Toute croyance est-elle aveugle ? Proposition de dissertation, mais loin d'être parfaite

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II. La croyance est aveugle, car elle est le fruit d’une illusion.

Pour revenir à l’exemple de l’allégorie de la caverne dans le chapitre VII de La République de Platon, celle-ci montre en réalité un paradoxe vis-à-vis de la croyance. En effet, à l’étape où le prisonnier est encore dans la caverne, et il est bon de rappeler qu’il l’est depuis toujours, celui-ci a forcément développé une croyance solide envers ses perceptions, l’exemple le plus concret en est qu’il ne sait même pas qu’il est prisonnier. Ils croient donc quelque chose de faux, qu’ils considèrent pour le vrai. Leur croyance les mène donc vers l’illusion du savoir, et non pas le savoir lui-même : Ils croient savoir. Cette croyance ne les menant pas vers la découverte des réalités véritables, elle est le fruit d’une illusion et est donc aveugle. Cela se voit particulièrement dans l’allégorie, par le fait que les prisonniers sont dans l’obscurité ; ils perçoivent à peine des ombres : il y a donc métaphore de l’absence de vision, donc de l’ignorance : les prisonniers sont esclaves de leurs illusions. C’est ainsi que si une curiosité ne nait pas en eux, ils ne pourraient jamais songer à se libérer puisqu’ils croient savoir.

Nous, Hommes, croyons que ce que nous percevons est la réalité même : nous sommes persuadés de nos illusions. Nous confondons l’apparence avec le réel. Ainsi, Descartes, dans sa 1ère Méditation publiée en 1642 dans un contexte de doute général sur les sciences, nous confirme cette illusion de l’apparence et du réel à travers par exemple son argument du rêve. Etant amené à douter de tout une seule fois dans sa vie afin d’établir des certitudes sur les fondements mêmes de notre société, il nous expose son doute sur le corps. Selon lui, lorsque l’on rêve, on est à priori à la 1ère personne. Ainsi, rien ne peux prouver que l’on soit en train de rêver à tel ou tel moment : Nous pouvons rêver que nous rêvons, nous pouvons rêver que nous nous réveillons… Ainsi, il faut évaluer la possibilité – même infime – que l’on rêve. Ainsi, le réel étant donc méconnu, nous nous fions aux apparences. Mais c’est le fait que l’on croit que ce que l’on perçoit est la réalité même qui pose problème. Cette croyance est donc fiée sur des illusions ; mais cette croyance étant la plus universelle des croyances possibles car se référant au réel même, il est possible de confirmer que la croyance est aveugle car elle est fruit d’une illusion.

III. La croyance n’est-elle pas plus importante que le savoir ?

Conclusion :

- Toute croyance n’est pas aveugle, car elle est une étape sur la route qui mène au savoir.

- Cependant, n’ayant aucune conscience des causes réelles des événements qu’elles concernent, nous pouvons dire que les croyances sont aveugles et même ignorantes.

Enfin, il semble que les croyances étant l’impulsion qui déclenche les actions des hommes et donc ce qui modifie la nature, sont d’une importance telle, qu’elles ne peuvent pas être tout à fait aveugle, elles sont réfléchies et raisonnables. Elles sont un risque pris, car seul leur dénouement est incertain.

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