Etre heureux n'est-ce pas désirer être ce que l'on est et avoir ce que l'on a ?

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Cela dit, si cette définition est correcte, que penser alors d’une famille en Syrie à Alep au beau milieu de la guerre et d’une peur continue, d’une personne pauvre, malade et en plus maltraitée ? Cette définition serait-elle toujours valable dans ces exemples ? Accepter son sort et ne pas être conscient de son bonheur pourraient-elles être des conditions applicables à de telles populations ? Il paraît évident que cela n’est guère applicable et que cette définition n’est donc pas universelle. On dit que « l’argent ne fait pas le bonheur », mais il y est souvent ajouté que « cela y contribue malgré tout ! ». Cet adage populaire reprend donc cette idée que le bonheur ne peut exister que dans des conditions minimales de subsistance et de sécurité. La définition du bonheur serait donc à chercher certes dans une acceptation de soi et de ce que l’on a mais avec un seuil minimum à définir selon les civilisations ou encore les époques. Un SDF pourrait remplir ces conditions de recherche non consciente du bonheur mais il faudrait qu’il puisse manger à sa faim régulièrement et ne pas se faire agresser ou battre tous les jours. Positionner ce fameux seuil minimum est très difficile ou même impossible à réaliser car il met en jeux beaucoup de paramètres à propos de ce que l’on appelle des conditions minimales de subsistance ou de sécurité. Ces paramètres sont différents selon les personnes, les époques, les civilisations. Une chose est par contre plus facile à appréhender, c’est le fait que ces paramètres ne peuvent être oubliés dans la définition de ce qu’est le bonheur, au risque alors de ne rester que dans une définition complètement à côté du réel.

Pour conclure, il y a plusieurs façons de considérer la recherche du bonheur. On peut la définir comme une recherche inatteignable, comme une acceptation de soi et d’une gestion contrôlée des désirs minimaux, comme une recherche atteignable dès lors que l’on n’a pas conscience de l’avoir trouvé ou encore comme une destination qu’il faudrait atteindre et surtout alors ne plus en bouger. On pourrait croire que le fait que chacun voit sa définition du bonheur d’une manière ou d’une autre ne serait que purs débats, mais je pense qu’il s’agit tout au contraire d’un choix majeur pour chacun et qu’il implique tout simplement des modes de vie et des quotidiens très différents. Bref, choisir sa définition propre du bonheur change la vie et celles des autres autour de soi. L’important pourrait être au final de trouver sa définition et de s’y tenir, car en changer pourrait alors lier le bonheur à la nostalgie en se rendant compte que finalement on était heureux avant.

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