LA RELATION EMPLOI-FAMILLE DANS LE TEMPS.

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Malgré le fait que le gouvernement dispose d’une politique familiale et que le gouvernement canadien ait prolongé le congé de maternité, dès le retour au travail, les difficultés se font sentir puisque les entreprises n’offrent pas de flexibilité d’horaires ce qui à tendance à nuire également à la conciliation; et les services publiques tardent à s’ajuster aux nouvelles réalités familiales (accès aux services de santé). Même si certains pères ont un intérêt accru envers leurs enfants et que certains sont plus actifs dans la participation, encore trop de pères font partie de ceux, qui ne participent pas assez aux responsabilités parentales et aux tâches familiales en les laissant au mères.

Étant donné les différents changements démographiques de ces dernières années, la conciliation est rendue plus compliquée. Le système de service de garde demeure insuffisant en terme de places et les parents rencontrent de très grosses difficultés à faire garder les enfants les contraignant à travailler moins, à ne pouvoir faire des heures supplémentaires, à être plus stressés et ainsi moins engagés et productifs dans leur travail. Ces problèmes peuvent encourager certaines femmes à quitter leur emploi et aussi rendre le recrutement plus complexe. La structure familiale est en pleine transformation et comme le dit l’étude Tremblay, « stables ou non, décomposées par les séparations ou reconstruites par de nouvelles alliances, les familles d’aujourd’hui vivent ces changements avec une inégalité de moyens. Dans notre société de consommation où le travail est une valeur-clé, la famille est confrontée à des exigences et des aspirations concurrentes : la réalisation de nouveaux rapports conjugaux, l’égalité des sexes, la valorisation de l’enfant, le souci du niveau de vie». Les mères seules, bien que la conciliation travail-famille soit difficile, veulent travailler afin de fuir la précarité et elles sont même prêtes à faire des heures supplémentaires, dans la plupart des cas, pourtant ces femmes monoparentales sont celles qui ont les salaires les moins élévés et qui font le plus de compromis dans le but de satisfaire à la double tâche que de faire vivre sa famille tout en travaillant.

En comparaison à la monoparentalité, on distingue de plus en plus de familles à deux revenus qui mettent fin à la famille traditionnelle. Cette tendance a été renforcée par l’augmentation des femmes actives et par le fait que la vie coûte plus chère et que pour subvenir aux besoins, la biactivité devient un incontournable.

Le conflit travail-famille affecte aussi les familles, qui sont en charge des personnes âgées dû à l’important vieillissement de la population. En effet, d’ici l’an 2030, on comptera plus de personnes âgées que d’enfants de moins de 15 ans. Selon Santé Canada, on compte un quart des femmes de 35 à 55 ans qui s’occupent de personnes âgées ou de leurs parents en plus de leur travail.

MESURES MISES EN PLACE POUR AMÉLIORER LA PROBLÉMATIQUE

La transformation de la structure familiale et les rapports sociaux entre les sexes ont modifié quelque peu les mœurs et influent directement sur la relation emploi-famille. Une étude de Conference Board of Canada mentionne que 33% des hommes seraient intéressés par un travail à temps partiel afin de s’investir plus dans leurs rôles familiaux, ce qui est un grand pas en avant même si il est difficile de faire changer les mentalités. On peut aussi mentionner le nombre grandissant de familles monoparentales, la désinstitutionalisation et le vieillissement de la population qui fait en sorte que plusieurs personnes se retrouvent avec une ou plusieurs personnes à charge (personnes âgées ou handicapées). Il ne faut surtout pas oublier que les politiques et les pratiques des entreprises offrent encore aujourd’hui très peu de mesures de conciliation emploi-famille et aggrave ainsi la difficulté à concilier emploi, famille et temps sociaux.

Malheureusement, à cause de l’insuffisance de mesures à disposition des hommes, les responsabilités familiales et domestiques restent souvent dédiées aux femmes.

Les salariés passent de moins en moins de temps avec leurs amis, leurs habitudes de vies sont affectées, une certaine insatisfaction de la vie familiale s’installe qui peut avoir des répercussions sur la vie conjugale et un temps insuffisant passé avec leurs enfants met en péril leur rôle de parents, le transfert de savoir et l’éducation des enfants.

Dans cette nouvelle économie où le client est devenu roi et le rendement est primordial, les employeurs exigeront plus de flexibilité de leurs employés et cela sur une base continue. Afin de pouvoir offrir à sa clientèle un meilleur service et afin de devenir plus productif. Plusieurs organisations verront à utiliser des horaires de travail non standard du style rotatif, de soir, de fin de semaine et sur appel afin d’accroître encore plus leur niveau de flexibilité tant recherché. L’organisation viendra à créer des emplois atypiques du genre temporaire, temps partiel et même à contrat. Certaines organisations vont même, de plus en plus faire appel à l’impartition. Ces nouvelles exigences du marché qui ont pour but de satisfaire les exigences d’une clientèle toujours en demande et de satisfaire à la pression d’une performance accrue reliée à des conditions d’insécurité, d’emploi précaire, d’horaire brisé ou non conventionnel entraineront inévitablement une surcharge et un chevauchement entre les heures de travail et les heures familiales.

Cette nécessité de flexibilité empiètera sur les heures qui étaient auparavant attribuées à la famille. À cet effet, de nouveaux stresseurs seront ressentis tels le travail sous pression, la surcharge de travail, les rôles mal définis et ambigües, le manque de formation, le manque de sécurité d’emploi et des horaires différents du conjoint, ce sont toutes des caractéristiques propres au milieu de travail et imposées par lui, ce qui fera inévitablement accentuer le conflit travail-famille.

ORIGINES ET RAISONS DES EMPLOIS NON STANDARDS

Un des facteurs qui accentue les problèmes de la conciliation emploi-famille est le niveau d’exigence de plus en plus accru qui demande davantage de flexibilité au niveau des employés comme on pu le définir précédemment. Cela a donc créé la forme d’emploi que l’on appelle atypique. On peut définir un travail typique comme un emploi classique de 9h à 5h. Le travail atypique est donc tout se qui s’éloigne de la forme dominante d’emploi, soit de la durée du travail, du contrat

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