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Où donc est la justice ? Alain

Par   •  8 Octobre 2018  •  1 154 Mots (5 Pages)  •  475 Vues

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La justice est-elle alors résumé par « Partout où l’on est moins soumis aux lois qu’aux hommes, on doit savoir endurer l’injustice » Rousseau dans « Julie ou la nouvelle Héloïse »

Ne peut-on pas plutôt avoir une vision plus positive du droit et considérer que la justice n’est pas la forme légale de la vengeance. Nous verrons dans un premier temps en quoi la justice permet de passer de la subjectivité à l’objectivité puis dans un second temps comment le citoyen est protégé de la vengeance grâce à la justice.

La première des formes de justice a été la loi du Talion : elle a montré qu’elle ne permettait pas à la société de vivre en paix. L’introduction des lois et les sanctions permet aux individus de vivre en société. Si les lois sont certes créées par les hommes donc de manière subjective, elles sont rédigées puis promulguées après un long processus au sein du pouvoir législatif. Elles semblent donc pensées pour être acceptées par le citoyen. Leur force est qu’il s’agit d’une règle objective qui s’applique à tous de la même manière et à laquelle tous les membres d’une communauté donné doivent se référer. C’est ainsi que Machiavel (1531) justifie l’existence de la justice : « On vit un homme nuire à son bienfaiteur. Pour prévenir de pareils maux, les hommes se déterminèrent à faire des lois, et à ordonner des punitions pour qui y contreviendraient. Telle fut l'origine de la justice. » Cette vision permet d’introduire entre le criminel et sa victime une institution neutre et objective qui introduit une juste distance entre les deux parties.

La mise en place de règles identiques pour tous éloigne le citoyen du sentiment subjectif qu’est la vengeance. La justice est conforme à des valeurs morales universelles. Un cadre règlementaire organisé et pouvant être sanctionné par un juge sécurise l’individu. Cela évite au lésé des réactions « sans mesure quand il use de représailles, ce qui peut conduire à une nouvelle violation du droit. » Hegel. Il peut faire appel aux structures adaptées s’il se retrouve victime. Le criminel ne peut plaider la méconnaissance des lois puisque « Nul n’est censé ignorer la loi » La victime se sachant protégé par l’Etat, elle n’a pas besoin de faire appel à la vengeance. « Ce passage de l’état de nature à l’état civil produit dans l’homme un changement très remarquable, en substituant dans sa conduite la justice à l’instinct. » Rousseau. La justice est donc à l’opposé du sentiment de « soif de vengeance ». Elle permet de réguler la société en instaurant un tiers entre les parties, en punissant le criminel après un procès où chacun est défendu et en apportant une sanction adaptée permettant à la victime de ne pas se venger.

Après avoir vu en quoi la justice est la forme légale de la vengeance avec notamment la loi du Talion, nous avons démontré qu’elle représentait un pouvoir qui dépasse le simple conflit entre deux individus grâce à l’instauration d’un pouvoir objectif.

La justice est donc bien un retour à l’ordre, une réparation. Elle est un retour non pas à la limite instituée par l’homme mais une limite naturelle où loi et nature sont intimement liés.

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