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Histoire des idées économiques (1ère partie)

Par   •  12 Avril 2018  •  8 963 Mots (36 Pages)  •  415 Vues

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§1 : Le peuple des pyramide

La vie de ce peuple des pyramides dépendait étroitement du Nil et de ses crues. Le peuple s’étendait sur une vingtaine de kms de part et d’autre du Nil. On distingue suivant les époques, deux ou trois ensembles qui constituaient le cadre géographique et parfois politique de l’Egypte Antique. Ces ensembles sont la Haute Egypte (au Sud, en amont du Nil), la Basse Egypte (au Nord, en aval du fleuve) et la Moyenne Egypte (le milieu) qui est parfois distinguée. Le centre de gravité de la civilisation égyptienne s’est globalement déplacée au fil de son histoire, de la Haute vers la Basse Egypte (en direction de la méditerranée). L’histoire de l’Egypte se divise en trois périodes : Ancien, Moyen et Nouvel Empire qui sont distinctes par des périodes de trouble ou d’invasion. Sur le plan économique, il faut noter l’importance de l’agriculture, qui dépend étroitement des crues du Nil et du Limon. L’Egypte dispose de deux matières premières importantes : pierre, bois et métaux. Elle connait aussi un certain développement commercial. On va retrouver les éléments d’idées économiques chez les Anciens Egyptiens dans une littérature qu’on qualifie d’éthique.

§2 : L’« éthique » des anciens Egyptiens

Les auteurs de cette éthique sont, d’une part les prêtres, qui peuplent les temples d’Egypte et ??????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????

Les prêtres ont produit différents textes qui consistent en des formules funéraires ou des prophéties. Quant aux fonctionnaires du pharaon, ils étaient les auteurs d’instructions et des apologies. Toute cette littérature présente des caractéristiques à la fois religieuses, philosophiques, morales, juridiques et économiques. On retrouve des éléments économiques d’abord dans le culte de la déesse Maât (fille de Rhâ). Elle incarne l’ordre du monde en général et la bonne marche de la société en particulier. Son nom signifie « vérité » et « justice ». Maât est secondée par Thot qui est chargé de mettre en œuvre les normes voulues par la déesse. Maât était l’objet d’un double culte et à chacun des deux cultes dont elle était l’objet correspondait un type de justice en particulier : en premier lieu, une justice cosmique (qui concerne le monde, l’ordre du monde et qui débouche sur des pratiques religieuses rituelles mises en œuvre ds les temples de la vallée du Nil qui lui était dédiés) et une justice rétributive (justice qui est source d’harmonie et de justice pour la société et qui consiste à rendre des décisions judiciaires conformes à l’équité et au droit et à restituer à chaque membre de la société / justiciable, ce qui lui est dû. Cette distinction entre ces deux types de justice sera reprise dans la littérature philosophique grecque (en particulier chez Aristote qui distinguera entre justice générale et justice particulière).

La littérature des Instructions : textes composés par des scribes. Il est plus célèbre pour auteur désigné, un vizir du pharaon (ex : Instructions de Ptahhotep (2450 av. J.C.)) ou le pharaon lui-même (ex : instructions d’Amenemhat (1950 av. J.C.)). Ces instructions sont composées de maximes, souvent poétisées. Elles sont suivies d’un épilogue à l’époque de l’Ancien Empire et précédées d’un prologue à l’époque du Nouvel Empire. On peut aussi les appeler des « enseignements » ou « sagesse ». Elles ont un double objet/but : rappeler les normes traditionnelles héritées des ancêtres et de permettre à leur destinataire / héritier, de mener une vie prospère. Les règles que contiennent ces instructions relèvent à la fois d’une éthique du pouvoir mais aussi d’une éthique des relations sociales à l’intérieur desquelles se trouvent les relations d’échanges, commerciales qu’on peut qualifier d’économiques. Ces textes recommandent en général de protéger le faible de ne pas abuser de l’autorité dont on dispose et de ne jamais prendre plus que ce qui revient à chacun. A la fin du nouvel Empire, ces instructions se feront l’égal d’un idéal de mesure. On voit là que certaines idées économiques ont découd d’une éthique et d’un certain respect de la justice

Section 3 : les Hébreux

Les hébreux ne représentent pas sur le plan de la durée de leur civilisation et de l’étendue de leur Empire, une grande civilisation de l’Antiquité. Si une place importante leur est donnée en général dans l’histoire, c’est pour deux raisons principalement : c’est d’abord parce qu’ils sont à l’origine d’un texte à l’influence considérable qui est la Bible et parce qu’ils ont, dans une certaine mesure, recueillit l’héritage des civilisations égyptienne et mésopotamienne.

§1 : L’histoire du peuple hébreu

Les premières traces historiques du peuple hébreu sont des textes mésopotamiens et égyptiens de la première moitié du 2e millénaire av. J.C. Textes qui font allusion à des peuples nomades/ semi-nomades appelés Haribu, habitant à la lisière de la Mésopotamie et du désert Arabique et jusque vers le Sinaï. D’après la bible, les hébreux sont les descendants d’Abraham, lequel venait de Mésopotamie. C’est alors dans le pays de Canaan (actuelle palestine), que plusieurs groupes hébreux se sont sédentarisés peu avant l’an mille av. J.C. mais les hébreux ont été longtemps divisés en deux royaumes : le royaume de Judé (au Sud) et celui d’Israël (au Nord). Sur le plan économique, social, politique et religieux, les hébreux ont connu une évolution très rapide. De peuplade nomade/semi-nomade organisés en tribus, ils devinrent un peuple d’agriculteurs, de pasteurs, d’artisans et de commerçants lettrés. Leurs qualités littéraires font qu’ils ont fournis de hauts magistrats aux empires et aux souverains sous autorité desquels leur autorité se trouvait

§2 : Les legs de la tradition hébraïque

L’histoire politique des hébreux s’achèvent en 70 avec la destruction du temple de Jérusalem, mais l’histoire hébraïque ne s’achève pas avec cette date, elle se poursuit avec la diaspora et la religion juive.

La 1ere chose à retenir de ce legs est l’importance du juste, de la figure du juste. Cette figure du juste est présente dans la Bible hébraïque (Tanakh/ Ancien Testament) et plus particulièrement dans une partie de la Bible que les juifs appellent Ketouvim. On se situe avec ce texte dans le prolongement de ce qu’on avait vu avec la Mésopotamie

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