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Faut-il avoir peur de la technique?

Par   •  2 Octobre 2018  •  3 544 Mots (15 Pages)  •  514 Vues

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emprise sur l’homme. Le philosophe Henri Bergson dans les deux sources de la morale et de la religion déduit que la sagesse de l’homme est relative à la relation qu’il entretient avec les objets techniques, il prend l’exemple des armes, il estime que l’Homme peut encore faire preuve d’une sagesse médiocre quand il utilise des armes « simples », dont il maîtrise l’usage. En revanche, il doit faire preuve d’une sagesse totale quand il manipule des armes complexes (bombe atomique). Plus l’homme est débordé par la technique plus il doit se forger une sagesse intérieure pour conserver sa liberté, la liberté de son être. Ici, bergson est rejoint dans son analyse par celle de Heindegger. En effet, celui-ci est à l’origine d’une distinction entre technique et idée de technique. La technique se maîtrise, l’idée de la technique non.

b) La technique et l’idée de la technique

Par technique, il entend la technique au sens traditionnel de savoir-faire et dont l’Homme fait un usage exclusivement instrumental dans le but de répondre à ses besoins et à son bien-être par l’homme qui n’oublie qu’ils ne sont que des objets matériels et rien d’autre. Mais à l’occasion de son analyse sur la technique Heidegger souligne une idée plus profonde dans la mesure où nous nous servons des objets techniques de façon inconsciente, spontanée, sans réflechir, nous ignorons totalement l’essence de la technique.

Quel problème cela pose, l’usage insconscient de la technique ?

On ne possède pas une voiture pour s’interroger sur son essence mais pour la remplir d’essence. Tant que nous faisons un usage purement instrumental des objets techniques (stylo), ne pas s’interroger sur l’essence ou l’idée de technique n’a pas de conséquence sur l’Homme, mais dès que nous attendons des objets techniques qu’ils remplissent d’autres fonctions que la fonction d’utilité, alors il devient urgent de réfléchir sur l’idée de technique car il en va de notre dignité, de notre être. Tant que nos objets techniques sont des esclaves, nous n’avons pas à nous poser des questions sur son essence mais dès lors qu’il devient notre complice, témoin, partenanire cela pose problème. Définissons avec Heidegger l’idée de technique : une nouvelle manière pour l’Homme d’entrer en relation avec le monde qu’il l’entoure, un nouveau mode de dévoilement en rupture avec le mode de dévoilement métaphysique de l’être. En effet, l’idée de la technique définit une nouvelle métaphysique qui a des conséquences sur l’être de l’homme. Dans la méthaphysique traditionnelle, l’Homme entre directement en relation ave le monde et la nature, l’objet technique ne faissant que prolonger son être (par exemple : jardinage). Dans la nouvelle méthaphysique, l’homme n’entre en relation avec le monde que indirectement avce le monde qui l’entoure. Son rapport à l’être est donc faussé par l’usage des objets tehcniques qui traduisent à sa place la réalité. 1) sur le plan de la communication, l’Homme n’a jamais eu autant de moyens techniques pour communiquer mais jamais ses relations aux autres n’ont été aussi virtuelles. L’aliénation potentielle de l’Homme à l’idée de la technique culmine aujourd’hui dans son refus d’assumer sa condition mortelle finie. L’idée de la technique commande à l’homme de se guérir de sa propre nature, de devenir un autre que lui, de devenir même un produit de la technique dont le transhumanisme est l’illustration parfaite. Avec l’avènement de l’idée de la technique, la technique a même changé de nom, elle s’appelle désormais la technologie : est cette nouvelle puissance grâce à laquelle les savoirs faire ont pu être accaparés, arrachés aux mains des êtres humains afin de les intégrer dans la structure des machines (Guillaume Carnino).

Argument 2 : Le changement de la nature de l’homme avec la technique sous l’impact de « l’idée de technique »

a) Les 4 fonctions attribuées aux objets techniques

Tisseron, Le jour où mon robot m’aimera, examine les fonctions accordées aux objets techniques : la technique devient dngereuse pour l’homme lorsqu’il attribue aux objets techniques la fonction de témoin, partenaire et complice. Prenons l’exemple du smartphone : nous pouvons attendre de lui qu’il remplisse ses 4 fonctions : notre esclave car on attend de lui qu’il soit un moyen de communication. Les ennuis commencent lorsque l’on attend de cet objet qu’il soit notre témoin : il est le témoin de ma vie, lorsque je l’utilise pour fixer l’image des lieux, les apparences. Mais en quoi le fait d’offrir le statut de témoin à cet objet risque d’accaparer mon être ? il rappelle que la fonction de témoin s’applique au départ à autrui, les autres sujets que moi sont témoins de ma vie et je compte sur eux pour qu’il témoigne de l’évolution de mon identité à travers le temps par leur témoignage les autres participent à la pirse de conscience de ma subjectivité et m’aident à me connaître. L’attribut de témoin convient parfaitement à l’être humain. Peut on attendre de l’usage d’un objet qu’il joue le rôle d’un témoin, peut on compter sur cet objet pour qu’il prenne conscience de nous-même. Admettre que le smartphone est un témoin c’est oublier qu’il n’est qu’un objet matériel. Donc l’aliénation de l’homme aux objets techniques débute quand il leur attribue comme une conscience quand il leur offre un statut qui ne revient de plein droit qu’aux êtres humains au point de délaisser ces derniers Prenon l’exemple d’une voiture : nb de voitures sont équipées d’un système qui t’envoie un signal tant que la ceinture n’est pas attachée. Le problème est que ce système rappelle à l’odre l’être humain qui le commande. Est-ce que l’être humain ne conserve pas plus de liberté à se rappeller de lui-même qu’il doit attacher sa ceinture. Supposons en effet que le système d’alarme ne fonctionne plus et que donc en conséquence le sujet n’attache plus sa ceinture, s’il a un accident, doit il rendre responsable sa voiture ?

On peut aussi attendre des objets techniques qu’ils soient nos complices (péjoratif), le complice est celui qui a comme fonction d’accompagner le sujet à faire des entreprises peu allouables.

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