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Commentaire critique de la conception rationaliste de l’être humain

Par   •  27 Octobre 2018  •  2 477 Mots (10 Pages)  •  557 Vues

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En ce qui concerne la reconnaissance de l’égalité dans la pensée rationaliste, il est évident qu’elle prône une société fondée sur du respect. Si être rationnel c’est oublier son aspect égoïste, alors tout le monde se doit d’avoir les mêmes droits et d’être traité de la même façon, sans principes de hiérarchisation (ou, par exemple, de dictature). Être égal, c’est avoir le même pouvoir et le partager équitablement. La pensée rationaliste met donc tout le monde sur le même piédestal et ne favorise aucun groupe.

En ce qui a trait à la liberté humaine, il est clair avec le rationalisme que tout être humain a droit à la liberté. Il peut, où il veut, quand il veut, donner son opinion et partager ses idées sans être jugé. Il est libre de ses propres actions et de ses choix et il peut décider, ou non, de faire le bien ou le mal selon ses jugements. Celui-ci est donc, en quelque sorte, responsable de ses préjugés qui vont le conduire à son autonomie. De plus, il est libre de douter et de juger par ses propres moyens et connaissances. L’Homme a le droit de décider jusqu’à quel point il est sain pour lui d’avoir des doutes (pour obtenir une connaissance extrême).

Du point de vue de l’autonomie d’un homme rationnel, il est pertinent de dire qu’il a le choix de devenir autonome. En grandissant, il choisit quel genre de personne qu’il veut devenir et il peut décider par lui-même s’il abat les préjugés et devient une personne capable de juger avec son bon sens. Être autonome, c’est aussi être capable de s’imposer à soi-même son doute méthodique, c’est-à-dire qu’en tant qu’humain, c’est à lui de juger, en utilisant sa propre logique, si une chose est bonne ou non. Il faut s’assurer de la valeur de nos jugements avant de déclarer une vérité et par après, vivre avec ses conséquences. Il faut donc être capable de douter à un tel point où la certitude est absolue. Il faut pouvoir être dans la possibilité de vérifier, avec des faits, une vérité grâce à une évaluation personnelle. L’autonomie humaine repose donc sur la capacité à douter et à évaluer avec les moyens les plus véritables possible.

Pour mieux comprendre l’utilité du rationalisme, examiner le personnage de Gilles, un homme qui a tout perdu dans la vie pour finalement devenir le portait opposé de quelqu’un de rationnel, semble une belle façon de démontrer l’envers de cette attitude. Dans son cas, après avoir terminé son secondaire, il est graduellement devenu désespéré de la vie. N’arrivant pas en croire en lui-même et en ses capacités, il a tout abandonné : ses amis, sa famille, son éducation. Trouvant refuge dans la rue, il erre à Montréal avec des groupes de gens partageant des idées racistes et rebelles. Affecté par ses nouvelles connaissances, il change graduellement pour devenir un homme prônant des valeurs marginales. Il adopte une attitude raciste, il dénigre les autres races et s’attache à ses amis qui ont une mauvaise influence sur lui. Avec eux, il a l’impression d’être important alors qu’au fond, il est devenu une mauvaise personne.

Pour confronter le comportement de Gilles avec la conception rationaliste, il faut se baser sur les caractéristiques propres à ce courant et les comparer avec les différentes rubriques élaborées précédemment. Donc, pour débuter, il est possible de lire à la fin du texte que « l’attitude de Gilles est à l’opposé de l’attitude rationnelle, qui consiste à prendre la raison comme source et guide des prises de position et des choix de comportement ». Il faut avouer que ces propos sont justes puisque cet homme n’est guidé que par son désespoir et qu’il n’utilise point de logique pour bâtir sa vie. Il prend ses décisions en fonction de ses envies et n’évalue rien. Au lieu d’utiliser sa logique pour son bien, il agit impérativement et sans réfléchir. Aussi, il n’utilise pas la raison de la bonne façon puisqu’il est incapable d’affronter ses problèmes et de communiquer pour voir de l’aide. La seule façon qu’il trouve pour affronter cette misère est de s’allier avec un groupe dont la communication prône des messages violents et non désirés dans une société saine (les principes de communication ne sont donc pas appliqués). Il n’est donc pas capable d’utiliser sa logique pour mettre un certain ordre dans le désordre qu’est sa vie. Pour ajouter, celui-ci ne se base qu’à l’opinion de ses nouveaux amis pour poser une opinion : « Ainsi, la question de savoir si l’existence d’une hiérarchie naturelle entre classes d’humains peut être démontrée ne l’intéresse pas. Les mots d’ordre qu’il présente de plus en plus comme ''ses '' idées, il les a simplement appris auprès de ses amis. » Il ne se fie qu’à ses croyances et il fait trop confiance aux pensées des autres sans même s’assurer de leur vérité, il n’utilise donc pas la pensée rationnelle. Ses cinq sens le contrôle plus que sa raison. Si on compare notre personnage avec Descartes, il est évident que Gilles n’est pas capable d’utiliser la théorie qui repose sur le doute qu’a fondé le philosophe pour s’assurer de la valeur de ses jugements : « Gilles ne doute de rien. Il ne s’interroge pas sur le bien-fondé de ''ses '' idées. Il ne remet pas en question l’idée de l’être humain qu’il propage. » Cet humain ne sera donc jamais capable d’être rationnel s’il ne peut même pas se questionner sur l’existence de certaines opinions et s’il rejette le doute de façon systématique. Pour lui, vivre en société égale le droit à l’utilisation de la violence pour régler des conflits. Notre homme n’est donc pas capable de « partager » la société avec les autres : il ne croit qu’en son propre point de vue et avoue penser que la violence peut mettre fin à des conflits. Dans le même ordre d’idées, apparemment, l’égalité n’est pas une valeur importante pour Gilles puisque depuis son arrivée dans la rue, il voit sa race supérieure aux autres. Il pense que les blancs sont dominants et que ce sont eux qui gèrent le monde grâce à un système universel de hiérarchisation. Gilles est donc contraire à la pensée rationaliste qui présente tous les humains comme étant égaux. Quant à la liberté de l’Homme, il semble penser que certains ont des droits privilégiés face aux autres et qu’il peut bien faire ce que bon lui semble, que cela plaise aux autres ou non. Il a, selon lui, la liberté de croire en ce qu’il veut et il se permet de ne pas douter sur la provenance de ses sources. Il est rempli de préjugés et pour lui, la définition de liberté ne s’applique certainement pas à tous, comme le propose la pensée

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