écrit) afin de ne pas outrepasser certaines limites et prendre les mesures qui font que le langage garde sa visée communicative première et non d’over-information et de sur-communication (‘’com’’ et médias exploitent beaucoup ce terrain).

Pour conclure, le langage n’a ni entièrement la capacité ni entièrement la légitimité à dire les choses car il est limité par lui-même mais aussi par la société et la nécessité de vivre ensemble. Une question se pose alors en amont, en théorie nous pouvons tout dire mais en pratique, faut-il vraiment tout dire et utiliser chaque côté positif et négatif du langage ?

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