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La sciences dit-elle toujours la vérité?

Par   •  23 Novembre 2018  •  2 479 Mots (10 Pages)  •  588 Vues

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Comte, fondateur de ce mode de pensée est considéré comme l’un des précurseurs de la sociologie. Il est l’auteur de la célèbre loi des trois états, selon laquelle l’esprit humain passe successivement par « l’âge théologique », par « l’âge métaphysique », pour aboutir enfin à « l’âge positif ». A ce dernier “âge”, il est possible d’admettre que la seule vérité accessible, l’est par les sciences.

Le premier principe du positivisme est le recours aux faits, à l’expérimentation, à l’épreuve de la réalité. Ainsi il est possible de sortir des discours spéculatifs. Alors que l’esprit métaphysique recourt à des concepts éternels et universels, qu’il ne se soumet pas à la réalité. L’esprit positif confronte les hypothèses au monde réel. Cependant, il n’est pas possible d’atteindre la vérité exacte; les phénomènes peuvent être remis en cause par tout contre-exemple approprié.

● Les anciens positivistes ne considèrent comme scientifiques ou légitimes que « des concepts qu’ils croyaient logiquement réductibles à des éléments d’expériences sensorielles telles les sensations » (texte de Popper). Ce serait donc uniquement des concepts dérivés de l’expérience qui seraient scientifiques selon eux.

● Les plus modernes n’admettent comme scientifiques que des énoncés. Ils ne sont donc disposés à accepter comme scientifique, « des énoncés d’expérience élémentaires, des jugements de perceptions ou des propositions atomiques ». Les positivistes considéraient que seuls les énoncés vérifiables par les « données des sens », avaient une signification utile pour la science et l’édification des lois universelles, à partir d’eux. (texte de Popper)

Pour illustrer notre propos, nous pouvons citer un autre auteur. Wittgenstein est un philosophe autrichien, qui apporta des contributions décisives en logique, dans la théorie des fondements des mathématiques et en philosophie du langage. Selon lui, la science n’est rien d’autre que l’ensemble des propositions qui décrivent le monde. Chacune de ces propositions est l’image d’un « fait », qui s’analyse par liaisons entre faits élémentaires aux quels correspondent des propositions élémentaires. Cette représentation de la science correspond au critère de démarcation des inductivistes. Dans son ouvrage De la certitude il énonce qu’il croit que tous les humains ont des parents puisque par l’expérience il peut dire qu’il a eu des parents mais aussi que c’est prouvé scientifiquement: “J’ai appris sur la vie sexuelle des êtres humains, sur leur autonomie et leur physiologie”. Cependant pour lui, cela ne peut être qu’une hypothèse et non une preuve car on ne peut pas dire avec certitude que “je crois” est une preuve de vérité absolue.

Ainsi pour les positivistes, nos expériences du réel permettent de définir des concepts comme scientifiques, permettant in fine d’aboutir à une certaine vérité.

II - La science ne peut être une vérité absolue

A. Vision dynamique de la science

Le but est de chercher un moyen efficace pour départager les théories. Pour cela, nous allons nous interroger : qu’est ce qui est scientifique ? Qu’est ce qui ne l’est pas ? Ce système doit permettre de trier les théories scientifiques et pseudo scientifiques. Le philosophe Karl Popper propose une solution : analyser une théorie et voir si elle est réfutable ou pas. Si on ne peut pas contredire une théorie, alors elle n’est pas réfutable, et elle n’est donc pas scientifique. Pour qu’elle puisse s’affirmer comme scientifique, il faut pouvoir prouver le contraire de ce qu’elle. La réfutabilité est un concept important de l’épistémologie. Pour Popper, une affirmation est réfutable si on a la possibilité de mener une expérience ou une observation qui, si elle est positive, puisse entrer en contradiction avec cette affirmation. Il y a alors une critique de la méthode de l’expérimentation.

Comme théorie scientifique, prenons l’exemple de l’astronomie. Les lois de Newton permettent de déterminer le mouvement et la position des planètes et on peut vérifier si ces données sont exactes. On peut donc tester cette théorie ; elle est réfutable et ainsi donc scientifique.

En revanche, l’astrologie fait des prévisions vagues. On peut les interpréter comme on le souhaite et les faire s’adapter à la réalité, elle n’est donc pas réfutable. Ce n’est point une théorie scientifique.

Le scientifique propose donc une théorie pour qu’elle soit testée et exposée à la contradiction. Il se soumet au jugement de toute la communauté scientifique, ce qui permet à la science de se corriger elle même.

B. Le paradigme de Kuhn

Un paradigme est une certaine façon de voir le monde. Une nouvelle manière de penser. Pour le philosophe Thomas Samuel Kuhn, le paradigme est définit par un ensemble de théories, de concepts, de notions de base, qui a un moment donné de l’histoire d’une discipline, constituent le cadre général de référence du travail scientifique pour une communauté scientifique.

Il émet une vision « historique » de la science et de son développement. Selon lui, la science évolue par cycles. Dans les périodes de science normale, les plus fréquentes, les scientifiques travaillent sur une théorie qui globalement fonctionne bien, même s’il y a parfois des énigmes inexpliquées. En revanche, si les énigmes commencent à s’accumuler, si des lois de plus en plus fondamentales sont remises en cause par des mesures ou des expériences, apparait alors une crise qui va aboutir à une révolution scientifique. Après cette période de crise, les nouveaux scientifiques vont regarder le monde autrement. Les principes, les méthodes, le langage vont changer. Émerge donc un changement de paradigme et le cycle peut recommencer sur des bases nouvelles.

Ainsi, à chaque révolution, à chaque changement de paradigme, tout est bouleversé et la vision du monde change complètement au point qu’on ne peut même plus comparer avant et après.

En revanche, que se passe-t-il pour les phénomènes qui ne cadrent pas avec le paradigme ? Il y a alors une vision complètement différente de celle de Karl Popper. Puisque ces phénomènes contredisent la loi, ceux-ci sont réfutés et ne peuvent plus être considérés comme valable.

Ainsi, les deux auteurs partagent la vision progressiste de la science. Cette progression s’opère par des rejets

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