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Recherche

Faut-il rechercher la vérité à tout prix?

Par   •  12 Juin 2018  •  2 843 Mots (12 Pages)  •  493 Vues

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cela ne corrompt-il pas l’esprit ?

Certains individus rejettent l’idée de ne pas connaître le dogme : pour eux c’est en connaissant la vérité que l’on apprend à faire mieux, car finalement en ignorant ou rejetant constamment la vérité, il arrive un moment où démêler le vrai du faux devient très difficile. Si nous n’arriverions pas à faire la part des choses dans certains domaines il nous serait impossible d’apprendre de nos erreurs. C’est le cas de l’Histoire. En effet, comment apprendre quand tout le passé est brouillé par le mensonge qui est, certes, sûrement plus attrayant que toutes les erreurs causées par l’humanité, notamment durant les guerres, mais totalement faux. Si toutes ces périodes n’étaient pas étudiées comme elles le furent à un moment donné, il est fort probable que ces épisodes sombres se répètent sans savoir à aucun moment quelles conséquences elles engendraient. Combien de bombes atomiques auraient lancées l’Homme pour la tester ou simplement pour « en finir avec la guerre », si l’humanité avait oublié le désastre qu’avaient commis les bombes nucléaires du 6 et 9 août 1945 à Hiroshima et Nagasaki ? C’est de ce fait le travail de l’historien : rechercher la vérité à tout prix sans se soucier des conséquences que cela pourraient entraîner et ainsi rétablir la justice car les hommes qui ont créé l’artifice ne seraient aucunement les victimes de l’Histoire, mais plutôt les bourreaux qui par la honte établissent des mensonges ; c’est le cas des thèses développées par exemple par le militant Robert Frisson qui est un des piliers du mouvement négationnisme français. Ce courant nie l’extermination des juifs et notamment l’industrie de la mort élaborée par les nazis entre les années 1941 à 1945. Quel juif, tzigane ou autre personne qui était une proie de la politique nazie aurait pu inventer de tels faits, puisqu’en imaginant cela, ils seraient encore une fois les victimes de l’Histoire… En connaissant la vérité et ne niant pas les faits, l’objectivité permet ainsi de rendre la justice, sûrement pas jusqu’à l’égalité car tous les procès du monde n’équivalent à la souffrance du peuple juif suite à ces atrocités mais tout de même la reconnaissance des faits et donc restaurer le bien-fondé.

C’est également le travail du corps judiciaire de rechercher la vérité à tout prix. Ces deux vocations sont liées par la même quête. L’historien de la politique Jean-Noël Jeanneney mettra en relation ces deux métiers dans Le Passé dans le Prétoire dans le contexte du procès de Maurice Papon : « Mais c’est pour cela qu’ils [l’historien et le corps judiciaire] sont complémentaires, c’est-à-dire utile dans le processus d’émergence de la vérité. » Ce dernier possède de plus, dans certains pays une aide pour accéder à celle-ci : la loi. En effet, si en France rien n’empêche un prévenu à mentir (cependant, si celui-ci s’advenait à mystifier les faits l’inculpé ne ressortira pas de cette expérience totalement indemne, s’il se trouve qu’il doit faire de la prison, le juge risque d’être plus sévère à cause de sa non-collaboration avec la justice), aux Etats-Unis cette erreur volontaire peut exposer l’accusé à une peine allant jusqu’à sept ans de prison. Rechercher la vérité pour le corps judiciaire leur est inné en effet, ils ont pour la plus part choisi ce métier par vocation : pour eux la vérité qui est la connaissance de tous les points de l’enquête (qui ?, pourquoi ?, comment ?) est le projet de toute leur vie : ils aident et accompagnent ceux qui sont à la recherche de cette vérité. De cette manière, la vérité ne touche pas seulement eux, mais également (et surtout) d’autres individus : ils agissent pour la société, et c’est pour cela que la recherche devient absolue. La vérité établie par le corps judiciaire permet à d’autres personnes de faire le deuil d’une période difficile de leur vie. Ainsi il est souvent dit qu’il est impossible de faire le deuil d’une personne assassinée tant que la vérité n’est pas rétablie.

La connaissance de la vérité dans un domaine plus général permet à l’Homme de devenir maître de ses pensées et des actes, c’est donc à lui de définir ses propres connaissances et donc de connaître par ses propres moyens la vérité : les autres peuvent nous dire qu’un énoncé est vrai, mais comment pouvons-nous en être sûrs ? C’est à l’individu de faire lui-même ses recherches. Pour Darwin cette faculté humaine de rechercher la vérité permet de nous différencier des animaux… Il est donc en notre devoir de rechercher cette vérité pour l’honneur de l’homme. Pour cela certains philosophes qui favorisent l’exactitude du propos, ont écrit des textes permettant aux apprentis philosophes d’être guidés vers cette vérité. Ces philosophes sont par exemple dans le registre des plus connus René Descartes (17ème), auteur de l’ouvrage « Discours de la méthode », Emmanuel Kant (18ème) : « Qu’est ce qu’est les Lumières ? » (ou encore Hegel, philosophe du 18ème qui comparait la recherche de la vérité à un « chemin de croix », c’est-à-dire qu’à chaque découverte, notre idéal vit la perte de chaque illusion comme un déchirement. Et chaque étape vers la vérité est un renoncement de notre passé d’erreurs. Il est vrai que cette quête est sûrement accompagnée de doute et de désespoir qui nuit à notre bonheur, mais s’arrêter pour ces raisons serait mal comprendre le principe de la vérité qui est le but de l’impossible retour en arrière.) Pour ces derniers, rechercher la vérité permet alors de penser par soi-même et être indépendant, et donne lieu alors à la liberté : l’homme qui détient la vérité n’est plus dépendant des autres : il connaît l’exacte réalité et peut donc construire son propre avis. La recherche de la vérité permet alors de bannir de notre pensée tous préjugé.

La recherche de la vérité semble nous aider à mieux vivre, dans l’idée qu’elle permet de comprendre d’avantage le monde. Cette compréhension de ce qui nous entoure n’a pas de prix car elle permet l’indépendance de la pensée et donc la liberté : celle-ci doit devenir comme le but de notre vie, comme ce fut l’objectif des philosophes avant nous. Pour cela l’homme peut être accompagné dans sa quête de la vérité et donc en même temps de la liberté avec les ouvrages philosophiques. Ces idées laissent croire que la vérité est comme un idéal : celui qui nous permet de vivre dans de meilleures conditions, mais cela est-il vraiment toujours le cas ?

La vérité est une notion qui semble tout de même très difficile à obtenir tant dans

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