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« Faute avouée est à moitié pardonnée »

Par   •  28 Juin 2018  •  1 756 Mots (8 Pages)  •  628 Vues

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qui vise à décimer un peuple entier ? L’humanité a connu bien des génocides, tels que celui des Hutus envers les Tutsi, le génocide arménien, celui des juifs… Génocides qu’elle n’est pas parvenu à comprendre, à expliquer et surtout à pardonner.

Comment l’Homme peut-il pardonner à des Etres dénués d’humanités dont le seul objectif était d’anéantir la population juive ? Même si la plupart des Hommes ne sont pas juifs, cet élan de barbarie les a profondément touché, directement ou indirectement, et a fait naitre en eux un sentiment de révolte et de colère. Les Hommes ne sont pas en mesure de pardonner ce genre d’acte, selon Jankélévitch, « Un crime contre l’humanité n’est pas une affaire personnelle. Pardonner, ici, ne serait pas renoncer à ses droits, mais trahir le droit. ». En effet, le pardon concernant un fait dénué de toute humanité serait, vis-à-vis des Hommes qui sont la représentation même de l’humanité, les abaisser au niveau de ces Etres horribles.

Il en est de même pour les récents attentats qui ont frappé le monde. La nature humaine ne peut pas comprendre et admettre que des « Hommes » puissent tuer d’autres Hommes au nom d’un quelconque dieu. Tuer des centaines de personnes parce qu’elles savaient vivre dans la joie et la bonne humeur, parce qu’elles sont françaises, ou pour tout autre raison inexplicable n’est pas quelque chose de pardonnable. Les Hommes ne peuvent continuer à se lamenter sur ces faits car ils doivent montrer aux fautifs que, quoiqu’il arrive, ils garderont leur humanité et ils ne s’abaisseront jamais à ces Etres que l’on ne peut qualifier d’Hommes. A partir du moment où les faits sont un crime visant une population précise ou un groupe précis, alors l’Homme ne peut comprendre et accepter.

Pourtant, selon Tite-Live ; « chaque erreur humaine mérite le pardon ». Malheureusement, en ce qui concerne ces faits dénués de sens et d’humanité, le pardon ne trouve pas vraiment sa place.

Nous sommes en droit de nous demander pourtant si l’Homme est capable de pardon-ner certaines fautes qui, en dépit de leur gravité, sont tout de même comprises et par-données.

La loi autorise le principe de légitime défense. Principe qui s’applique lorsqu’une personne se défend en cas d’agression parce qu’elle n’a pas le choix, pas d’autres solutions pour sauver sa propre vie, mais celui-ci reste tout de même exceptionnel. La légitime défense peut être expliquée lors des attentats par exemple : si un militaire se fait tirer dessus par l’un des assaillants, alors il est en droit de riposter. En effet, même si la victime tue son agresseur, celle-ci n’avait pas prémédité son geste, ni même l’intention de blesser ou de tuer quelqu’un. A contrario, si la victime ne s’était pas défendue, elle ne serait peut-être plus de ce monde à l’heure actuelle. Ainsi, l’Homme peut comprendre, accepter et pardonner au militaire, malgré la gravité de son geste, suite au caractère légitime de celui-ci.

Ce qui nous amène à évoquer une affaire très récente ; le cas de Jacqueline Sauvage. Cette femme a tué son mari qui était violent tant physiquement, verbalement et sexuellement avec elle ainsi qu’avec leurs enfants. L’acte de Mme. Sauvage est impardonnable aux yeux de la justice, pourtant l’Homme le qualifierai d’acte de légitime défense. Cet homicide volontaire est compris par la plupart des Hommes et n’est pas qualifié « d’impardonnable ». Car chaque être humain possède un cœur, et le cœur possède fréquemment une plus grande part d’influence vis-à-vis de la raison car il s’appuie sur les premières intuitions. Or, dans ce cas précis, les premières intuitions de l’Homme sont les suivantes ; cette femme vivait l’enfer, elle a perdu son fils qui s’est suicidé suite aux sévices de son père, elle a voulu protéger ses enfants et n’était plus capable de survivre dans cet enfer… Son seul tort aux yeux des Hommes ? N’avoir pas su appeler au secours ou se faire entendre quand il en était encore temps.

L’Homme est donc capable de pardonner certaines fautes, considérées comme graves, suite à l’influence du cœur sur la raison.

L’enjeu était de savoir si l’admission de nos péchés, quelques soit leur gravité, entrainait le pardon, ou comprendre, au contraire, que le fait d’admettre nos erreurs ne jouait qu’un rôle infime sur la voie de l’acceptation et du pardon. Tout au long de cette analyse nous avons pu voir que la faculté que possède l’Homme à tout pardonner, n’est pas sans limite. L’Homme ne peut en effet pardonner que ce qu’il comprend et admet. De ce fait certains cas sont exclus, tels que les crimes contre l’humanité, le terrorisme… Suite à cela, nous nous sommes interrogés sur la capacité de l’Homme à comprendre et pardonner certaines fautes, en dépit de leur gravité. Nous avons donc pu en déduire que celle-ci s’appuyait sur nos premières convictions, nos sentiments. En effet, en règle générale, le cœur prime sur la raison, ce qui nous permet de pardonner certaines fautes qui, sans le cœur, aurait été qualifiée d’impardonnables. Finalement, nous pouvons affirmer que l’Homme n’est pas capable de tout pardonner, du fait, notamment, de ses limites et de l’existence de l’impardonnable. Cette analyse nous amène à nous poser la question suivante : étant donné que le cœur, selon Pascal, ne possède pas de limite, peut-il tout pardonner

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