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Explication de texte préface aux Nouveaux Essais sur l'entendement humain, Leibniz

Par   •  22 Mars 2018  •  1 241 Mots (5 Pages)  •  2 776 Vues

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de cette même vérité », cette phrase de Leibniz confirme ce qui a été dit précédemment, et ajoute qu’en plus de se méfier de la véracité des faits apportés par les sens, il faut aussi prendre en comte leur singularité. En effet l’expérience sensible, bien que considérée comme le fondement de toute connaissance objective, ne peut saisir que du singulier, non de l’universel. Même si une connaissance acquise par le biais des sens a tendance à se répéter, il sera impossible de définir cette connaissance comme universel, car les sens n’apportent que des connaissances individuelles, singulières, peu importe le nombre d’exemple à disposition. Leibniz affirme qu’il ne faut pas se fier au sens pour ce qui est des vérités universelles, car les faits qu’ils rapportent ne sont que singuliers et « il ne suit point que ce qui est arrivé arrivera de même ».

Si les vérités universelles et nécessaires sont inconnues des sens, alors comment en avons nous connaissances ? Et bien c’est là, entre autre, que les mathématiques interviennent. En effet, ces doctrines ont « des principes dont la preuve ne [dépend] point des exemples », comme le dit Leibniz. Les connaissances mathématiques ne sont pas fondées sur l’expérience sensible, ni sur des exemple particuliers, mais sur une nécessité qui leur est propre est interne, indépendamment des sens. C’est ce qu’explique encore Leibniz : « il paraît que les vérité nécessaires telles qu’on les trouves dans les mathématiques pures et particulièrement dans l’arithmétique et la géométrie, doivent avoir des principes dont la preuve ne dépendent point des exemples ». La nécessité de ces vérités s’établie par la voie de la démonstration, non pas par une quelconque expérience sensible. C’est une nécessité logique qui ne doit rien aux exemples particuliers que pourraient apporter les sens, et vise sans cesse l’universalité. Les vérités apportées par les mathématiques sont des vérités nécessaires, des affirmations pour lesquelles une affirmation contraire serait complètement fausse. Avec une science telle que les mathématiques, il est possible de déduire une proposition comme vraie si une autre identique a été montrée comme vrai auparavant. C’est une nécessité propre aux sciences, qu’on appelle hypothético-déductive et qui ne pourrait jamais s’appliquer à l’expérience sensible. Les mathématiques ne se donnent donc pas comme objet le réel sensible, mais des objets définis et construits par l’esprit purement rationnellement. Les seuls exemples présents en mathématiques sont ceux qui pourraient guider l’imagination et l’intuition dans la recherche de la proposition vraie, et les sens ne sont que très peu impliqués. L’objet qu’étudient les mathématiques n’est aucun objet réel dont on puisse faire l’expérience avec nos sens. On peut donc dire que les mathématiques sont des connaissances complètement indépendantes des sens pour la raison fondamentale qu’elles ne portent pas sur des objets qui soient des réalités sensibles, mais sur des objets définis originairement par des actes de la raison, de l’entendement.

Ce texte de Leibniz est une analyse profonde des fondements de la connaissance, dans lequel il se rapproche raisonnablement de l’Empirisme mais évoque l’importance des sens, tout en rappelant que malgré qu’ils soient nécessaires, ils en sont tout autant insuffisants. En bon rationaliste, Leibniz exprime alors le besoin des sciences mathématiques et leur attribue d’être l’origine des connaissances nécessaires et universelles. Malgré qu’il juge les sens insuffisants, il leur accorde tout de même un certain mérite et avoue que sans l’expérience sensible l’Homme n’aurait pas pensé aux mathématiques. Cet extrait semble donc être un mélange équitable et véridique, alliant Empirisme et Rationalisme expliquant bien la thèse de Leibniz sur le fondement des connaissances.

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