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Philosophie : le langage nous donne-t-il un pouvoir sur les autres ?

Par   •  13 Avril 2018  •  1 711 Mots (7 Pages)  •  940 Vues

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De plus l’autre aura un pouvoir si ce qu’il exprime serait un acte de langage, une pensée peut en effet agir et être exprimée à la fois. Il y a donc bien un pouvoir des mots qui consiste à réaliser des actions par le simple fait de prononcer une parole. Par exemple, a un mariage dire « oui je le veux », la personne ne fait pas que le reportage d’un mariage, elle réalise l’action de se marier. C’est ce qui est appelé énoncé performatif par John Austin ; un énoncé qui fait quelque chose, il a des effets sur le monde comme une action. Ainsi lorsque je suis en dialogue, mon semblable peut soudainement me dire une phrase qui lui donnera un pouvoir sur moi tel que « au revoir », il réalise l’action de partir, de raccrocher ; je n’ai plus le pouvoir sur la situation.

Il existe également des jeux de langage, qui consisterait à jouer entre les mots et leur signification. L’autre peut alors se jouer de moi en faisant de l’ironie ; en me disant quelque chose qui en signifie une autre ou encore me dire quelque chose qui a un double sens ; qui peut être interprété différemment ou encore par des sous-entendus en me laissant en déduire de ces mots ce qu’il pense, en se jouant de moi ainsi son pouvoir est total sur moi. De plus par la philosophie de Ludwig Wittgenstein, on pourrait expliquer un mot en désignant l'objet auquel il correspond, c’est ce qu’il appelle une définition ostensive. Cependant rares sont en effet les mots qui peuvent être compris par ce biais : des mots tels que « et », « ou », « parce que », n’ont pas de correspondance matérielle, visuelle. Il dit que l’on peut également définir un mot au moyen d'autres mots ce qui mène à une régression à l'infini puisque pour comprendre le mot expliqué il faut comprendre les mots qui servent à l'expliquer, et pour comprendre ceux-ci il faut comprendre les mots qui servent à les expliquer, et ainsi de suite, au final je ne saurais jamais la définition exacte de ce mot de départ, seul celui qui le pense le sait, une fois de plus, c’est lui qui a le pouvoir.

Je suis conscient d’avoir un pouvoir sur autrui mais suis-je conscient que lui aura le même sur moi ? C’est une relation d’égalité à ne pas négliger entre moi et mon semblable. Nous somme égaux et appartenons à une même communauté alors il peut me manipuler et jouer de moi à sa guise. Je ne possède donc plus de pouvoir dans ce cas. Il faut avoir conscience que mon semblable a le même pouvoir que moi, il ne faut donc pas être naïf et penser avoir le pouvoir parce que j’aurais un don dans la rhétorique.

Ainsi, le langage peu véhiculer n’importe quel contenu, qu’il exprime notre pensée réelle ou mentis, il a donc un pouvoir très important puisque que j’exprime ce que bon me semble. C’est la parole qui nous permet d’extérioriser notre pensée pour la communiquer à l’autre dans une communication, c’est alors que l’on se rend compte qu’il existe diverse façon de s’exprimer permettant à l’individu d’avoir un pouvoir par son élocution. Mais de notre réflexion on a déduit que l’autre pouvait avoir ce même pouvoir sur moi puisqu’il est mon semblable. En ce sens oui le langage me donne un pouvoir sur autrui mais sa présence même au sein d’une société est une faiblesse car l’autre aussi le possède et donc a un pouvoir sur moi.

Mais en étant conscient qu’il possède ce pouvoir, et en connaissance de cause, savoir en quoi ce pouvoir linguistique consiste, aurait-il réellement un pouvoir sur moi ? Pourquoi l’un aurait un pouvoir sur l’autre si les deux sont égaux ? Donc, dans une démocratie, où nous sommes tous égaux, l’un pourrait-il avoir un pouvoir sur l’autre ?

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