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Ne désirons-nous que les choses qui nous semblent bonnes?

Par   •  30 Août 2018  •  1 761 Mots (8 Pages)  •  519 Vues

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pour satisfaire notre désire de désirer seulement ce qui est bon. Il est toujours plus simple de se voiler en se disant que c’est bon alors que l’on ne fait que se mentir. Notre désir nous semble toujours aussi mauvais, mais nous voulons quitte à la désirer si ardemment, nous nous devons de nous convaincre qu’elle est bonne. Ainsi, dès le début, il n’a aucunement été bon de désirer une autre femme que la sienne pour l’homme, même en attendant le bon moment. Le désir ne lui a jamais semblé et ce depuis le début mais il assume que ce désir est bon juste pour obtenir ce qu’il veut. Il se ment donc à lui-même pour rendre son désir valable à ses yeux.

Aussi désirer ce qui est mauvais n’est jamais apprécié dans une société, alors il est normal de changer sa propre vision pour obtenir l’accord de la société autour de soi de désirer ce que l’on désire. Même si la chose nous semble mauvaise pour nous, il est possible de dire aux autres qu’elle nous a toujours semblé bonne pour avoir une protection des autres. Il est plus acceptable pour la société de se dire que nous désirons une chose mauvaise, juste parce qu’elle nous semble bonne et non pas parce qu’il arrive aussi à l’humain de désirer le mauvais d’une chose. Dans une société bien-pensante comme la nôtre, vouloir quelque chose de mauvais pour soi est impensable d’où ce masque de désir qui nous semble bon sans réel fondement.

En réalité, il ne suffit pas de confondre la mauvaiseté de ce que l’on désir ou ce que cet objet nous semble être pour que celui-ci soit bon ou mauvais. À la base, il serait bien de repenser à ceci : Rien n’est mauvais, rien n’est bon, nous y mettons notre propre jugement selon les pensées qui nous forment et ainsi ce n’est pas la chose que nous désirons qui nous semblent bonne ou mauvaise mais c’est notre désir qui est bon ou mauvais. C’est pourquoi nous ne pouvons désirer que des choses qui nous semblent bonne pour nous.

Il est bien possible de désirer quelque chose qui est mauvais mais pas qui nous semble mauvaise. Pour quelques raisons, il est très simple de penser ainsi. Dès le début, si notre désir est mauvais, peu importe que la chose le soi où nous, nous la désirons puisqu’elle nous semblera bonne. Notre désir lui-même influencera cette vision avant même d’avoir à réfléchir sur le fait que cette chose soit oui ou non réellement mauvaise. Il ne s’agit pas que de vouloir s’influencer soi-même. Par exemple, désirer un gâteau que l’on sait empoisonner est un mauvais désir. Il est donc rien de plus anormal que de rendre ce mauvais désir en bon désir juste par la pensée que la chose, et donc ainsi le gâteau est bon.

Tout en comprenant cela, il en va de même pour l’idée du mensonge. On ne se ment pas une seconde à soit même sur le fait que la chose que nous désirons nous semble mauvaise ou non, puisque dès le début, elle nous a toujours semblé bonne. Ainsi le désir du mari de tromper sa femme ne lui a jamais semblé bon. Peut-être le désir lui-même lui va-t-il sembler bon et qu’il aura décidé de regarder ailleurs pour se donner bonne conscience mais depuis le début la chose, ou la personne plutôt ici, lui a toujours semblé bonne, même si la chose désirée était une autre femme que la sienne. Ce qui aurait autant marché pour sa femme dans le même cas, bien sûr.

Notre vision de la chose désirer ne change d’ailleurs pas non plus en fonction de la société. Puisqu’il s’agit déjà d’une vision que l’on a pour satisfaire sa propre capacité à accepter quelque chose qui aurait bien pût être bon pour nous si notre désir lui avait été bon aussi. Par conséquent, même si la société influence cette idée que nous ne devons désirer que des choses bonnes, c’est inconsciemment qu’elle influencera notre vision de la chose et donc notre capacité à la désirer. En effet notre société – et je parle bien qui nous inculques des mœurs et non pas celle de consommation – nous pousse à désirer telle ou telle chose en nous faisant passer l’idée que nous ne devons désirer seulement ce qui est bon pour nous mais elle n’influence pas la vision que nous avons de la chose.

En suivant toute cette réflexion, il n’est pas difficile de voir que nous ne désirons donc que ce qui nous semble être bon. La chose en elle-même n’est ni bonne ni mauvaise, et elle ne nous semble donc si bonne ni mauvaise. Notre désir est lui bon ou mauvais et influencera la chose que l’on verra pour rendre acceptable d’avoir un mauvais désire, nous rendrons la chose désirer bonne. Elle nous semblera donc toujours bonne. Pour donc ouvrir un peu plus cette réflexion, il faudrait se pencher un peu plus sur la dernière partie de notre réflexion. A quel point la société nous influence et influence donc nos désirs ? Celle-ci semble agir sur une grande part de notre subconscience et ainsi la manière dont nous percevons les choses. Elle influence donc aussi notre désir et la manière dont nous le voyons et dont nous acceptons oui ou non de désirer quelque chose de bon ou de mauvais donc que cette chose elle-même nous

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