Le canal de Panama.

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2.2 projet des Français au 19ème siècle

Les plans du canal de Panama ont été établis à partir de 1884. Ferdinand de Lesseps, un ingénieur français, a alors été appelé pour réaliser cette aventure pharaonique sur base de ses précédents travaux de percement du canal de Suez. À ses côtés se trouvait Gustave Eiffel, autre ingénieur français ayant notamment participé à la construction de la tour Eiffel à Paris et la statue de la Liberté à New York. Ces deux ingénieurs étaient sous l’égide de la compagnie universelle du canal interocéanique du Panama. Les Français, alors séduits par la renommée des ingénieurs achetèrent des parts ou plus précisément des actions du canal interocéanique ce qui amenait un financement stable au projet. Plus de 17 000 travailleurs ont participé à la réalisation de ce projet. Les travaux ont pris beaucoup de retard, car les conditions climatiques au Panama n’étaient pas favorables. Lors de gros orages ou de différentes intempéries, le travail de plusieurs semaines ou de plusieurs mois pouvait être détruit. À cela s’ajoute le fléau de la malaria et de la fièvre jaune. Tous ces retards, ces difficultés ont mené à la faillite de la société. De nombreuses fraudes venant de membres du parlement français ont été découvertes, et ont mené au « scandale de Panama ».

On estime que la réalisation de l’ouvrage a coûté à la vie à cinq mille travailleurs.

2.3 projet des Américains

C’est le 3 novembre 1903 que le Panama devient indépendant et se sépare de la Colombie. En 1904, les États-Unis qui se sont alors rendu compte de l’importance de ce canal rachètent donc la concession française. Les Américains ont repris l’idée des Français de faire un canal à écluse, mais cela a été refusé par l’ingénieur français Ferdinand de Lesseps qui exigeait un canal à niveau. En 1906, les plans reposant sur un jeu d’écluse sont prêts, la poursuite des travaux s’engage et c’est en 1914 alors que L’Europe rentre dans une de ses plus effroyables guerres que le premier bateau effectue la première traversée officielle du canal de Panama.

3. Capacité du canal

3 éléments naturels ont fait de Panama un lieu idéal pour construire un canal :

— un isthme étroit

(80 kilomètres pour joindre les deux mers)

— un fleuve à haut débit

(50 000 m3 à l’heure)

- des pluies abondantes

(Les pluies sont importantes car le jeu des écluses consomme beaucoup d’eau qui repartira dans la mer, et il faut donc un réservoir de grande capacité.)

[pic 2]

(hauteur en millimètres par mois)

Pluviosité de différentes villes du Panama, par mois.

Source: http://www.vivre-au-panama.com/attrait-touristique/meteo-climat-temperature-saisons-panama/

3.1 Différentes tailles

Près de l’embouchure du fleuve Chagrès, un barrage permet de créer un lac navigable, le lac Gatun, à environ 26 mètres au-dessus du niveau de la mer. À l’époque ce lac artificiel était le plus grand du monde. C’est ce lac qui permet toujours les opérations d’éclusage. Toutes les chambres mesurent 330 m de long, 33,5 m de large et 25 mètres de profondeur.

Le gabarit des écluses du canal de Panama détermine la taille des navires qui peuvent le traverser. On appelle ces navires « Panamax ». Depuis lors, de bien plus grands navires ont été construits. On les appelle « Post-Panamax » et ils ne peuvent évidemment pas emprunter le canal.

Il ne reste parfois que 50 centimètres seulement aux bateaux pour éviter de toucher les bords de l’écluse, et pour éviter les chocs, les « Panamax », sont reliés à des locomotives disposées sur des rails sur le chemin de halage. Ces locomotives maintiennent les navires centrés dans les chambres. Le nombre de locomotives dépend de la taille et du poids du bateau. Ils assistent un seul et même bateau tout au long des différentes écluses. Les chambres se remplissent et se vident en 8 minutes, il s’agit de plus de 100 000 m3 d’eau, cette eau provient du lac artificiel Gatun. Les portes de ces chambres font plus de 25 mètres de haut.

Un nouveau projet d’élargissement du canal existant est en cours, il s’agit du nouveau canal de Panama qui ouvrira en 2016 et qui a pour but d’accueillir 30 % du commerce maritime mondial d’ici à 2020. Ce petit pays d’Amérique du Sud se retrouve redessiné par ce projet titanesque de 5,2 milliards d’euros, le défi majeur de ce projet est le respect de l’environnement et de garder de bonnes relations entre les communautés. Les chambres des nouvelles écluses auront une dimension de 427m de long et une largeur de 55m comparé aux 330m et les 33,5m de largeur du premier canal. Ce qui va permettre aux bateaux Post-panamax, les plus gros portes-conteneurs actuels et la plupart des vraquiers et des navires citernes de passer par l’isthme et non plus par le cap Horn qui se situe au point le plus au sud du continent sud-américain. Grâce aux innovations, le canal permettra d’utiliser 7% de moins d’eau que les anciennes écluses.

3.2 Impact économique

Le premier canal de Panama été construit en 1914, pour relier l’océan Atlantique et Pacifique. Le canal n’est jamais fermé, c’est-à-dire qu’il est accessible à toute heure de la journée et chaque jour de l’année, à condition de réserver son passage et de prévenir les responsables de passage. Le prix de passage est complexe, cela dépend du type de bateau et de sa cargaison. La durée moyenne de passage sur le canal de Panama est d’environ 8-10h en temps normal. Le droit de grève est interdit au Canal, car ces grèves pourraient engendrer de graves conséquences et avoir un impact important sur le monde, car plus de 40 bateaux empruntent le canal chaque jour, soit 15 000 par an. C’est 5% de la flotte commerciale mondiale et représente plus de 7% du PIB en Amérique. L’apparition du canal a permis de nouveaux services et de nombreux emplois.

3.3 Moyens alternatifs

Plus d’un siècle après la construction du canal de Panama, plusieurs moyens

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