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Docteur David DOSA - « Un chat médium nommé Oscar ».

Par   •  1 Juin 2018  •  1 809 Mots (8 Pages)  •  534 Vues

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Soignant, quelle position, posture adoptée… ?

Dans le livre « un chat médium nommé Oscar », on retrouve le thème de la position du Docteur David Dosa et de l’infirmière envers les familles. La distinction entre la position et la posture du professionnel se retrouve dans ce livre.

Le docteur Dosa a une position de docteur envers les patients. Il caractérise le savoir absolu. Les patients ainsi que les familles lui donnent leur confiance. Il est celui qui pose les diagnostics. Docteur Dosa montre dans le récit toute la difficulté à annoncer ce diagnostic qui est pourtant le rôle des médecins. « Je m’étais pourtant contenté de poser le diagnostic »p59. Alors que Mary l’infirmière est plus dans les yeux des familles, la personne qui prend soin de leur proche, celle qui les accompagne au quotidien. « Les soignants sont là pour expliquer le processus physiologique, mais il font bien davantage. »p149

Il est également question de posture, quelle attitude adoptée lors d’une annonce d’une maladie grave, d’un décès ? La posture est l’ensemble des attitudes, positions du corps prises. J’ai remarqué que la posture du Docteur Dosa dépendait de la réaction de la famille ou de la personne soignée. Il ne réagit pas toujours de la même façon. L’attitude du soignant diffère selon ses expériences passées et s’adapte en fonction des besoins de la personne face à elle. En effet, parfois, la personne demande une écoute, un simple soutien ou même une épaule sur laquelle se reposer. « Je lui ai posé la main sur l’épaule »p139, « l’écoute est capitale »p140. La communication n’est pas toujours la réaction adoptée.

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Commentaire

Etant difficile pour moi de croire au fait que les chats ressentent la mort, il me semblait compliquer d’imaginer cette histoire vraie. Cependant, je pense que les animaux permettent aux personnes âgées de se sentir moins seules. Ils sont sources d’affection et de compagnie. Je pense à une expérience de stage qui m’a particulièrement émue. Sur mon lieu de stage, en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), je me souviens de Madame M démente et plutôt renfermée. Lors d’une activité avec des chiens, elle était fière, très souriante et heureuse à leurs côtés. Les animaux permettent un sentiment de bien-être et de bonheur. Les personnes âgées peuvent alors soulager leurs souffrances.

Ce récit m’interpelle quant à la question de l’accompagnement de fin de vie et de la mort. Ces sujets, tout aussi délicat qu’ils soient pour moi, m’amènent à réfléchir sur ma propre pratique : comment accompagner la personne en fin de vie ainsi que son entourage ? Quelle place prendre ? Comment aborder la mort ? La lecture de ce livre me renvoie également au travail de la mort auprès des personnes âgées. Comment leur dire qu’ils vont mourir ? Il me semble difficile d’annoncer à une personne qu’elle va mourir, qu’elle ne va pas pouvoir voir sa progéniture vieillir et que la vie continuera sans elle. Comment aborder la mort avec une personne démente ? Puis comment communiquer avec elle ? Je pense qu’il est compliqué de faire comprendre à ces personnes qu’une fin de vie est proche, mais cependant, il est important de rester proche de ces personnes grâce à des regards, des touchers,… On dit que ces personnes ressentent les choses.

Ce récit m’interpelle également sur la question de l’acharnement thérapeutique. Nous avons tous un avis différent sur ce sujet. L’objectif des équipes soignantes étant de prendre en charge la douleur et d’apaiser la souffrance, il est difficile de concevoir un projet de soin contraire à cela. Mais comment réagir face à un proche en contradiction avec nos pensées ? L’équipe soignante se doit de respecter les volontés du patient, et de la famille en laissant de côté nos avis personnels. Je me suis rendue compte dans ce livre qu’il était tout autant important, dans le cas de soins palliatifs, de soutenir la famille et de les accompagner au-delà du décès du patient. Ils ont besoin d’être écoutés, épaulés, rassurés et réconfortés. De plus, je pense que lorsque l’on a connaissance de ce qui va malheureusement arriver, c'est-à-dire la mort, les choses se contredisent dans notre esprit et peuvent être difficile à gérer. Alors que l’on souhaite la vie, on attend finalement la mort. Ce paradoxe me parait important à relever afin d’anticiper notre investissement dans la relation soignant-soigné.

Conclusion

L’étude de cas du chat Oscar permet, au-delà d’une recherche scientifique sur le don d’un chat, se questionner quant aux bienfaits et à l’apport des animaux en établissement de soins palliatifs. Ce récit génère une piqûre de rappel quant à la difficulté de la prise en charge d’une personne ayant recours aux soins palliatifs de fin de vie, et également de la prise en charge de l’entourage de cette personne. Il me semble compliquer de se positionner en tant que soignant, et de laisser de côté nos ressentis, et nos idées personnels. Suite à cette lecture, j’orienterai mes recherches, et mes ouvrages sur l’acharnement thérapeutique, et les soins palliatifs.

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