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Budget Economique exploratoire 2016

Par   •  29 Avril 2018  •  3 743 Mots (15 Pages)  •  503 Vues

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- L’évolution de l’économie nationale

1. Croissance économique en 2015

L’économie nationale resterait marquée en 2015 par une légère reprise des activités non agricoles sous l’effet d’un environnement international peu favorable et d’une demande intérieure moins soutenue. Elle bénéficierait toutefois, d’une bonne campagne agricole 2014/2015 et d’une baisse importante des prix des matières premières notamment des prix du pétrole.

2.1. L’évolution sectorielle

L’année 2015 bénéficierait des conditions climatiques favorables marquées par une bonne distribution spatio-temporelle de la pluviométrie. La campagne agricole 2014/2015 dégagerait ainsi une production céréalière d’environ 110 millions de quintaux, en augmentation de 62% par rapport à 2014. Le contexte climatique bénéficierait aussi aux autres cultures non-céréalières notamment les cultures maraichères et fruitières et au secteur de l’élevage.

Tenant compte d’une évolution favorable des activités de la pêche maritime, le secteur primaire dégagerait une valeur ajoutée en hausse de 13,2%, contribuant, ainsi, pour 1,5 point à la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) en 2015.

Les activités non agricoles, de leur côté, devraient enregistrer une croissance de 2,5% en 2015, au lieu 2% en 2014. Celle-ci serait, cependant, inférieure à la moyenne de 4,2% enregistrée durant la période 2007-2014. Cette légère progression serait due à un accroissement de 1,9% des activités secondaires au lieu de 1,7% en 2014 et à une amélioration de 2,7% des activités tertiaires au lieu de 2,2% en 2014.

La croissance de la valeur ajoutée du secteur secondaire serait attribuable à la poursuite de la reprise des industries de transformation, notamment les secteurs de l’agroalimentaire, de l’automobile et de la chimie-parachimie. Le secteur du BTP serait en légère amélioration alors que l’activité minière devrait enregistrer un net ralentissement par rapport à ses performances de 2014.

La croissance de la valeur ajoutée des activités tertiaires serait tirée, en particulier, par un raffermissement du secteur des télécommunications de près de 6,5%, et par la consolidation des activités sociales avec un accroissement de 5,5%. Les autres activités tertiaires, à l’exception des secteurs de transport et du tourisme, poursuivraient leur tendance haussière, avec des taux de croissance qui se situeraient pratiquement au même niveau que celui de l’année précédente.

Les activités touristiques, qui ont contribué à la croissance économique des dernières années avec des taux de 5% en moyenne durant la période 2007-2014, connaitraient pour la première fois une baisse de leur valeur ajoutée, de l’ordre de 2,7%.

Dans ces conditions, après une croissance de 2,4% en 2014, le Produit Intérieur Brut devrait enregistrer un accroissement 4,3% en 2015, et ce compte tenu d’une évolution de 8%, des impôts et taxes sur produits nets de subventions.

Concernant l’évolution des prix intérieurs, la baisse des cours des produits énergétiques et des autres matières premières au niveau international, contribuerait à la modération de l’inflation importée. De ce fait, la hausse du niveau général des prix resterait modérée et se situerait aux alentours de 1% au lieu de 0,2% enregistré en 2014.

2.2. Composantes du PIB

La demande intérieure continuerait en 2015 de soutenir la croissance économique nationale, avec une contribution plus importante qu’en 2014. Quant à la demande extérieure nette, sa contribution à la croissance du PIB devrait rester positive en 2015, suite à une augmentation des exportations plus importante que celle des importations.

La consommation des ménages résidents, bien qu’elle soit en ralentissement par rapport aux années précédentes, resterait le moteur de la croissance nationale, avec un rythme en légère amélioration par rapport à l’année précédente. La consolidation du pouvoir d’achat des ménages a été confortée par la progression des revenus ruraux et par l’amélioration prévisible des revenus extérieurs, en particulier des MRE d’environ 5%. Dans ces conditions, la consommation finale des ménages devrait s’accroitre de 3,2%, soit le même taux que l’année précédente. Au total, sa contribution à la croissance serait maintenue à 1,9 point.

De son côté, la consommation publique devrait enregistrer une amélioration sensible de 4,2% au lieu de 1,8% en 2014, en raison de la hausse de 11,2% des dépenses de fonctionnement en 2015. Sa contribution à la croissance serait de 0,8 point au lieu de 0,3 point en 2014.

Globalement, la consommation finale nationale devrait s’accroitre de 3,5% au lieu de 2,9% en 2014. Sa contribution à la croissance serait de 2,8 points au lieu de 2,9 points en 2014.

Parallèlement, la formation brute du capital fixe, après des baisses de 1,5% en 2013 et de 0,4% en 2014, devrait connaitre une légère reprise de 0,2% en 2015. Sa contribution à la croissance serait de 0,1 point au lieu d’une contribution négative de 0,1 point en 2014. La variation des stocks, quant à elle, afficherait une contribution positive à la croissance, de l’ordre de 0,3 point, après une contribution négative d’un point en 2014. Ainsi, l’investissement brut s’accroîtrait de 1,1% en volume contribuant pour 0,4 point à la croissance au lieu d’une contribution négative de 1,1 point en 2014.

Au total, la demande intérieure devrait s’accroitre de 2,8% en volume, au lieu de 1,0% en 2014 et 5% par an durant la période 2008-2013. Sa contribution à la croissance serait de 3,1 points, au lieu de 1,2 point en 2014.

Par ailleurs, les exportations de biens et services devraient s’accroitre de 1,9% en volume alors que les importations devraient régresser de prés de 1%. Dans ce cadre, la demande extérieure devrait enregistrer pour la deuxième année consécutive une contribution positive à la croissance, de l’ordre de 1,1 point.

2.3. Financement de l’économie

Avec une hausse de la consommation finale nationale de 4,1% en 2015 et du produit intérieur brut de 5,4%, l’épargne intérieure devrait connaitre une légère augmentation pour atteindre 20,8% du PIB au lieu de 19,8% en 2014, restant cependant en deçà des taux annuels moyens de 23,7% enregistrés entre 2007 et 2011.

L’épargne nationale se maintiendrait à prés de 26,3% du PIB,

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