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Leibniz, préface aux Nouveaux essais sur l'entendement humain

Par   •  9 Octobre 2018  •  1 152 Mots (5 Pages)  •  491 Vues

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fera de même si on renouvelle l’expérience, il faudrait démontrer que dans des conditions parfaitement similaires cela serait vrai et que de nombreux facteurs rentrent en jeux. Ce qui dépasse l’unique utilisation des sens. Donc peu importe le nombre d’exemples, ils ne prouveront jamais une vérité nécessaire.

Ainsi les sens ne suffisent pas à démontrer une vérité nécessaire et n’énonceront jamais que des vérités particulières comme le dit Leibniz. Il s’agira de s’intéresser au fonctionnement de ces vérités nécessaires.

Comme l’évoque Leibniz, les vérités nécessaires se trouvent notamment dans les mathématique pures renvoyant à une connaissance qui est démontré par déduction à partir d’une supposition, c’est par exemple le cas des démonstrations par récurrence : on suppose qu’une propriété est vrai, on vérifie qu’elle l’est au rang suivant et si c’est le cas on peut dire qu’elle l’est pour tout l’ensemble où elle est définie. Une propriété évoque un cas général, il faut bien différencier ce terme de celui d’exemple qui exprime une vérité particulière puisque ce type de déduction ne peut être fait à partir d’exemples (ce qui a été démontré par l’étude de la première partie du texte). Et alors nous retombons sur notre démarche précédente qui nous permet de démontrer que si les vérités nécessaires ne dépendent pas des exemples, il en découle qu’elles ne proviennent pas du témoignage des sens. Ce qui nous ramène bien à ce que nous propose Leibniz. « quoique sans les sens on ne serait jamais avisé d’y penser. », effectivement la supposition proposant que l’esprit suffirait à mettre en place la démonstration qui nous amène à la vérité nécessaire pourrait s’envisager. Seulement pour démontrer il faut partir d’une supposition et celle-ci provient d’une expérience sensible ou d’une connaissance acquise à l’aide des sens. Alors effectivement bien que l’esprit soit l’acteur central de la démonstration, sans les sens il serait impossible de donné acte à des vérités nécessaires.

Cette même proposition : « sans les sens on ne se serait jamais avisé d’y penser. » renvoie au début : « Les sens, quoique nécessaires pour toutes nos connaissances actuelles ». Leibniz met ainsi en évidence, à l’aide d’un discours rationnel (un discours rationnel est par définition l’acte de rendre raison de ce que l’on dit, c’est-à-dire relier des propositions en faisant apparaître la nécessité de cette liaison), que les sens, et donc l’expérience, sont nécessaires, voir indispensables, pour accéder aux connaissances. Leibniz réalise cette démonstration prouvant que les sens sont indispensables en posant la première affirmation. Celle-ci permet la déduction de la deuxième de manière rationnelle ne dépendant pas d’exemple.

Pour résumer, les vérités nécessaires ne dépendent pas des sens mais ceux-ci sont nécessaires pour accéder à ces dernières bien qu’insuffisants. Nous avons également vu que Leibniz met en place une démonstration dans cet extrait montrant la nécessité des sens dans l’accès aux connaissances comme une vérité nécessaire.

Pour clore cette analyse, les sens sont bien nécessaires à la connaissance, mais ils ne nous les donnent pas toutes car des vérités nécessaires font appel à l’esprit pour nous donner des connaissances sur des règles générales de la manière la plus véridique possible. Les sens sont donc bien nécessaires mais non suffisant à l’accès à toutes nos connaissances actuelles. Cet extrait apporte un intérêt tout particulier, en effet Leibniz prouve de manière rationnelle la véracité cette idée.

Mais alors pourquoi la recherche de la vérité la plus pure possible est-elle si importante

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